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samedi, 05 février 2011

Mondeville, guerre de tranchées pour la préservation d’un espace boisé pourtant protégé…

Guerre de sept ans

pour le parc de la Feuilleraie

Cela fait 7 ans que ça dure, 7 ans qu’une partie du parc de La Feuilleraie, ancienne demeure du directeur de la S.M.N. (devenue maison de retraite), est l’objet de divers projets immobiliers, que les riverains contestent, les uns après les autres.

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L’éclopée…

S’agissant du premier de ces projets, c’est un arrêt du 19 décembre 2006 de la Cour Administrative d'Appel de Nantes, n° 05NT01859, qui l’a enterré. Cet arrêt (qu’on peut consulter sur le site Legifrance) annule certes le jugement du 15 septembre 2005 du Tribunal administratif de Caen, mais il confirme aussi l’annulation de l'arrêté du 5 janvier 2004 du maire de Mondeville, accordant à la SCI de Clopée (SIREN 479758377, 12 rue des Jacobins à Caen) le permis de construire un immeuble de huit logements sur ce terrain situé au Plateau.


Des SCI, et des arbres qu’on abat…

Mais sans attendre la notification de cet arrêt, le maire de Mondeville accordait le 14 novembre 2006 un autre permis de construire, à la SCI du Château cette fois, c'est-à-dire à la société alors propriétaire de la maison de retraite… et de son parc.
Un parc dans lequel on avait auparavant (au printemps 2005) fait un peu de place, par l'abattage d'arbres de bonne taille qui s'opposaient à l'organisation de l’espace autour de la construction projetée. Sans aucune autorisation, bien entendu.
Or ce parc est dûment répertorié, au plan local d’urbanisme (PLU) de Mondeville, comme un espace boisé protégé, et tout déboisement, tout défrichement, ne peut être entrepris qu’après obtention de l’autorisation ad hoc.
Qu’à cela ne tienne, un nouvel arrêté du maire de Mondeville (n° CA 014 437 06 X0001), en date du 23 janvier 2007, accordait a posteriori à la SCI Le Château l’autorisation de coupe et d’abattage d’arbres dont elle avait besoin.   
Cependant, mis en demeure par les riverains de faire dresser procès-verbal pour ces travaux de déboisement illégalement effectués (code de l’urbanisme art. L.480-1), le maire retirait cet arrêté dès mars 2007… et aucune construction nouvelle n’est aujourd’hui encore édifiée dans ce parc de La Feuilleraie.

 

Les 4 maisons de 2009…

Mais, le 30 octobre 2009, les affaires reprennent avec la signature d’un permis d’aménager de 6 lots, dont 4 seront destinés à la construction d’habitations individuelles (pour un maximum de 510 m² de SHON au total), sur un terrain de 1623 m² pris sur le parc. Permis consultable d’un simple clic sur le lien ci-après :
permis d'aménager SCI CLOPEE.pdf
On imagine assez bien quel contraste pourra produire l’irruption de 4 petites maisons toutes neuves (quel que soit le soin qu’on pourrait apporter à leur insertion dans cet environnement) à côté du « château » et des « villas », et en lisière du parc arboré, cadre dont la cohérence architecturale a jusque là été miraculeusement préservée…
Que ne ferait-on pas pour quelques milliers d’euros ? Car il est bien entendu que ces 4 logements (pas de l’habitat social, évidemment) n’ont d’autre utilité que de faire gagner quelque argent à un promoteur, sans intérêt pour la collectivité.


Une pétition, et bientôt un blog ?

