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dimanche, 04 octobre 2009

Où l'on apprend comment Xavier LE COUTOUR entend démontrer la légalité d'un permis de construire qu'il a contesté quand il était dans l'opposition...


Coup de canif dans le sac de noeuds
(Tournesols, deuxième épisode)

Je vous avais promis un feuilleton pour ce projet Tournesols de la Sarl Van Gogh 1 (gérant M. Eric Blandin), sur une étroite bande de terrain appartenant à la Sarl Pierre (terrain de 12 mètres de large au mieux pour une longueur d'environ 118 mètres, entre la sente de Cheux et la rue Lucien Nelle, au beau milieu des espaces verts de 3 résidences, Mme de Ségur d'un côté, Vikings et Roncevaux de l'autre).
Un feuilleton, c'est un bref épisode à chaque numéro d'un journal, mais ceci n'est pas un journal. Je vous donne des nouvelles quand je veux. Quand je peux, quand j'ai le temps, quand j'en ai envie. Or on a le temps. Encore quatre bonnes années, pour décortiquer ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, des promesses de campagne aux retournements de veste, des projets mirifiques aux banales réalisations lucratives du privé, des discours des stars de l'architecture aux modestes partitions locales... Mais après tout, côté courrier des lecteurs, ce n'est pas, chers lecteurs, vraiment brillant non plus...


Huiles de tournesols,
et autres plantes à faire du blé...

Mais brisons là, et passons au second épisode de notre nouveau grand feuilleton, puisque Fernando de Tourville semble s'être évanoui dans la nature, lui et les siens, notaire compris... Ce même Fernando qui avait su obtenir de M. Eric Blandin le droit d'installer sur son étroit terrain une partie de ses baraques de chantier, le temps de construire les « Hauts de Venoix » pour le compte de la Sarl BSI (Best Services Investissements, tout un programme), l'une des sociétés rochelaises de M. Philippe CLEMENCIN. Une autre de celles-ci étant la Sarl « Les Jardins de Notre-Dame », en liquidation judiciaire, au service de laquelle M. Fernando de ALMEIDA GOMES avait également exercé ses talents, à Douvres la Délivrande cette fois. Encore un chantier qui a laissé quelques souvenirs à pas mal de gens, à Douvres, à Caen et ailleurs...


Lettre d'Hastings Saint Nicolas au maire de Caen

Je vous l'avais indiqué dans la première livraison de ce feuilleton, l'association Hastings Saint Nicolas (dont l'unique raison d'être est la défense et la promotion d'un urbanisme de qualité sur Caen et son agglomération) n'avait pas l'intention de laisser faire ce projet grotesque des Tournesols, et d'abandonner à leur triste sort les résidents des copropriétés alentour, lâchés par les amis de Philippe DURON, au nom duquel ce permis a été délivré par Xavier Le Coutour (grand pourfendeur de ce projet aux temps de la pêche aux voix).
L'association Hastings Saint Nicolas a donc envoyé au maire de Caen une belle lettre, dont on ouvrira au besoin une copie en cliquant sur le lien ci-dessous (mais on n'est pas obligé...). Plusieurs dizaines de résidents des copropriétés (Mme de Ségur, Vikings et Roncevaux, environ 75 paraît-il) ont même cru utile de s'associer à cette démarche, en envoyant au maire un courrier s'inspirant de ce texte.
Dans sa lettre (on appelle ça un recours gracieux), l'association explique au maire et aux siens pourquoi ce permis est illégal, chose dont ceux-ci pouvaient se douter puisqu'ils font aujourd'hui une confiance aveugle aux techniciens qui ont fidèlement servi leurs prédécesseurs... mais aussi par trois fois opposé un refus à cette demande de permis de M. BLANDIN...

lettre au maire du 15-06-2009 gracieux Van Gogh.pdf


Réponse de l'hébergé à l'hébergeur...

Les locataires de l'Abbaye aux Hommes, ainsi convaincus de ne pas occuper les lieux en « bons pères de famille », comme stipulé au bail de 6 ans réglementaire consenti par leurs bailleurs (également appelés électeurs, qu'ils aient ou non voté DURON), ont insolemment répondu que le permis délivré était parfaitement légal. On lira la réponse de Xavier Le Coutour en tirant sur la chevillette astucieusement disposée ci-après (on est prié d'ouvrir cette fois, c'est de la littérature officielle, et il n'y en a que 4 pages, pas trop compactes). Pour les plus paresseux d'entre vous, je vais tenter brièvement de vous expliquer de quoi il retourne...

