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vendredi, 04 octobre 2024

Que veut bien vouloir dire Joël BRUNEAU, ex-maire de Caen, quand il évoque au bout d'une heure lors du conseil municipal du 30 septembre...

ses "10 années de merdes" ?

Si j'avais eu quatre heures à perdre, j'aurais pu y aller. Ce n'était pas le cas. Alors, pour rester au courant des affaires municipales, je suis allé, ce vendredi, faire un tour sur la page internet de la mairie, rubrique "Séances du conseil municipal". 

Et, faute d'y trouver le moindre compte-rendu écrit de la dernière séance (du lundi 30 septembre), ni même l'ordre du jour de ladite séance, il m'a bien fallu en passer par la chaîne Youtube de la Ville de Caen. Ou plus précisément par ce lien: https://www.youtube.com/watch?v=Pga6VuzkRak.

 

Document public et... publicité ?

L'expérience fut pénible, et même rapidement insupportable. Une rafale de 3 à 4 publicités toutes les 5 minutes, comme, apparemment, à tout mouvement de la souris... J'ai bien failli abandonner, après avoir tenté différentes solutions, pour échapper au tintamarre publicitaire... Et puis, par hasard, sous la vidéo, j'ai vu qu'on pouvait consulter "l'ordre du jour" et "… afficher plus". 

Banco ! J'avais déniché l'ordre du jour de la séance (ce qui m'a entre autres permis de constater que nous avions vendu, pour 190 800€, la maison -à restaurer- du gardien du cimetière dormant du 26 rue du Doyen Morière, à deux pas de l'Université. Délibération n° 57, https://www.36h-immo.com/annonce/19068/maison-vente-enche...)... 

 

Couper le son...

(méthode Philippe Katerine)

Mais j'avais surtout trouvé le moyen "d'activer la transcription", c'est à dire de voir s'afficher, à droite de l'écran, le texte des interventions, certes débité en petits paquets de propos tenus oralement toutes les 7 ou 8 secondes... mais sans avoir à supporter la pub en permanence, puisqu'il m'était ainsi permis de couper le son...

Je me suis ainsi baladé, sans bruit, dans les 4 heures de ce conseil municipal. Et ce n'est qu'au bout d'une heure environ, après diverses interventions de l'opposition (la majorité, hors adjoints, a de tout temps été pratiquement muette), que j'ai vu apparaître le nom de "Jo Brudau", auquel "Aristi d'Olivier" (avec un pouvoir de "Sonia de la Provreté") cédait la parole pour répondre aux critiques de ses (déjà) vieux contradicteurs, au sujet du centre commercial controversé qu'il envisageait depuis 10 ans de faire construire sur la place de la République, après avoir bradé ce bien public d'un demi-hectare en plein-centre aux intérêts privés de promoteurs du cru...

Joël Bruneau, Aristide Olivier, Nicolas Joyau

Défense et illustration

des affaires locales

La "transcription" est bien sûr loin d'être parfaite. Elle ignore évidemment la ponctuation, qu'il m'a fallu restituer pour plus de lisibilité, malgré d'assez évidentes difficultés dues aux particularités de l'original. L'orthographe aussi est souvent fantaisiste (s'agissant notamment du mot "tilleul", voir sa graphie sur la transcription de Youtube), nous l'avons rétablie. Ce n'est pas non plus du Joachim du Bellay ou du Chateaubriand, mais je pense avoir été fidèle au texte de la "transcription". 

Reste un mystère à élucider : que veut bien vouloir dire Joël BRUNEAU, quand il évoque dans ce texte ses "10 années de merdes" ?

Je me garderai bien de proposer quelqu'hypothèse que ce soit, et laisse au lecteur le soin de se faire par lui-même son idée de la chose...

 

L'intervention de l'ex-maire de Caen

Aristi d'Olivier: 

«... euh ah tu voulais intervenir avant, oui je laisse d'abord la parole à Jo brudau» 

Joël Bruneau:

« On va vous laisser Monsieur le Maire conclure, mais simplement quelques mots par rapport à ce fameux projet République auquel beaucoup m'ont considérablement identifié. Alors j'espère que mes 10 années de merdes ne resteront pas uniquement cantonnées à ce sujet-là, pour autant euh je veux bien prendre évidemment complètement ma part de responsabilité sur un sur sur un sujet qui objectivement n'est pas satisfaisant satisfaisant pour personne, et et surtout pas pour la ville parce que le fait d'avoir un espace comme celui-ci en cœur de ville qui soit aujourd'hui inutilisé est évidemment une perte collective. 

Je crois que ça au moins, je pense que quelles que soient nos positions ici dans cette assemblée on pourra tous être d'accord, alors quand je dis que je veux bien prendre ma part de responsabilité, c'est que d'ailleurs ça avait été fait de manière très explicite en proposant un deuxième projet après le premier qui ne trouve d'ailleurs pas davantage grâce à vos yeux. 

J'ai bien conscience que d'une part euh proposer une une activité commerciale ne trouve de toute façon pas grâce à vos yeux, puisque au mieux elle aurait risqué de faire, elle risquerait de faire disparaître ceux qui existent déjà, et et puis au pire elle ne fait que qu'ajouter à la merchandisation, je sais pas comment il faut le dire, à la marchandisation de cette société néolibérale que vous -je caricature bien sûr- que vous dénoncez régulièrement, mais qui au demeurant, pourtant quand on parle d'attractivité de la ville et quand on parle d'animation, je constate quand même que le premier sujet d'animation pour une ville à fortiori, quand elle est une ville centre avec une certaine ambition, ça reste son commerce de centre-ville -rien ne remplacera jamais la dynamique du commerce de centre-ville dans une ville- non voilà j'ai aussi bien conscience du fait qu'en faisant effectivement abattre les tilleuls pour pouvoir mener à bien ce projet d'intérêt me semble-t-il pour pour quand, partons du principe qu'effectivement dorénavant toutes les villes sauf nous sont maintenant un tant soit peu dynamiques sont maintenant dotées de ce genre d'équipement, qui est certes un équipement commercial, mais qui, si j'en juge par le succès qu'il rencontre un peu partout doit sans doute aussi correspondre à ce qu'attend un certain nombre de nos concitoyens, euh, qu'en faisant abattre des tilleuls j'ai évidemment commis une sorte d'écocide absolument irremplaçable, et que même si effectivement la plupart de ces arbres malheureusement compte tenu des conditions de plantation seraient morts dans les 15 ans qui viennent, d'ailleurs il suffit de regarder de constater que parmi ceux qu'on a laissés il y a un certain nombre qui sont déjà morts ou disparus à cause de la tempête, compte tenu de la du peu de solidité de leur enracinement, enfin peu importe, mais en tous les cas je crois que effectivement le blocage dans lequel vous vous évertuez à laisser ce projet par le biais d'une association dont vous faites partie, et qui à part quelques-uns de vos amis ne réunit pas grand monde, mais en tous les cas a au moins la capacité de d'intenter recours sur recours, voilà, amène à considérer que de fait ce projet est effectivement en grande partie bloqué. 

Bon maintenant je laisserai évidemment à toute l'équipe le soin de décider de la suite mais je voulais simplement souligner le fait que, au final, en en admettant tant bien encore une fois que j'y ai ma part de responsabilité, l'acharnement dont vous avez fait preuve en utilisant tous les moyens juridiques possibles euh pénalise grandement notre ville. » 

Est-ce clair ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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