Ce permis d’aménager est d’ores et déjà contesté devant le TA de Caen. Ce sera sans doute le cas aussi pour les permis de construire des 4 maisons (on en est déjà au stade du recours gracieux auprès du maire).
Mais, après 7 ans de guerre d’usure, de procédures coûteuses et moralement épuisantes (et ignorées de tous), les contestataires veulent maintenant passer à la vitesse supérieure. Ils ont donc mis en ligne une pétition, et envisagent de créer un blog, afin de tenir les gens régulièrement informés sur cette affaire, quelle que soit l’issue des procédures en cours. Voici le texte de cette pétition, à laquelle on accède à l’adresse suivante:

http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N6145

 

INTÉRÊTS PRIVÉS, BOIS MASSACRÉ ET HISTOIRE VOLÉE

Habitants de Mondeville, Caennais sensibles à l’histoire du site de la SMN, cela fait maintenant 7 ans qu’une partie du parc de La Feuilleraie, ancienne demeure du directeur de la SMN, est l’objet de projets immobiliers menaçant ses éléments historiques et environnementaux. Cet ensemble de La Feuilleraie, composé d’une futaie, d’arbres d’ornement et d’allées de tilleuls, fermé par des grilles ouvragées, appartient non seulement au patrimoine historique de Mondeville mais constitue également un espace protégé inscrit au plan local d’urbanisme (PLU).

Déjà en 2007 une SCI peu scrupuleuse a fait peu de cas de ce bois en faisant abattre 29 arbres en vue d’une construction qui heureusement a été stoppée. Toutefois, cette menace persiste sans qu’aucune prescription ne soit imposée par les services administratifs concernés.

Après 7 années de résistance des riverains, et de luttes judiciaires non achevées, il est temps d’élargir la démarche pour placer ce débat sur la place publique. C’est pour cette raison que cette protestation est ouverte à l’information de toute personne attachée à la mémoire du Plateau et à l’expression de ceux qui souhaitent prendre position sur ce sujet.
Cette pétition confirme la volonté des signataires d’obtenir le respect des lieux, de l’histoire de plusieurs générations d’habitants et des règles de protection de l’environnement afin de refuser leur sacrifice au profit uniquement d’investisseurs qui ne sont pas concernés par la vie de ce quartier et n’y vivent pas !



Compléments :
Le site de l’actuel exploitant de la maison de retraite (http://www.resalia-ms.com/spip.php?rubrique32) vante les lieux en ces termes: « la résidence surplombe l’Orne et offre un magnifique parc arboré de plus de 3 ha ». Trois hectares, vraiment ? Et jusqu’à quand ?

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Enfin, pour quelques photos sur les différentes constructions du Plateau (selon la place de leurs occupants dans la hiérarchie de l’entreprise, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Plateau_%28cit%C3%A9_ouvri%C3%A8re%29
et surtout l’excellent site de Jacques DAUPHIN et François LOPEZ : http://la-smn.com/

 

 

 


dimanche, 30 janvier 2011

Châteaux en Espagne, sis en France, pour (riches) américains en retraite…

Fernando en Floride…

Les lecteurs attentifs de cette saga de Fernando n’auront, comme moi, sans doute pas cru que notre ami Fernando de ALMEIDA GOMES s’était retiré des affaires, après ses déboires caennais (et autres lieux), relatés sur ce blog : permis de construire annulé, sociétés en liquidation, interdiction de gérer, faillite personnelle, amende et prison avec sursis pour manquement à une interdiction de gérer antérieure, et j’en passe… Pourvu que Michaël AMOUR, l’ex-notaire de Criquetot l’Esneval qui fut son conseiller, et que la justice a pris sous sa protection, ne se montre pas trop bavard !


Sur la toile, et dans de beaux draps, de préférence…

Le hasard, ou d’opportunes insomnies, m’ont donc fait retrouver la trace de Fernando… en Floride, quand d’autres le croyaient entre Grasse, Nice et Cannes, ou du côté de Ramatuelle, bref des lieux fréquentés par des gens pas totalement désargentés, comme les aiment Fernando et ses amis. Et ceux-là aussi n’ont sans doute pas tort, car Fernando, et ceux qui font le même métier que lui, sont partout à la fois (mais pas n’importe où non plus). La modernité leur offre en effet un moyen pratique de sacrifier à cette obligation quasi professionnelle d’ubiquité. Pour qui se croit appelé à régner (ou du moins à gagner beaucoup sans trop bouger), une toile se tisse patiemment. C’est bien entendu d’internet dont je veux parler…

