mercredi, 04 août 2010
Pétition de l'association Droit au Logement
Ce n'est pas dans mes habitudes de parler de ce dont d'autres parlent beaucoup mieux que moi, mais vous n'êtes peut-être pas des habitués du site du DAL (Droit au Logement), et vous avez peut-être été scandalisés vous aussi par les images de l'intervention policière à La Courneuve, le 21 juillet dernier.
Dans ce cas vous trouverez ci-dessous l'occasion de faire connaître votre indignation.
Pétition de soutien aux expulsés brutalisés de la Courneuve
Nous citoyens, associations, réseaux, syndicats, organisations, dénonçons les violences exercées par les forces de l'ordre sous l'autorité du Préfet de la Seine Saint Denis, dans la matinée du 21 juillet 2010, sous la barre Honoré de Balzac, à la Courneuve, à l'encontre de familles sans logis.
Une vidéo publiée sur internet, et relayée par des médias du monde entier fait la preuve que ces violences ont été exercées à l'encontre de jeunes femmes, de mères avec leur bébé, d'une femme enceinte, avant d'être interpellées et conduites dans des commissariats de police.
Toute ces personnes expulsées de leur logement le 8 juillet, campaient au pied du bâtiment afin d'être relogées. Elles sont restées pacifiques et non violentes, malgré la brutalité et la précipitation manifeste des forces de l'ordre.
Cette opération de police a débuté par l'arrestation et la mise en garde à vue d'un responsable du DAL, lequel a été accusé une nouvelle fois de « manifestation non autorisée », et de « refus de dispersion après les sommations d'usage », passibles de 6 mois de prison et de 7500 euros d'amende. Cette nouvelle stratégie policière vise a étouffer les mouvements de défense et de mobilisation des mal-logés et des sans logis.
Ces actes commis dans un département pilote de la nouvelle politique du chef de l'État semblent annoncer le durcissement annoncé par le chef d'État des politiques vis-à-vis des étrangers. Or dans la violence et la confusion de l'évacuation un drame irréparable aurait pu arriver.
Parce que notre démocratie et notre république seraient défigurées si de tels actes devaient se reproduire, nous demandons que le gouvernement ordonne une enquête et prenne les sanctions et les mesures pour que cela cesse, et suspende le harcèlement judiciaire dont l'association Droit Au Logement est l'objet.
Nous apportons notre soutien aux 190 adultes et 45 enfants expulsées de la barre Balzac et demandons avec eux leur relogement et, lorsque c'est nécessaire, leur régularisation.
Pour signer:
http://www.droitaulogement.org/petitions/index.php?p=6&cle=4109514f
20:50 Écrit par Bruno dans Les exploits du national-sarkozysme | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 01 août 2010
La police française en action à La Courneuve…
« Procédure légale et règles d’usage »
Environ 150 personnes qui s’étaient installées au pied de la barre Balzac, dans la cité des 4.000 à La Courneuve après leur expulsion de cet immeuble le 8 juillet, ont été évacuées le 21 juillet dans des conditions que révèle une vidéo diffusée sur Dailymotion (lien ci-après) :
http://www.dailymotion.com/video/xe63l2_evacuation-de-fam...
La vidéo montre l’évacuation de militants et de squatteurs, couchés ou assis par terre, résistant sans violence à l’opération, simplement agrippés les uns aux autres. Une femme enceinte, manifestement victime d’un malaise, est évacuée sans ménagements. L’image la plus violente montre une autre femme, portant un bébé dans son dos, traînée par terre par les policiers.
L'association Droit au logement (DAL) dénonce «une expulsion particulièrement violente», alors que la préfecture de Seine-Saint-Denis (préfet Christian Lambert, ancien patron du RAID récemment nommé par N. Sarközy de Nagy-Bocsa) se défend de l’accusation de violences policières, affirmant même dans un communiqué que la femme traînée avec son bébé «se met elle-même sur le dos malgré l’enfant qui y est attaché, donne des coups de pieds et résiste physiquement», et que «Dès lors, son enfant n’est plus visible pour les policiers se trouvant autour d’elle»… Vous en jugerez par vous-mêmes. Pour le reste, l’évacuation se serait faite « selon la procédure légale et les règles d’usage », et « dans de relatives bonnes conditions »…
Est-il nécessaire de rappeler ici que Pierre Bonny (1895-1944) fut en son temps (déjà) sacré « premier flic de France » par le garde des Sceaux de l’époque Henry Chéron ?
16:32 Écrit par Bruno dans Les exploits du national-sarkozysme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la courneuve, seine-saint-denis, droit au logement, christian lambert, sarközy de nagy-bocsa, pierre bonny
vendredi, 09 juillet 2010
Le Cloître du Bon sauveur aujourd’hui, l’escalier de la Chambre de Commerce en 2003, St Vincent de Paul en plein Site Inscrit… ou Bouygues, Eiffage, Rufa and Co en leurs oeuvres.