Réponse Mairie Gracieux Tournesols.doc


C'est pas not'faute, m'sieu !

Dans cette lettre du 29 juillet (mais postée le 3 août) Xavier Le Coutour, auquel j'ai loyalement et fidèlement servi de boutefeu pendant une bonne dizaine d'années (je suis longtemps resté un grand naïf), me donne du Monsieur le Président. C'est amusant. C'est vrai qu'il est aux abonnés absents depuis juin 2008, et ne répond plus depuis aux lettres, courriels, etc. Il s'est fait d'autres copains. Mais passons...
Car ce qui est intéressant, c'est la raison pour laquelle XLC (vous aurez compris) dit que le permis litigieux a été accordé. Cela commence par le rappel des 3 refus de permis, puis: « Le Tribunal Administratif de Caen a en dernier lieu, par jugement du 27 mars 2009, enjoint le Maire de Caen de délivrer, dans un délai d'un mois, le permis de construire sollicité par la SARL VAN GOGH 1, sous astreinte de 150 euros par jour de retard ».
Je ne suis pas assez fin juriste pour vous confirmer si une juridiction administrative peut valablement enjoindre à une commune de délivrer un permis de construire (et, notez-le, pas seulement de « statuer à nouveau sur sa demande », comme exposé dans le visa de la requête, à la première page du jugement du 27 mars 2009), quand il appert que le dossier de la demande est, depuis 4 ans, entaché d'une grave insuffisance que personne ne semble avoir relevée jusqu'alors...

 

Nid de coucou...

L'association Hastings Saint Nicolas avait en effet souligné que le formulaire de demande de permis était vierge de toute mention à la rubrique 2, où doivent être indiqués les nom et adresse du propriétaire du terrain,  quand le pétitionnaire ne l'est pas... Et il ne l'était pas en juillet 2005, pas plus qu'en avril 2009... Il le savait, par contre (cela va de soi), et cette omission avait ainsi, manifestement, un caractère tant soit peu intentionnel. Or cette omission révèle au moins la volonté de cacher au service instructeur des éléments dont il doit tenir compte, et fait du permis accordé une autorisation obtenue par fraude, et dès lors nulle...
L'article R.421-1-1 du code de l'urbanisme, dans ses dispositions applicables en 2005 comme dans celles applicables en 2009, ne permet pas en effet qu'on ponde un projet dans le nid du voisin, sans son autorisation expresse...

 

Permis modificatif... complémentaire.

Qu'à cela ne tienne, le 29 juillet (notez bien la date, c'est aussi celle de la réponse de Xavier Le Coutour, préparée par M. Jérémie JAMES... et peut-être aussi M. Gilles GUERIN), la Sarl Van Gogh 1 « a déposé une demande de permis modificatif » et  « justifie qu'elle disposait, à la date du dépôt de la demande de permis (...) d'un titre l'habilitant à construire sur le terrain situé 17 rue Lucien Nelle ».
Coincidence, sans doute. Mais fort opportune. Car selon le juriste de service (M. Jérémie JAMES), la production tardive de ce « titre » ferait échec à l'illégalité alléguée par l'association d'une autorisation délivrée 3 mois plus tôt, sans droit ni « titre »...
Je ne crois pas à cette fable de la régularisation à coup de permis modificatif, et tient pour certain que le permis initial (du 21 avril 2009) doit être annulé, ce qui entraîne ipso facto l'annulation du modificatif.
Dès lors, M. BLANDIN devrait déposer une nouvelle demande de permis de construire (cette fois complète), qui pourrait lui être refusé pour un motif fondé (faisons confiance à la fertile imagination de MM. Jérémie JAMES et Gilles GUERIN), sans risque d'avoir à débourser « 150 euros par jour de retard »... Non, non, ne me remerciez pas...


L'art de l'esquive, ou...

