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mardi, 21 septembre 2010

Pôle emploi, le fiasco de la fusion entre l’ANPE et les Assedic…

 
Autopsie radiophonique
de Pôle Emploi

« Pourquoi créer Pôle Emploi ?
« L'éclatement de l'accompagnement (ANPE) et de l'indemnisation du chômage (Assedic) entre deux organismes distincts et aux procédures différentes, des démarches complexes et à réaliser en plusieurs lieux, étaient de nature à allonger et à compliquer la recherche d'emploi pour les demandeurs d'emploi.
« Le Président de la République s'était donc engagé à fusionner l'ANPE et les Assedic afin de créer un service public de l'emploi unique et performant. »
http://www.elysee.fr/president/les-dossiers/emploi/travail/fiches-techniques/pole-emploi.1692.html

Tout est dit: la création de Pôle emploi fait partie de ces « réformes » de l’ère Sarközy de Nagy-Bocsa (13 février 2008: loi relative à la réforme de l'organisation du service public de l'emploi, et premier conseil d'administration de Pôle emploi le 19 décembre de la même année), « réformes » menées à la hussarde, avec le succès qu’on sait.

L’idée de cette fusion n’était pourtant pas critiquable en soi, s’il s’était agi comme on le prétendait de rendre un meilleur service aux publics concernés (chômeurs, employeurs), et non, comme on peut le constater, de traiter plus de dossiers tout en diminuant le nombre des agents qui en sont chargés, voire, comme le prétendent les mauvaises langues, de trafiquer les statistiques en procédant sous différents prétextes à de généreuses radiations.

Il était même prévu (c’est très mode) que le nouvel organisme dispose, en interne, d’un médiateur auquel les usagers mécontents pourraient faire appel.
Le premier médiateur, Benoît Genuini, 57 ans, n’est guère resté plus de 16 mois à Pôle emploi. Il a démissionné moins d'un mois après la remise de son premier rapport, où il épinglait divers dysfonctionnements et prônait « beaucoup plus de bon sens et d'humanité ».  
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000131/0000.pdf
Ce n’était pourtant pas un débutant (30 ans chez Andersen Consulting, et quelques petites années aux côtés de Martin Hirsch…). Il faut donc croire que Pôle emploi est bien le monstre incurable que décrivent ses usagers chômeurs aussi bien que ses employés…


Autopsie d'un monstre froid

« Interception », excellente émission diffusée sur France-Inter tous les dimanches de 9h10 à 10h, était consacrée, hier 19 septembre 2010, à une autopsie du monstre (froid, bien sûr, comme le sont tous les monstres).
Sous le titre « Pôle emploi, une fusion qui divise », on a pu y entendre, entre autres, le témoignage de ce chômeur, atteint de surdité profonde, auquel on fixe des rendez-vous… téléphoniques (et qu’on radie bien sûr pour non-réponse à l’appel…), ou celui de cet employé, que la charge et les méthodes de travail qu’on lui impose ont fait craquer, comme on craque à France-Telecom, et ailleurs…
Cette émission est disponible en écoute à la carte pendant 180 jours. 50 minutes édifiantes à ne pas rater sur :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/interception/index.php
Aller sur « (ré)écouter » (colonne de droite).



On peut aussi aller rendre une petite visite aux victimes de Pôle emploi à l’adresse suivante :
http://www.recours-radiation.fr/

Voici quelques extraits du texte de présentation de ce site :

« Aujourd'hui, Pôle emploi, ex-ANPE, selon ses propres chiffres, procède à plus de 500 000 radiations par an (…). Afin d'aboutir à un tel résultat, la procédure est largement informatisée, ce qui est bien évidemment source d'erreurs. De plus, depuis quelques années, les agents de Pôle emploi font l'objet de consignes de plus en plus pressantes afin de "gérer de manière plus dynamique leur stock de demandeurs d'emploi", ce qui peut parfois entraîner le déclenchement de procédures de radiation plus ou moins justifiées. »
Des décisions potentiellement dramatiques
« Or ces décisions de radiation peuvent avoir des conséquences humaines dramatiques pour les demandeurs d'emploi qui en sont victimes. En effet, aujourd'hui les radiations sont quasiment automatiquement prononcées pour une durée minimum de 2 mois. Cela signifie donc très concrètement que la personne qui en est victime sera privée de toutes ressources financières pendant 2 mois pleins même après une seule et unique absence par exemple... «
(…)
Faciliter l'accès au droit
« Ce site a donc pour objectif de présenter, le plus clairement et précisément possible, la procédure à suivre afin de contester une décision de radiation abusive adoptée par Pôle emploi ou la DDTEFP. Ce site s'adresse tant aux demandeurs d'emploi qui disposent des ressources nécessaires afin d'effectuer personnellement ces démarches qu'aux associations et collectifs oeuvrant pour la défense des droits des chômeurs et précaires. »

 

 

 


mardi, 07 septembre 2010

CHU: en voulant se débarrasser de Serge Vautier, Piquemal se plante pour la deuxième fois…