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Avec ses amis à Miami…

C’est donc sur la toile que j’ai retrouvé Fernando, avec des associés comme Patrice GUDEL, une vieille connaissance, et d'autres comme Régis C....., architecte, ou encore un dénommé Michael ALEA (Dédé la jactance ?).
Le premier était de l’équipée costarmoricaine avec Fernando, David GOMES (le fils), Michaël AMOUR (le saint esprit), quand il s’agissait en mars 2009, à Saint Brieuc, de faire main basse sur la dépouille du promoteur breton CELEOS, pour le plus grand bénéfice d’une fantomatique société Immo Mon 2 (Directeur Général David GOMES)… dont l’actionnaire principal aurait été une société fiduciaire, basée aux Iles Vierges Britanniques, et pilotée par M. Patrice GUDEL. Mais les paradis fiscaux n’existent plus, n’est-ce pas, Nicolas ?
M. Régis C..... n’est pas, semble-t-il, un financier de haut vol comme ses deux compères, mais un architecte (diplômé DPLG en décembre 1993, cf. le Journal Officiel n°13 du 15 janvier 1995 page 794), qui, d’après les infos figurant sur la toile, exerce (ou a exercé) son métier à Paris et à Honfleur. Il ne semble cependant pas avoir eu, en près de deux décennies, une activité professionnelle débordante, et l’un de ses principaux clients pourrait bien avoir été Fernando de ALMEIDA GOMES, pour lequel (pour sa société FGOMES, créée en mars 1999, et en liquidation judiciaire depuis le 24 octobre 2007) il a dessiné les plans des « Hauts de Venoix », 108 avenue Henry Chéron à Caen, ceux d’un immeuble à Mondeville, ainsi que ceux d’un immeuble d’habitation et de commerces, 6/8 rue de la République et 12/14 rue Gambetta à Harfleur. Il est aussi l’auteur d’un projet de maison pour Fernando (dont on ignore s’il a été réalisé)…
Ses projets et réalisations étaient naguère consultables à l'adresse suivante :
http://picasaweb.google.com/lamourade/AtelierRegisCASOLI#, mais la page s'est envolée. Mais on peut encore lui louer sa maison de Cadenet (84160) pour le prix modique de 1200 € la semaine en basse-saison, à 1900 € la semaine en juillet-août, ménage et entretien de la piscine compris. Si vous êtes intéressés, suivez le lien :
http://www.luberonweb.com/location-1943/La_Mourade/La_Mourade.php

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New Home Concepts, Board of Directors…

Que vient donc faire dans cette galère quelqu’un qui est contraint de louer sa petite maison pour faire bouillir la marmite ? Bien sûr, il est architecte, et sa carte de visite est peut-être nécessaire dans une société qui déclare s’occuper d’immobilier… Mais il ne saurait cependant pas prétendre à autre chose qu’un second rôle.
Pour figurer dans l’équipe de direction, sous la direction (ou la couverture) d’un petit nouveau, le « chairman » Michael ALEA (qu’on nous vante ici, entre autres, comme une sorte de docteur Miracle, gérontologue formé dans les meilleurs hôpitaux, et les universités de Pittsburgh et Miami), il faut s’appeler GOMES, ou GUDEL.
La carte de visite de Fernando est impressionnante : 30 ans d’immobilier, à la tête d’un groupe important présent en France, en Europe et en Afrique. Il aurait ensuite créé son propre groupe, réalisant près de 2000 logements dans le cadre de 25 programmes immobiliers. Une expérience, un savoir-faire et un carnet d’adresses vraiment inestimables ! (toute une page de son curriculum vitae a dû sans doute nous échapper…)
La carte de visite de Patrice GUDEL n’est pas moins élogieuse : des années d’activité dans la finance, en relation avec des banques comme Rothschild, ou l’Union des Banques Suisses (empêtrée comme on sait dans divers scandales, dont l’escroquerie Madoff, entre autres…). Un homme qui brasse des affaires pour plus de 500 millions de dollars, et dont l’expertise est reconnue… (nous lui connaissions quant à nous un tout autre passé, en matière d’affaires, et de sociétés dissoutes ou en liquidation, comme la si bien nommée SCI CAPONE…).
Voilà pour l’équipe de direction, dont les états de service sont sans doute de nature à inciter le petit épargnant à leur confier ses économies, mais quel est le terrain sur lequel nos amis envisagent de les faire fructifier, ces capitaux à investir ?