Mise à part l'évocation de ce bricolage mesquin, la lettre de Xavier Le Coutour fait aussi preuve d'un art de l'esquive qui n'abusera que ceux qui veulent bien l'être.
Car l'association Hastings Saint Nicolas avait ensuite analysé avec précision le contenu des articles 5 de différentes zones du POS (UA, UB, UF, NA, ND, mais aussi UC et UE), et montré que la mention « Néant » portée à l'article UD5 (« Caractéristiques des terrains »), applicable au terrain d'assiette du permis litigieux, mettait en évidence la grossière erreur d'appréciation dont  cet article est entaché (puisqu'il n'exige aucune superficie minimale, ni une configuration raisonnablement constructible, et permet ainsi toutes sortes d'aberrations, comme le démontre le permis de la Sarl Van Gogh 1).

L'association en tirait logiquement la conclusion que le permis délivré était illégal, en raison de l'illégalité de cette disposition du POS, soulevée par voie d'exception (il est en effet possible de démontrer l'illégalité d'une autorisation individuelle, un permis de construire par exemple, en se fondant sur l'illégalité de la disposition réglementaire s'appliquant à cette autorisation, même si le réglement lui-même ne peut plus être contesté, passé le délai de recours de 2 mois après sa publication; c'est pour cette raison que l'on parle d'illégalité d'une disposition réglementaire, soulevée par voie d'exception).

Des considérations de ce genre peuvent paraître un peu subtiles au néophyte. Elle ne le sont pourtant pas, et surtout pas pour les spécialistes du droit que la Ville de Caen emploie au sein de sa Direction des ressources juridiques.


... comment répondre à des questions qui ne sont pas posées
(et ne pas répondre à celles qui le sont)

Sauf à croire que Xavier Le Coutour trouve le temps de rédiger lui-même les réponses aux recours gracieux que ses décisions suscitent, ce sont pourtant ces spécialistes (ou ceux du service du droit des sols) qui éludent la question posée (l'illégalité de l'article UD5 soulevée par voie d'exception) en faisant semblant de croire qu'une erreur de droit était en fait alléguée (la réglementation de la configuration et de la surface des terrains constructibles est effectivement une disposition facultative des POS).
Une telle réponse (d'évitement) permettait effectivement d'éluder l'examen des questions qui fâchent... et avaient à l'évidence motivé (sans bien sûr en faire état) les 3 refus de permis précédemment opposés à la Sarl Van Gogh 1.
Car ce dont sont conscients (sans l'avouer publiquement) élus et techniciens, c'est que ce sont les dispositions combinées des articles UD5 et UD7, inadéquates ainsi qu'abusivement laxistes et généreuses (et dès lors entachées d'une grossière erreur d'appréciation) qui rendent possible les prétentions aberrantes de la Sarl Van Gogh 1.
Ils ne peuvent certes pas plaider coupables (reconnaître les graves insuffisances du règlement qu'ils ont eux-mêmes élaboré -ou laissé en l'état, en toute irresponsabilité-, et qu'ils sont chargés d'appliquer). Mais ils ne peuvent pas non plus s'en tirer par des pirouettes, d'autant qu'ils savent comme moi qu'un précédent permis de construire (rue des Carrières de Vaucelles), heureusement rapporté après une longue bataille juridique, faisait usage des mêmes dispositions avec les mêmes conséquences aberrantes.  Là encore, Xavier Le Coutour, alors dans l'opposition, apportait son soutien aux voisins du projet...

Je n'en mettrai pas plus long aujourd'hui, en attendant les épisodes suivants. Vous disposez après tout des pièces du dossier. A vous de vous faire une opinion, sans qu'on vous tienne la main...



mercredi, 26 août 2009

Août 2009, l'association BAN ASBESTOS FRANCE interpelle le directeur du CHU sur l'exposition à l'amiante du personnel et des malades...

...la sous-évaluation des risques, la non-exécution des travaux obligatoires prévus en 1997, l'urgence qu'il y a aujourd'hui à entreprendre, sans délai, les travaux prévus par le schéma directeur de 2007...

Quelle différence peut-on faire

entre le CHU de Caen

et le porte-avions Clémenceau ?

Répondre « aucune » ne serait manifestement pas sérieux. Il est bien évidemment impossible de se débarrasser du CHU en l'envoyant se faire désamianter, en toute discrétion, sur les côtes de quelque lointain pays du tiers-monde...  


