samedi, 05 juin 2010
CHU de Caen: règlements de compte sur fond d'amiante et d'avantages en nature indus...
Celui-là a dit la vérité...
... il doit être exécuté.
C'est ce que chantait Guy Béart dans les années soixante. Toute vérité n'est pas bonne à dire, comme l'affirme en effet la « sagesse » populaire. On prend souvent des risques à dire tout haut ce que tout le monde sait, tout le monde tait. Du moins dans le petit monde des décideurs... Conformisme et omerta y sont le secret d'un bon déroulement de carrière, avec de confortables avantages en nature, comme ces pavillons de fonction que le CHU met à la disposition de ses directeurs, et entretient amoureusement (et sans compter)...
Voilà plus de trente ans que Serge VAUTIER est agent de sécurité au CHU, après avoir travaillé sur le chantier de construction de la tour. Il en connaît tous les recoins, et tous les dysfonctionnements (notamment l'omniprésence de l'amiante, et les failles des systèmes de sécurité). Et cela fait des années qu'il fait son métier, qui est d'alerter, et non de minimiser (ou de passer sous silence) les incidents qu'il constate...
Une telle attitude (qui témoigne tout simplement d'une grande conscience professionnelle) n'est pourtant pas du goût de tout le monde, et ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on tente de le faire taire. Par tous les moyens, y compris les menaces physiques et la provocation...
Nécessairement isolé (il n'aurait dans ces conditions pas été prudent, pour d'autres membres du personnel, de prendre trop ouvertement sa défense ou de faire connaître publiquement les dysfonctionnements qu'il dénonce), il est pourtant parvenu à garder son emploi (en exil à La Charité, à la Guérinière)... jusqu'à la décision de le mettre à la retraite d'office, prise par les autorités du CHU le 16 avril 2010...
L'ange exterminateur...
Une décision dont Serge VAUTIER demandait jeudi dernier la suspension au juge des référés du Tribunal Administratif de Caen, juridiction compétente s'agissant d'une sanction frappant un membre de la fonction publique hospitalière (voir ci-dessous l'article concernant cette affaire paru le vendredi 4 juin dans Ouest-France).
On y prendra connaissance des conclusions de son avocat: procédure irrégulière, motivations floues (« on ne sait pas vraiment ce qu'on lui reproche »), absence de preuves du rôle perturbateur allégué, ... mais conséquences dommageables bien réelles de la sanction (perte de revenus d'au moins 600 euros par mois, chômage assuré à 58 ans, etc.).
On y constatera aussi l'importance accordée à cette affaire par les autorités du CHU, puisque c'est le directeur général en personne, M. Ange PIQUEMAL, qui est venu défendre le point de vue de l'employeur, quand on sait que le CHU compte, au nombre de ses sous-directeurs (par ailleurs confortablement logés par la maison), un chargé des affaires juridiques et contentieuses (est-ce encore M. TIGER aujourd'hui ?).
Il apparaît donc qu'il est de la plus haute importance pour le CHU (et peut-être aussi pour le président de son conseil d'administration Philippe DURON ? ou pour l'adjoint au maire Xavier LE COUTOUR, prof de santé publique et chef de service au CHU ?) de se débarrasser de M. Serge VAUTIER, qui ne touche qu'un traitement de technicien, loge à ses frais propres, et n'est qu'à deux ans de l'âge légal de départ à la retraite...
On se souvient des circonstances de la venue à Caen de M. Ange PIQUEMAL, du scandale des travaux d'un prix exorbitant, engagés aux frais d'un hôpital en difficultés financières sérieuses au profit de quelques privilégiés...
M. PIQUEMAL considérerait-il que l'éventuelle économie de quelques centaines d'euros par mois, réalisée grâce à la mise à la retraite d'office d'un agent de base, lui permettra de redresser la barre ? Et cela justifie-t-il de fonder cette sanction sur des arguments comme ceux qu'il avance, par exemple le fait que Serge VAUTIER ait pu à l'occasion ne pas porter de vêtements professionnels ? L'habit ne fait pas le moine...
Personne enfin ne croira M. PIQUEMAL quand il affirme que « cette mise à la retraite n'a rien à voir avec son combat contre l'amiante »...
Tout cela est bien petit, bien mesquin. Qui veut faire l'ange fait la bête, disait Pascal. La bête de l'apocalypse, l'ange exterminateur...
Pour qui voudrait réécouter Béart :
http://www.youtube.com/watch?v=jA3hNz5KQ34
19:25 Écrit par Bruno dans L'amiante caennaise | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chu de caen, amiante, pavillons des directeurs, la charité, mise à la retraite d'office, serge vautier, tribunal administratif de caen, m. ange piquemal, philippe duron, xavier le coutour
jeudi, 20 mai 2010
Stationnement sur le trottoir, piétons sur la chaussée... comme tous les ans à Caen, rue de la Délivrande !
C'est ainsi tous les ans, pendant un bon mois, rue de la Délivrande à Caen. Devant l'Hôtel des Impôts, les véhicules des contribuables en quête de renseignements (pour remplir une déclaration des revenus de plus en plus complexe) squattent impunément le trottoir, et contraignent les non motorisés à marcher sur la chaussée, avec enfants, poussettes, fauteuils roulants et tutti quanti.