De Las Vegas à Miami…

On a vu plus haut que la New Home Concepts Corporation (NHC), « récemment enregistrée dans l’état du Nevada » (état de l’Ouest des USA, enclavé et aride, 2 millions d’habitants sur un territoire grand comme la moitié de la France, PIB égal à 1% du PIB des USA, capitale Las Vegas, 550.000 habitants au milieu d’un désert…), dispose d’un établissement principal à Miami (Floride). C’est en Floride, c’est bien connu, qu’on observe la plus grande concentration américaine de retraités… aisés, comme chez nous sur la Côte d’Azur. Ils y ont même leurs quartiers réservés, baptisés « retirement communities », qui peuvent compter jusqu’à dix bons milliers de résidents. L’économie de casino (on crée à Las Vegas une société comme on s’y marie, avec le minimum de formalités) a donc pour terrain de chasse l’El Dorado du troisième âge, à l’autre bout du continent…

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« The concept » : du château à la maison de retraite…

« Les co-fondateurs ont décidé d’associer leurs diverses expériences et leur savoir-faire pour développer des projets innovants qu’ils ont mûri depuis de nombreuses années » (voilà qui promet !). « Ils ont identifié les produits du secteur immobilier dont le marché connaît le développement le plus rapide (…) NHC a d’ores et déjà suscité l’intérêt des investisseurs privés (…) NHC… a créé une structure… qui donnera satisfaction à notre clientèle internationale ». Bigre !
Il est grand temps de passer à l’examen de ce « concept » si prometteur et innovant (soit dit en passant, le terme de « concept », désignant naguère un outil intellectuel construit, me paraît de nos jours bien galvaudé, passé qu’il est dans le vocabulaire des baratineurs de foires-expos). Alors voilà, ses « inventeurs » sont « de vrais pionniers de la transformation des "destination properties" en "senior résidences" »… Traduction ?
Il s’agit ni plus ni moins de « transformer des châteaux en de luxueuses résidences pour personnes âgées, situées dans quelques unes des plus belles régions touristiques de France ». Mais le souci de privilégier « l’héritage architectural, historique et culturel » sera bien sûr combiné avec celui d’offrir tout le confort moderne, dont le spa semble être le parangon pour les promoteurs de notre « concept ».
Les logements proposés aux amateurs seront situées, au choix, à l’intérieur du château, ou dans des constructions neuves édifiées sur le domaine… (Voilà qui donnera du boulot aux Architectes des Bâtiments de France, pour peu que la bâtisse soit classée, ou inscrite à l’Inventaire Supplémentaire !). On pourra aussi échanger, entre acquéreurs, des périodes de séjour dans différents châteaux (l’idée n’est pas neuve, et suppose aussi que l’offre soit diversifiée, c’est-à-dire que la société NHC de nos amis GOMES et GUDEL soit d’emblée propriétaire d’un certain nombre de demeures aristocratiques… ce qui n’est peut-être pas le cas).