 Jamais deux sans trois…

Cela fait plus de trente ans que Serge VAUTIER est agent de sécurité au CHU, après avoir travaillé sur le chantier de construction de la tour. Il en connaît tous les recoins, et tous les dysfonctionnements (notamment l'omniprésence de l'amiante, et les failles des systèmes de sécurité). Et cela fait des années qu'il fait son métier, qui est d'alerter, et non de minimiser (ou de passer sous silence) les incidents qu'il constate...
Une telle attitude n'est pas du goût de tout le monde, et ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on tente de le faire taire. Par tous les moyens, y compris les menaces physiques et la provocation...
Mais, même à deux ans de la retraite, l’animal est coriace. Alors, en désespoir de cause, les autorités du CHU prennent, le 16 avril 2010, la décision de le mettre à la retraite d'office...
Serge VAUTIER demande sans tarder la suspension de cette décision au juge des référés du Tribunal Administratif de Caen (juridiction compétente s'agissant d'une sanction frappant un membre de la fonction publique hospitalière), et obtient logiquement sa réintégration début juin, compte tenu du dossier particulièrement boiteux présenté par le CHU…
Cela n’empêche pas l’hôpital, et donc son directeur Angel PIQUEMAL (qui avait tenu à défendre en personne la cause de son établissement devant le TA), de remettre le couvert en juillet. Nouvelle mise à la retraite d’office, nouveau référé-suspension… Et nouvelle décision de réintégration en faveur de Serge VAUTIER…  
On croyait, après les scandales qui sont à l’origine de sa nomination il y a moins d’un an, que M. Angel PIQUEMAL était venu mettre de l’ordre dans la gestion du CHU (Président du Conseil d’Administration Philippe DURON). Et si sa mission n’était en fait que de cacher la poussière (d’amiante) sous le tapis ?

 

Vautier-CHU-Liberté-02-09-2.jpg

 

Pour les chapitres précédents, voir :
http://caennaissivoussaviez.hautetfort.com/archive/2010/06/05/chu-de-caen-reglements-de-compte-sur-fond-d-amiante-et-d-ava.html

 

 

 

 

jeudi, 19 août 2010

Terrain à vendre à Caen, conviendrait petit immeuble résidentiel...

c'est pire derrière....JPG

Avant la démolition des ruines...

le grand ménage.JPG

Et voilà le travail !

Table rase avenue de Tourville

La nouvelle n’est pas de toute première fraîcheur (mais cela a-t-il quelque importance ?): les ruines des 37 et 39 avenue de Tourville, à Caen, ont été déblayées en juin, juste avant la démolition -programmée- du cloître du Bon Sauveur par la même entreprise, et le terrain est à vendre (et peut-être même déjà vendu). Bref retour sur la chronique d’un échec bien prévisible...

terrain-à-vendre.jpg


Résumé des chapitres précédents

L’affaire commence par l’octroi, le 15 novembre 2005, d’un permis de construire à une « Société F. GOMES » (soit France Groupement Organisation Management Européen et Services, SIREN 422123786) dont le gérant est un certain Fernando DE ALMEIDA GOMES.
Permis accordé par M. Daniel DETEY, premier adjoint du maire d’alors Brigitte LE BRETHON, Luc DUNCOMBE, autre adjoint, étant chargé des affaires d’urbanisme réglementaire (et nécessairement au courant des affaires de M. GOMES au travers du dossier des terrains horticoles de l’Institut Lemonnier).
Un arrêté du 10 novembre 2006 autorisera le transfert du permis de la SARL FGOMES à la SARL « La Villa de Tourville » immatriculée au RCS de Caen le 3 octobre 2006.
Il convient de préciser que, la SARL FGOMES étant déclarée en cessation des paiements à la date du 18 septembre 2006, M. Fernando DE ALMEIDA GOMES était frappé d’incapacité à exercer les fonctions de gérant à compter du 28 novembre 2006, par ordonnance du même jour de M. le Président du Tribunal de Commerce de Caen.
Cela n’empêchera pas M. DETEY de délivrer le 9 février 2007 à la SARL « La Villa de Tourville » (dont le gérant n’est autre que... M. Fernando DE ALMEIDA GOMES) un permis de construire modificatif...
Ce permis de construire est alors contesté par des voisins et l’association Hastings Saint Nicolas.

la villa de Tourville.jpg

"La villa de Tourville" n'aura pas lieu...


