dimanche, 03 juillet 2011
Une chorale qui chante faux, mais qui sonne juste.
« Le chœur y est »
« Interception », c’est la radio en couleurs, et en relief (en 3D comme on dit de nos jours). Mais pas besoin de chausser des lunettes spéciales. Il suffit d’ouvrir grandes les oreilles, à hauteur d’homme. C’est le dimanche matin, pas trop tôt, et on peut même en profiter pour prolonger la grasse mat’ (quand on a la chance d’avoir un toit, et un bon lit…).
Ce dimanche 3 juillet, c’était rediffusion. Une émission de 45 minutes déjà programmée le 3 avril dernier. Que vous pouvez reprogrammer, pour vous tout seul (ou à plusieurs), et autant de fois que vous le voudrez. Titre : « Le chœur y est ». Un reportage de Sandrine Oudin. Adresse :
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=74539
Voilà la présentation qu’on en trouve sur le site de l’émission :
« C’est une drôle de chorale, qui chante faux mais qui sonne juste. Une chorale née à Nantes de la rencontre entre un ingénieur à la retraite et un sdf, un gars de la rue, comme ils préfèrent qu’on les appelle. Ce dernier en avait assez d’assister aux obsèques anonymes de sans logis, enterrés à la sauvette. L’ingénieur à la retraite lui a proposé de monter une chorale pour chanter lors de ces cérémonies et leur rendre un peu d’humanité.
Quatre ans plus tard, pour tous les bénévoles, qui y participent, qu’ils soient ou non sdf, cette chorale « Au clair de la rue » est devenue bien plus que cela : une seconde famille, pour ceux qui souvent n’en ont plus ou n’en ont jamais eue, un lieu d’entraide, de rencontres, et même pour certains une raison de vivre. Ils chantent toujours lors d’obsèques mais aussi dans des maisons de retraites, des foyers ou simplement entre eux. La vie dans la rue rend vite rétif à toute forme de structure, l’alcoolisme y est presqu’une règle. Faire chanter à peu près ensemble des gens de la rue et des bénévoles n’était donc pas un mince défi. Et pourtant ils y parviennent et la plupart d’entre eux ne manquerait la répétition du mardi pour rien au monde.
De Bruxelles, où ils étaient invités à chanter pour un colloque sur la pauvreté en Europe, aux rues de Nantes, où tout à commencé, Sandrine Oudin, Eric Gérard et Patrice Klun ont suivi les pérégrinations de cette chorale aux accents très touchants. »
acdlr_short par Frabon
D’autres liens utiles sur le site de l’émission :
http://www.franceinter.fr/emission-interception-le-choeur-y-est
13:03 Écrit par Bruno dans Du bonheur dans les épinards... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : interception, le chœur y est, au clair de la rue, chorale des sans abri
mardi, 21 septembre 2010
Pôle emploi, le fiasco de la fusion entre l’ANPE et les Assedic…
Autopsie radiophonique
de Pôle Emploi
« Pourquoi créer Pôle Emploi ?
« L'éclatement de l'accompagnement (ANPE) et de l'indemnisation du chômage (Assedic) entre deux organismes distincts et aux procédures différentes, des démarches complexes et à réaliser en plusieurs lieux, étaient de nature à allonger et à compliquer la recherche d'emploi pour les demandeurs d'emploi.
« Le Président de la République s'était donc engagé à fusionner l'ANPE et les Assedic afin de créer un service public de l'emploi unique et performant. »
http://www.elysee.fr/president/les-dossiers/emploi/travail/fiches-techniques/pole-emploi.1692.html
Tout est dit: la création de Pôle emploi fait partie de ces « réformes » de l’ère Sarközy de Nagy-Bocsa (13 février 2008: loi relative à la réforme de l'organisation du service public de l'emploi, et premier conseil d'administration de Pôle emploi le 19 décembre de la même année), « réformes » menées à la hussarde, avec le succès qu’on sait.
L’idée de cette fusion n’était pourtant pas critiquable en soi, s’il s’était agi comme on le prétendait de rendre un meilleur service aux publics concernés (chômeurs, employeurs), et non, comme on peut le constater, de traiter plus de dossiers tout en diminuant le nombre des agents qui en sont chargés, voire, comme le prétendent les mauvaises langues, de trafiquer les statistiques en procédant sous différents prétextes à de généreuses radiations.
Il était même prévu (c’est très mode) que le nouvel organisme dispose, en interne, d’un médiateur auquel les usagers mécontents pourraient faire appel.
Le premier médiateur, Benoît Genuini, 57 ans, n’est guère resté plus de 16 mois à Pôle emploi. Il a démissionné moins d'un mois après la remise de son premier rapport, où il épinglait divers dysfonctionnements et prônait « beaucoup plus de bon sens et d'humanité ».
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000131/0000.pdf
Ce n’était pourtant pas un débutant (30 ans chez Andersen Consulting, et quelques petites années aux côtés de Martin Hirsch…). Il faut donc croire que Pôle emploi est bien le monstre incurable que décrivent ses usagers chômeurs aussi bien que ses employés…
Autopsie d'un monstre froid
« Interception », excellente émission diffusée sur France-Inter tous les dimanches de 9h10 à 10h, était consacrée, hier 19 septembre 2010, à une autopsie du monstre (froid, bien sûr, comme le sont tous les monstres).
Sous le titre « Pôle emploi, une fusion qui divise », on a pu y entendre, entre autres, le témoignage de ce chômeur, atteint de surdité profonde, auquel on fixe des rendez-vous… téléphoniques (et qu’on radie bien sûr pour non-réponse à l’appel…), ou celui de cet employé, que la charge et les méthodes de travail qu’on lui impose ont fait craquer, comme on craque à France-Telecom, et ailleurs…
Cette émission est disponible en écoute à la carte pendant 180 jours. 50 minutes édifiantes à ne pas rater sur :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/interception/index.php
Aller sur « (ré)écouter » (colonne de droite).
On peut aussi aller rendre une petite visite aux victimes de Pôle emploi à l’adresse suivante :
http://www.recours-radiation.fr/
Voici quelques extraits du texte de présentation de ce site :
« Aujourd'hui, Pôle emploi, ex-ANPE, selon ses propres chiffres, procède à plus de 500 000 radiations par an (…). Afin d'aboutir à un tel résultat, la procédure est largement informatisée, ce qui est bien évidemment source d'erreurs. De plus, depuis quelques années, les agents de Pôle emploi font l'objet de consignes de plus en plus pressantes afin de "gérer de manière plus dynamique leur stock de demandeurs d'emploi", ce qui peut parfois entraîner le déclenchement de procédures de radiation plus ou moins justifiées. »
Des décisions potentiellement dramatiques
« Or ces décisions de radiation peuvent avoir des conséquences humaines dramatiques pour les demandeurs d'emploi qui en sont victimes. En effet, aujourd'hui les radiations sont quasiment automatiquement prononcées pour une durée minimum de 2 mois. Cela signifie donc très concrètement que la personne qui en est victime sera privée de toutes ressources financières pendant 2 mois pleins même après une seule et unique absence par exemple... «
(…)
Faciliter l'accès au droit
« Ce site a donc pour objectif de présenter, le plus clairement et précisément possible, la procédure à suivre afin de contester une décision de radiation abusive adoptée par Pôle emploi ou la DDTEFP. Ce site s'adresse tant aux demandeurs d'emploi qui disposent des ressources nécessaires afin d'effectuer personnellement ces démarches qu'aux associations et collectifs oeuvrant pour la défense des droits des chômeurs et précaires. »
00:07 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pôle emploi, sarközy de nagy-bocsa, interception