Depuis plus de trente ans...

Le CHU de Caen est en service depuis plus de 30 ans. Trente ans, comme les 5 mandats successifs de Me Jean-Marie GIRAULT, de droit président de son conseil d'administration en sa qualité de maire de Caen (de 1971 à 2001), comme ses successeurs, Brigitte LE BRETHON (de 2001 à 2008) et Philippe DURON aujourd'hui. Trente ans qu'on sait que le CHU est truffé d'amiante (175 000 m² de locaux amiantés). Trente ans (au moins) qu'on sait que ce produit, aujourd'hui interdit, est extrêmement dangereux et sournois (micro-fibres, bien plus fines qu'un cheveu, susceptibles de se balader dans l'air pulsé d'un immeuble climatisé). Trente ans que cela se dit et s'écrit, comme déjà dans ce n° 10 du « Croquant » (le journal qui a la dent dure) daté de Février 1979, en grande partie consacré au CHU (pages 13 à 22): « Il y a des couches d'amiante avec tous les inconvénients que cela comporte: une teneur en amiante dans tout l'air du CHU » (page 14).

Croquant-n°-10-CHU.jpg


Aux temps héroïques de la lutte
pour l'interdiction de l'amiante (digression)

Dans les années 1975-1980, la lutte contre les méfaits de l'amiante était aussi vive qu'était assourdissant le silence du pouvoir et des médias à ce sujet. Le même « Croquant » (collection consultable à la bibliothèque municipale) lui consacre un dossier dans ses numéros 4 et 5 de mars-avril et mai 1978. Les infos viennent de Jussieu, des militants écologistes de la région de Condé sur Noireau, et des syndicalistes de FERODO. La mono-industrie de l'amiante dans la vallée du Noireau en fait alors la vallée de la mort, à plus ou moins longue échéance (d'asbestose, de mésothéliomes, et autres pathologies liées à l'inhalation et à l'ingestion de poussières). Mais le lobby de l'amiante est encore tout puissant, et le chantage a l'emploi fort efficace...


BAN ASBESTOS FRANCE dénonce les 12 ans de retard
pris dans l'application de la réglementation

La donne n'est plus la même aujourd'hui. Des réglementations extrêmement rigoureuses ont été promulguées. La présence d'amiante a été recherchée, notamment dans les bâtiments publics. Des diagnostics ont été posés. Certains bâtiments, et non des moindres (comme une énorme tour, à Nantes, hébergeant diverses administrations) ont depuis longtemps été évacués, et détruits quelques années plus tard. Pas le CHU.
L'association BAN ASBESTOS FRANCE, membre du réseau international Ban Asbestos Network, et animée par d'incontestables scientifiques, rappelle (dans un communiqué du 19 juin 2009 consultable en cliquant sur le lien ci-après), qu'au CHU le diagnostic obligatoire de 1997 « classait les flocages mous en niveau 3: "très dégradés, travaux obligatoires dans un délai d'un an", et note que « 12 ans plus tard, ces flocages sont toujours en place et plus dégradés que jamais. Comble d'ironie, le CHU, institution spécialiste notamment des pathologies liées à l'amiante, baigne lui-même dans l'amiante, et n'a toujours pas engagé la mise en application effective de la réglementation émanant pourtant de son Ministère de tutelle (santé)... »

BAN ASBESTOS CHU communique 19-06-2009.pdf


« Les occupants des lieux sont exposés à la fibre mortelle »

Il aura fallu la grève de la faim de protestation d'un technicien de sécurité (qui connaît le CHU -et ses tares- comme sa poche, pour y avoir été présent dès sa construction) pour que BAN ASBESTOS intervienne dans ce scandale par le communiqué qu'on vient de lire. L'association, par une lettre du 3 août adressée au Directeur du CHU (voir lien ci-dessous), semble ne pas vouloir en rester là, et pose maintenant la question de la « mise en danger d'autrui (telle que le Code Pénal la définit ».
Faute (enfin) d'une action concrète après tant de parlotes, et de temps perdu, la question de l'amiante à l'hôpital se réglera-t-elle un jour à la barre du Tribunal Correctionnel ?  