Il ne serait pourtant pas difficile de rendre ce trottoir aux piétons. Ceux qui viennent à pieds, ceux qui viennent en tram. Sans aller jusqu'à l'installation de barrières permanentes comme on en trouve dans toutes les rues autour de l'université, il suffirait de placer provisoirement, en bordure de trottoir, des plots de béton, de peindre une ligne jaune continue, de rappeler, par une signalisation adéquate, l'interdiction de stationner... d'abord sur le trottoir, et surtout des quatre roues !
On a bien rendu la place St Sauveur aux piétons (ou aux bistrots). Ne peut-on rendre les trottoirs aux piétons, même si ce ne sont pas les trottoirs des beaux quartiers ?
Question de sécurité, au nombre des attributions du maire-adjoint Jean-Louis TOUZE, il me semble. Un problème qui, sans doute, ne devrait pas non plus laisser indifférente la composante verte du conseil municipal, et notamment son leader Rudy L'ORPHELIN, autre adjoint au maire...
Et on n'est encore que le 19 mai !
00:42 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : caen, place st sauveur, hôtel des impôts rue de la délivrande, stationnement sur trottoir, jean-louis touze, rudy l'orphelin
mercredi, 12 mai 2010
Monsieur Fernando GOMES condamné à quatre mois de prison ferme, et 10.000 € d'amende...
...pour un passif de 2 millions d'euros,
à Caen (et ailleurs ?)...
Vous n'avez sans doute pas manqué la relation de cet épisode, dans le numéro d'Ouest-France du mercredi 28 avril dernier (article reproduit ci-dessus), ou, plus discrètement encore dans Liberté (jeudi 29, page 14, voir ci-dessous).
M. Fernando de AMEIDA GOMES a donc été condamné le 27 avril 2010 à 10.000€ d'amende et 4 mois de prison, peine aménageable (on est bien contents pour lui, tant il est vrai qu'on ne peut souhaiter à personne d'aller, sans profit pour quiconque, encombrer les cellules surpeuplées de la maison d'arrêt de Caen),... pour le seul fait d'avoir été le gérant d'une société commerciale (la SARL « La Villa de Tourville », SIREN 492 116 959, constituée pour 99 ans à compter du 3 octobre 2006... et en liquidation judiciaire depuis le 1er juillet 2009), alors qu'il était sous le coup d'une interdiction de gérer d'une durée de 15 ans (par jugement du Tribunal Correctionnel de Paris en date du 4 octobre 1996).
On apprendra à l'audience qu'un premier jugement, prononcé par défaut le 5 mai 1995, ne l'avait condamné qu'à 10 ans d'interdiction de gérer. Un an plus tard, en sa présence, cette peine avait donc été augmentée de 5 ans. Mais M. GOMES ne se souvenait plus de cette condamnation aggravée. Il n'avait souvenir que des premiers 10 ans. Pourtant, un autre tribunal (TC de Nanterre) l'avait déjà condamné à 6 mois de prison avec sursis le 18 mai 2006, pour violation de cette interdiction de gérer. Les débats se sont limités à cette question devant le TC de Caen le 27 avril dernier (pas un mot des autres sociétés du « groupe » GOMES, pratiquement toutes en liquidation judiciaire). Le procureur soulignait seulement la « particulière mauvaise foi » du prévenu dans cette affaire, et les dégâts occasionnés par celui-ci (un passif d'environ 2 millions d'euros pour la seule SARL « La Villa de Tourville »). Et réclamait une condamnation à 6 mois de prison ferme...
T'as vu l'avion ?, petit complément...
Dans une note du 24 avril, je vous exposais comment trouver les coordonnées de relations utiles en ces temps troublés, disposant d'un avion de tourisme capable de voler sans se soucier des nuages de cendres volcaniques :
http://caennaissivoussaviez.hautetfort.com/archive/2010/0...
Un bon exemple valant des pages d'explications laborieuses, je vous proposais celui d'un mystérieux DE ALMEIRA GOMES Fernando, propriétaire d'un Piper PA 32 R 301 Saratoga (monomoteur de 300 cv et 5 places), immatriculé F-GFIU, ayant pour port d'attache Le Havre-Octeville...
Mon exposé concernant les ressources du site de la DGAC était incomplet, et je vous prie de m'en excuser. Sur la fiche de l'avion, on peut en effet obtenir quelques informations complémentaires, en activant l'onglet « Données juridiques », comme les précédents propriétaires de l'appareil.
C'est ainsi qu'on apprend que la Sarl SERVICES VENTES, société de M. GOMES en liquidation judiciaire depuis le 3 décembre 2009, était propriétaire de ce F-GFIU du 21 août 2007 au 16 mai 2008, date à laquelle cet avion est immatriculé au nom de M. GOMES (avec une malencontreuse faute de frappe dans son nom, altéré en DE ALMEIRA, au lieu de DE ALMEIDA). Un investissement certainement un peu coûteux pour une société au capital de 7.622,45 €...
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