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 Les châteaux en France de MM. GOMES et GUDEL…

Le retraité américain alléché par les propositions de nos compères aurait sans doute consulté au plus vite cette page, et les 7 photos de belles demeures qu’elle propose, qu’on supposera donc la propriété de leur société.New Home Concepts Corp.
Il aura peut-être été déçu de ne pas trouver sur ce site les photos des appartements promis, car la façade n’est pas tout… Et puis, les seules images légendées étant celles des châteaux de Thoisy la Berchère, et de Descartes (La Haye-Descartes ?), il aurait sans doute souhaité connaître la localisation des cinq autres, pour d’éventuels « swaps » avec d’autres acquéreurs…
Mais laissons-le s’intéresser au château de Thoisy (Côte d’Or), des Xvème et XIXème siècles, inscrit Monument Historique par arrêté du 27 juillet 1978 (éléments classés : chapelle, bibliothèque, galerie, façades et toitures, décor intérieur).
Sera-t-il étonné d’apprendre que, d’après les meilleures sources, le comte Bernard de Vogüe, 84 ans en 2010, et toujours président du comité d’études et d’aménagement du Morvan (CEAM), en serait aujourd’hui encore le propriétaire ?

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Pour voir par soi-même :
http://www.new-home-concepts.com/index.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_1.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_2.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_3.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_4.html

Le château de Thoisy la Berchère, sur la base Mérimée du Ministère de la Culture

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Autres recherches ?

http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_fr

 

 

 

 

samedi, 08 janvier 2011

Pôle-emploi au bout du fil…

sur le fil.JPG

Parle à mon cul, ma tête est malade…

Que l’on soit jeune ou vieux, à la recherche d’un premier job ou d’un nouvel emploi (ou que, dans d’autres cas, on veuille préserver ses droits pour le cas où l’on se retrouverait sur le pavé), il faut s’inscrire à Pôle-emploi.
On peut alors se rendre physiquement dans une agence de cet organisme, ou se manifester par téléphone, et obtenir (ou pas) les renseignements souhaités. Passé le stade de l’inscription, on vous fixe systématiquement un rendez-vous, quinze jours plus tard environ.
Mais que faire quand vous êtes intermittent du spectacle, et que le rendez-vous fixé tombe précisément un jour où, comme prévu… vous avez un boulot ! (ce que vous n’avez pourtant pas manqué d’indiquer à votre interlocuteur)…

Faute de réponse à votre question, vous pouvez sans doute interroger Pôle-emploi par courrier électronique. C’est bien ce que propose cette institution sur son site :   
https://www.pole-emploi.fr/espacepersonnel/prei/souhaitinscription
Je cite: « Une adresse électronique facilitera vos démarches et vos échanges avec Pôle emploi. Si vous n'avez pas d'adresse électronique, vous pouvez en créer une gratuitement avec la poste.net »


Démarches et échanges facilités…

Démarches et échanges facilités ? Chiche ! La preuve dans l’échange de courriels qui suit (j’ai seulement supprimé les éléments d’identification de l’usager). D’abord la demande de renseignements, dont on ne peut pas dire qu’elle soit obscure ou incomplète :  

De : xxxx [mailto: xxxx@hotmail.fr]
Envoyé : vendredi 7 janvier 2011 14:24
À : *BNORMANDIE APE Herouville
Objet : demande de renseignements
Nom, prénom
adresse
14000 CAEN
06-xx-xx-xx-xx
xxx@laposte.net
N° de dossier
 
Bonjour,
Je suis artiste de cirque professionnel depuis peu et je suis actuellement en tournée avec un spectacle.
Comme il s'agit de mes premiers cachets, je n'ai pas encore le statut d'intermittent. Cependant, au regard des heures que je vais faire ces prochains temps, je compte l'avoir pour avril.
Je ne peux me rendre à mon premier rendez-vous fixé par mon pole emploi le 12 janvier puisque je serai en tournée sur Paris à cette date.
Ma question est la suivante : dois-je m'inscrire au plus vite au Pôle-emploi pour que mes heures soient comptées, ou puis-je m'inscrire à une période où je serai davantage disponible pour le rendez-vous; et alors à ce moment, les heures que j'aurai effectuées avant ledit rendez-vous seront-elles quand même comptées ?
J'espère avoir été claire dans ma question, n'hésitez pas à me contacter pour obtenir davantage d'informations.
Cordialement,
Nom, prénom