CHU CAEN BAN ASBESTOS FR 03-08-2009.doc



Vidéos sur la question de l'amiante au CHU, consultables sur internet:

A partir du lien suivant:

http://video.google.fr/videosearch?hl=fr&q=%22chu%20c...

vous aurez le choix entre 4 vidéos montrant notamment la présence d'amiante dans les locaux:

"Horreur dans les ascenseurs" (4mn24)

"Caprices de la direction au CHU de Caen" (2mn03)

"Photos CHU de Caen (4mn25)

"CHU Caen, amiante, flocage…" (36mn16)


et accès à l'enregistrement de 3 journaux de FR3 Basse-Normandie

"Amiante CHU de Caen" (16 février 2006, 5mn54)

"Bientôt le désamiantage…" (29 mars 2007, 1mn43)

"Vers une reconstruction ?" (17 octobre 2008, 1mn54)

 

Voir aussi (liens non actifs, dommage !)

http://www.amiante-force-ouvriere.com/2009/06/greve-de-la-faim-contre-lamiante.html

http://www.amiante-force-ouvriere.com/2009/06/creteil-un-etage-du-tribunal-ferme.html

Signalons encore ce dernier article du 23 octobre 2007, dans lequel il est question de la mise en examen d’un médecin du travail en retraite:

http://www.lepost.fr/article/2007/10/23/1040704_un-medeci...

 

 

 


mardi, 25 août 2009

La construction d'un « pôle commercial » quai Amiral Hamelin (projet Apsys) et 5 révisions simplifiées au programme de deux enquêtes publiques qui se dérouleront de début septembre à début octobre...

Amateurs d'enquêtes publiques,
le maire vous gâte en septembre...

 

Lors du conseil municipal du lundi 27 avril dernier, et alors que Mme BOUET-MANUELLE, Commissaire-Enquêteur, n'avait pas encore rendu son avis sur le projet de modification n° 3 du POS (et son rapport sur l'enquête publique qui lui avait été consacrée du 14 février au 16 mars 2009), l'adjoint au maire Xavier LE COUTOUR, délégué à l'urbanisme et au logement, présentait déjà son projet de 5 « révisions simplifiées » et la création d'une ZAC. Un homme pressé décidément. Mais la précipitation n'est pas toujours bonne conseillère. Chi va piano, va lontano.


Cinq « révisions simplifiées »...

Les zones concernées allaient de la Guérinière (ancien collège Guillaume de Normandie face à la tour Darty) aux maisons HLM du Clos Joli sur l'avenue Georges Clémenceau (+ une partie des terrains libérés du CHR), de la rue de la Masse (près du canal) en passant par les Rives de l'Orne et par l'implantation d'équipements sur la pointe de la Presqu'île.
C'est sur le bien-fondé de ces cinq « révisions simplifiées » que les Caennais sont appelés à s'exprimer lors de l'enquête publique organisée du 7 septembre au 8 octobre inclus, à la mairie (salle du scriptorium), ou dans les mairies de quartier de St jean Eudes et de la Guérinière, où ils pourront également rencontrer, aux dates et heures précisées dans l'arrêté ci-joint, le Commissaire-Enquêteur, Madame Catherine de la Garanderie.


« Pôle commercial » quai Amiral Hamelin

C'est à l'occasion d'une autre enquête publique, qui se déroulera cette fois du 4 septembre au 5 octobre inclus (à la mairie uniquement, salle du scriptorium), que les Caennais pourront prendre connaissance du dossier de demande de permis de construire présenté par la SCI « Les Rives de l'Orne » (projet de construction d'un « pôle commercial » quai Amiral Hamelin), et consigner éventuellement sur le registre ad hoc « leurs appréciations, suggestions et contre-propositions ».
La SCI « Les Rives de l'Orne » (SIREN 493 452 908), au capital social symbolique de 1000 euros, est, faut-il encore le préciser, une filiale du groupe APSYS, et n'a d'ailleurs d'autre gérant que la SAS Foncière APSYS, elle-même représentée par M. Maurice BANSAY, dirigeant du groupe et de ses filiales.