Les exploits de la famille Gomes

Le 4 avril 2007, sous la conduite de M. David GOMES (fils de M. Fernando de ALMEIDA GOMES, qu’on ne présente plus, l’un comme l’autre), un groupe de personnes mettait hors d’usage l’immeuble (encore habité) du 37 avenue de Tourville, en arrachant notamment portes et fenêtres.
Trois ans plus tard, et quelques péripéties plus loin, les ruines de l’immeuble, et de la maison voisine du 39, agrémentaient toujours le paysage urbain en bordure du canal maritime. Pour trois mois encore...
Entre-temps, le permis de construire de la villa des Dames, autre nom de « La villa de Tourville », avait été annulé par le Tribunal Administratif de Caen (juin-juillet 2008), pour divers motifs d’illégalité bien évidents qu’on trouvera détaillés dans les archives de ce blog.
Des évidences qui n’avaient pas freiné la commune dans son obstination à défendre un projet grossièrement contraire à la réglementation en vigueur (sa propre réglementation d’urbanisme, c’est à dire son POS) au point même de menacer de poursuites judiciaires l’auteur de ces lignes, pour avoir osé mettre en question la compétence des services municipaux chargés du droit des sols et des affaires juridiques, auteurs et défenseurs jusqu’au bout de ce permis de construire, sous la houlette, désormais radicale et « socialiste » des adjoints LECOUTOUR et LEVILLY.
La lettre de Philippe DURON qui en témoigne figure en bonne place sur ce blog (juin 2008). Mais les menaces du maire n’ont, bien sûr, pas été suivies d’effets. Les chiens aboient, la caravane passe...
Entre-temps, les entreprises de la famille GOMES, aux quatre coins de l’Hexagone,  ont aussi connu, pour la plupart, l’épreuve de la liquidation judiciaire (après de brèves périodes d’un improbable redressement, et pour cause...). Et l’épisode caennais de « La Villa de Tourville » n’y est pour rien (liquidation judiciaire par un jugement du 1er juillet 2009). En témoigne entre autres la liquidation, à Grasse, de la Sarl « Le Palais Victoria » (voir archives). Les démêlés de M. Fernando avec les Tribunaux de Commerce dataient alors déjà d’une bonne dizaine d’années.
On est dès lors en droit de se demander comment il a pu être possible qu’on ignore jusqu’au bout (ou qu’on ait feint d’ignorer), à l’hôtel de ville de Caen, les antécédents de M. Fernando de ALMEIDA GOMES...
Entre-temps pourtant, M. Fernando de ALMEIDA GOMES et son fils David, associés à quelques vieux compagnons comme un certain Patrice GUDEL, et l’ex-notaire Michaël AMOUR (dont l’étude de Criquetot l’Esneval fut mise en liquidation judiciaire par un jugement du TGI du Havre en date du 26 juin 2009), ont tenté de se voir confier, par le Tribunal de Commerce de Saint-Brieuc, la reprise des activités encore rentables du groupe breton CELEOS. Au nom d’une société offshore baptisée Immo Mon 2, basée aux Iles Vierges Britanniques... Il y en a qui ne doutent de rien !
Entre-temps enfin, M. Fernando de ALMEIDA GOMES, en faillite personnelle, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à une peine d’amende par le TGI de Caen, pour infraction à une interdiction de gérer déjà prononcée en région parisienne en 1996... Passons sur ses démêlés déjà anciens avec les services fiscaux hauts-normands (Le Havre), dont on trouve trace sur internet...
Voilà, brièvement résumée, une partie de la carrière d’un « promoteur » qui avait ses entrées à la mairie de Caen (et à Ouest-France), déclarait admirer Brigitte LE BRETHON pour sa poigne, et n’aura pas eu trop à se plaindre de Philippe DURON...


Le foncier a horreur du vide...

Et maintenant, quel avenir pour le terrain de l’avenue de Tourville, dégagé de ses ruines aux frais de la princesse (vous et moi, gros naïfs de contribuables caennais)?
Tout d’abord ce terrain est-il à vendre (ou déjà vendu) en un, deux ou trois lots, d’une part le terrain nu des 37 et 39, d’autre part les 2 maisons des 41 et 43, toujours intactes, et habitées ?

derrière l'arbre, un trou.JPG

Derrière l'arbre, le terrain nu, et à droite les deux maisons encore intactes.

L’acquéreur éventuel doit d’abord savoir qu’il ne peut construire à moins de 10 mètres du ruisseau des Blanchisseries, qui longe la maison du 43, dont la démolition peut dès lors manquer d’intérêt. La maison du 41, jolie maison en briques, n’en est quant à elle pas dépourvue, et mérite à ce titre une protection.
S’agissant par ailleurs des hauteurs de construction permises sur le terrain maintenant dégagé, il conviendra de tenir compte des prescriptions du POS en vigueur et de leur interprétation par le TA de Caen, dans son jugement annulant le permis de la SARL « La Villa de Tourville » (hauteur des constructions limitrophes: RdC + 1 + combles, et un mur de 2 à 3 mètres)...
N’oublions pas le contexte patrimonial de l’abbaye aux Dames en surplomb, et la nécessaire harmonie à préserver avec les constructions présentes en bordure de l’avenue de Tourville...
Alors, quel projet pour ce terrain ? Les prix du m² peuvent certes être élevés à Caen, mais je doute que le prix de vente de ce terrain suffise à éponger le passif de la SARL « La Villa de Tourville »... et notamment à rembourser la dette contractée par celle-ci auprès de l’industriel irlandais défunt Frank O’KANE, son co-gérant.

si tu ne viens pas à la cardère....JPG

Si tu ne viens pas à la cardère...