Rapidité et sobriété de la réponse

Et maintenant la réponse, d’une indéniable sobriété, et dans des délais (22 minutes) qu’on aurait certainement du mal à réduire encore (un indicateur mesure sans doute cette réactivité, lequel entre certainement dans le savant calcul de la qualité du service assuré) :

From: ape.14080@pole-emploi.fr
To: xxxx@hotmail.fr
Date: Fri, 7 Jan 2011 14:46:00 +0100
Subject: RE: demande de renseignements

Merci de contacter le 3949.


« Merci de contacter le 3949 »

La question posée était basique, sans doute posée et reposée mille fois par les interlocuteurs de Pôle-emploi (suis-je considéré comme inscrit, avant même d’avoir physiquement rencontré un conseiller lors d’un premier rendez-vous ?). Tout organisme sérieux proposant démarches et échanges par internet met à la disposition de ses agents des réponses types (avec formules de politesse), sur lesquelles il leur suffit de cliquer. Pas à Pôle-emploi, sans doute. Mais vérifions que le 3949 ne proposera pas à l’usager d’envoyer sa demande d’info par… un courrier électronique à son agence…


«  Pour accéder directement à nos services, tapez étoile… »

Le 3949 est un numéro unique valable pour tout le territoire national, qui vous fait accéder à un serveur vocal (ces machins auxquels on cause en tapotant sur un clavier, ou en lui susurrant un mot à l’oreille).
Petite musique. « Bonjour, Pôle-emploi à votre service… Pour accéder directement à nos services, tapez étoile… ». « Directement », c’est de l’humour, sans doute… Puis un petit laïus sur le prix de l’appel, sur fixe ou sur portable (sans commentaires). Il est même question d’une enquête de satisfaction (faudra certainement en améliorer les résultats avant publication)... On est alors invité à taper le numéro de son département. Le confirmer en tapant 1. On pourra ensuite parler à la machine. Il faudra dire, selon le cas : « actualiser », « inscription », « emploi » (bien sûr), ou encore « dossier », « infos », « tarifs », « sommaire ». Un vocabulaire somme toute limité. « Infos » renvoie à l’accueil de l’agence, dont il conviendra que le ou les agents soient disponibles (ne répondent pas déjà à un autre appel, par exemple). Hors des heures d’ouverture, on en obtient enfin le détail (desdites heures d’ouverture), précision indispensable car, évidemment, il y a 3 régimes différents, selon qu’on est lundi, mardi et mercredi, ou alors jeudi, et enfin vendredi…


Verba volant…

Pourquoi renvoyer l’usager vers le téléphone, quand on pourrait, sans grandes difficultés (voir plus haut), lui fournir une réponse écrite (un service qu’assurent la plupart des administrations). Est-ce parce que les écrits restent, même sous forme électronique ?

Qu’on ne se méprenne pas sur ce que pourraient être mes intentions en rapportant cet épisode. Le mépris de l’usager qu’il manifeste n’est sans doute pas à mettre au compte de l’agent de Pôle-emploi qui a rédigé la réponse (en cinq mots) à une question légitime, clairement et courtoisement formulée.
Je sais pertinemment que, dans l’administration aussi, le temps passé au téléphone ou sur un clavier d’ordinateur pour répondre aux questions des administrés n’est pas comptabilisé pour évaluer la charge de travail. Et j’ai, comme tout le monde, entendu parler du nombre de dossiers confié à chaque agent de Pôle-emploi…
Les responsabilités sont donc à chercher du côté des organisateurs de la pagaille et de la casse de tous les services publics, par la recherche effrénée de soi-disant gains de productivité…

pieds sur le fil.JPG

 


17:13 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pôle-emploi, serveur vocal 3949