Un homme d'expérience

M. BANSAY n'est pas un néophyte en matière de centres commerciaux. Sur ce créneau, il semble avoir fait de bonnes affaires en Pologne après l'effondrement du régime post-stalinien (APSYS-POLSKA), mais il n'est pas non plus inconnu au Luxembourg, avec son « Apsys Investment Sarl », domiciliée à Luxembourg City (12 rue Léon Thyes), et surtout en Italie.
A la tête d'une société TREMA, il y construisait en 1993 à Grugliasco (banlieue populaire de Turin) « il più grande centro commerciale italiano ». Qualifiée de « shopville » par le journaliste de la Repubblica, la chose était la copropriété (avec TREMA) de l'Euromercato-Standa, société du groupe Fininvest, propriété à plus de 90 % de Silvio BERLUSCONI et de sa famille.


L'affaire de Grugliasco

Ce n'est pas la possible qualité du « concept » qui à l'époque a retenu l'attention de la justice et de la presse italienne, mais bien plutôt  « l'arrosage - tous azimuts - de la classe politique turinoise. Deux milliards de lires destinés à faciliter un très gros marché de centre commercial. Un scandale qui devait entraîner l'audition du "cavaliere", Silvio Berlusconi, le 19 avril 1994 » (source Bakchich.info/article1772.html). Bien entendu, pour les Italiens compromis dans cette affaire de corruption, c'étaient les Français les coupables (« ... due miliardi di tangenti che i franchesi stavano pagando a politici e amministratori locali », la Repubblica 27 avril 1994). On trouvera en annexe les liens permettant  d'accéder à 5 articles de la Repubblica traitant de cette affaire, datés de novembre 1993 à avril 1994. Cette histoire ne sera apparemment jamais tirée au clair. Personne n'ignore comment Berlusconi s'y est pris pour échapper aux multiples poursuites engagées contre lui...


Apsys bien ordonnée...

Tout cela est de l'histoire ancienne, et n'a bien entendu rien à voir avec la réalisation chez nous du Disneyland commercial d'Apsys (à la place des anciens centre de tri postal et poissonnerie). Profitez-en quand même pour aller voir sur internet ce qu'en disaient Philippe DURON et ses colistiers avant de décrocher le gros lot aux municipales. La campagne électorale passée (et ses promesses qui n'engagent que ceux qui veulent bien y croire), on est maintenant copains comme cochons. A l'occasion de la modification n° 3 du POS (points 2 et 8 modifiant in extremis les règles de constructibilité des secteurs UAd et UEb), l'adjoint Xavier LE COUTOUR a même eu l'extrême obligeance de consentir à Apsys et consorts un troisième bricolage de la règle du jeu (un possible « dépassement de 1,50m maximum pour permettre la réalisation de locaux techniques » inséré à l'article UA10 du règlement). Il est vrai que les hauteurs d'immeubles qu'Apsys et consorts étaient autorisés à construire n'étaient que de 26m en façade, 29m en zone centrale, et de 36m le long des voies SNCF). C'était encore « un peu juste », n'est-ce pas ?...


Trois commissaires-enquêteurs pour Apsys

J'en finis avec mes histoires d'enquêtes publiques, pour ceux qui comptent faire le déplacement (et dont je ne blâmerai pas le bel enthousiasme, ni peut-être le soupçon de naïveté qu'il traduit). Pour le projet d'APSYS, vous aurez droit à une Commission d'enquête composée de trois membres: M. Jean-Louis FAURE, Mme Aude BOUET-MANUELLE (pilier des enquêtes publiques en matière d'urbanisme à Caen de 1999 à nos jours), et M. Alain MANSILLON, trop modestement présenté comme un simple cadre bancaire à la retraite, alors qu'il a fort longtemps présidé aux destinées du groupe Caisse d'Epargne dans notre région.
Aurait-on donc prévu une forte affluence, beaucoup d'observations sur les registres, ou encore un rapport difficile à rédiger ?

 

 

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Compléments d'info:

http://www.bakchich.info/article1772.html

 

La Repubblica:

http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubbli...

http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubbli...

http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubbli...

http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubbli...

http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubbli...

 

Ouest-France 6 février 2009

http://www.ouest-france.fr/2009/02/06/caen/Le-projet-Rive...

 

Magazine Municipal septembre - octobre 2006

http://www.ville-caen.fr/infos_mairie/info/CaenMag/Preced...