Coprophages…
Je ne suis certes pas un inconditionnel du néo-gothique, mais je suis moi aussi scandalisé par la destruction du cloître du Bon sauveur, surtout dans les conditions de sa mise en œuvre, en urgence, comme s’il convenait de faire table rase le plus rapidement possible, et ainsi de faire échec à tout aménagement, même limité, du projet d’un promoteur privé.
Pourtant, ne nous assurait-on pas dans Ouest-France (le mercredi 23 juin) que « Le cloître serait démonté et reconstitué sur une partie de son emplacement actuel aux frais d’Eiffage » ? Et que c’était là une avancée significative, pour Xavier LE COUTOUR, lequel reprenait son couplet habituel : « Il faut comprendre qu’on a aussi un devoir de répondre aux besoins de logements en centre-ville. »
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Caen-le-cloit...
Quels logements ? Et pour qui ? Il va devenir urgent de montrer que la prétendue présence de logements dits sociaux (évidemment pas très sociaux) dans les programmes privés comme celui d’Eiffage n’est qu’une farce. Une farce dont on voudrait faire une obligation dans le PLU, parce que c’est une illusion à la mode… de Paris ou de Dijon.
Mais revenons à nos avancées significatives, et à nos tas de gravats qui mettent en lumière les immenses qualités de médiateurs de Xavier LE COUTOUR et Philippe DURON… auxquels EIFFAGE montre qu’il est le maître chez lui.
De quoi faire douter aussi, comme l’assurent maire et adjoint, que « la cour d’honneur de 2 000 m2 ne sera jamais privatisée et fera l’objet d’une servitude publique.». Ne nous avait-on pas assuré naguère qu’un passage public serait aménagé entre la rue de Bayeux et la rue de Bretagne, à travers le parc de St Vincent de Paul (détruit par Eiffage et Rufa) ? Promesse non tenue. Et, bien sûr, il n’est pas possible d’instituer une servitude publique après la délivrance d’autorisations d’urbanisme qui n’en font pas état. Xavier LE COUTOUR devrait le savoir…
Tout cela est lamentable, et révélateur de l’envergure de nos élus (d’aujourd’hui comme d’hier). Et on ne peut dès lors que partager la colère des rédacteurs du « Caennais déchaîné » :
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-cloitre-v...
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-cloitre-d...
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-caennais-...
Le précédent de Bouygues à la CCI
A supposer maintenant qu’EIFFAGE ait décidé seul de démolir (sans plus tarder) le cloître du Bon Sauveur (en omettant de prévenir le petit peuple des élus, et sans leur bénédiction), l’affaire n’est pas sans rappeler la méthode similaire mise en œuvre par BOUYGUES en 2003 pour faire disparaître l’escalier de la CCI à la veille de son classement. Les curieux trouveront une relation de cet événement à l’adresse suivante :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ancienne_chambre_de_commerce...
Pour tout complément d’information sur l’œuvre de Raymond Subes, voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Subes
Pour l’escalier disparu, je vous en propose ci-dessous une image (cliché Central Photo daté du 4 novembre 1956, reproduit dans « Renaissance d’une ville, la reconstruction de Caen, 1944-1963 », Ed. Delpha 1994).
Et pour finir, un grand moment d’émotion à l’écoute de Gilles DETERVILLE, qui ne rechigne pas à relayer la parole officielle, et n’abandonne pas un collègue en difficulté : « Je fais toute confiance à mon collègue en charge de ce dossier Xavier Le Coutour pour trouver la meilleure issue à ce difficile dossier ». Joli résultat !
http://gillesdeterville.parti-socialiste.fr/?p=1161
Ajoutons-y l’amusante contribution au débat de Luc DUNCOMBE (sarko-centriste devenu depuis peu radical de droite, à ce qu’il paraît). Amusante, car l’ancien maire-adjoint de Brigitte LE BRETHON à l’urbanisme (2001-2008) feint d’oublier les fortes similitudes de son action d’alors avec celle de son successeur radical (dit de « gauche ») Xavier LE COUTOUR. N’a-t-il pas lui aussi bricolé le POS de Caen, s’agissant par exemple des terrains horticoles de l’Institut Lemonnier, pour offrir à NEXITY Georges V (et à la Sarl GOMES, de notre ami Fernando de ALMEIDA GOMES, envoyée en avant-garde) le terrain de jeux qui lui convenait ?
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Reaction-a-la...
Le Canard Enchaîné, 16 juin 2010
23:41 Écrit par Bruno dans Urbanisme et logement | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : bouygues, eiffage, rufa, le cloître du bon sauveur, st vincent de paul, l’escalier de la chambre de commerce, raymond subes, xavier le coutour, philippe duron, gilles déterville, luc duncombe, nexity georges v, fernando de almeida gomes