Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 24 mars 2014

Le choix du TVR : Philippe LAILLER et François GEINDRE au Comité Syndical du SMTCAC (aujourd’hui « Viacités »), le 12 septembre 1996.

En ce lendemain du premier tour des municipales, qui a vu l’UMP Joël BRUNEAU arriver en tête, avec la perspective d’avoir à intégrer à sa liste de deuxième tour ses amis du centre-droit (et notamment Philippe LAILLER), je m’occupais à ranger quelques vieux papiers. Et voilà que je tombe sur un extrait du registre des délibérations du Comité Syndical du Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération Caennaise (S.M.T.C.A.C. rebaptisé « Viacités »), séance du 12 septembre 1996…


L’homme qui a mis le TVR sur son unique rail…

Le Comité Syndical doit ce jour-là voter sur la demande qui lui est faite par le conseil municipal de Caen de « suspendre la réalisation de la première ligne de T.V.R. ».
A Caen, le 16 juin 1996, le NON au T.V.R. (depuis improprement rebaptisé « tram ») l’avait en effet emporté lors d’une mémorable consultation-référendum. Jean-Marie GIRAULT, vieux renard, avait quand même décidé de tenir compte, momentanément, de ce vote. Or la ville de Caen est statutairement majoritaire au sein du S.M.T.C.A.C. La décision du Syndicat ne fait donc aucun doute: ce sera la suspension du projet de T.V.R…
C’était sans compter sur quelqu’un de discret (il n’intervient pas dans la discussion), qui, au moment du vote, apporte ses 17 voix (tout ça pour lui tout seul !) aux partisans de la poursuite en force du projet (contre une volonté populaire clairement exprimée, et celle, peut-être seulement tactique, imposée par le maire de Caen à sa majorité).
Il faudrait avoir le temps d’expliquer qui est cet élu de droite, virtuose en développement de la force de vente de son entreprise grâce à de savants « mailings », vantant ses couches-culottes et autres changes complets pour personnes âgées auprès des salariées d’un organisme paramunicipal (Centre Communal d’Action Sociale, ou CCAS), que sa qualité d’élu de Caen lui a valu de présider à l’époque. Des courriers envoyés à l’adresse personnelle desdites salariées, bien sûr.
Quoiqu’il en soit, ce transfuge votera bien, et sera chaudement félicité pour son « courage » par Jean MOULIN, alors maire socialiste d’Ifs, vice-président du S.M.T.C.A.C., ardent défenseur du T.V.R. (et du prolongement de la ligne jusqu’à Ifs, contrairement à ce que prévoyait le projet initial...) De mauvaises langues assureront que ce vote d’apothicaire a fait l’objet d’un marché (une contrepartie alors envisagée, de nature électorale, au sud de l’agglomération ?)...
L’éloquence de François GEINDRE aurait-elle été pour quelque chose dans la décision de l’élu de la Grâce de Dieu de voter contre la suspension ? En tous cas, il se démène le François, prend la parole à tout bout de champ et longuement, tente de convaincre ses collègues caennais (de droite) qu’ils n’ont pas à tenir compte de l’avis des électeurs caennais. Cela entraîne des interventions en réponse de François SOLIGNAC-LECOMTE et de Luc DUNCOMBE,  adjoints au maire de Caen, qui n’ont du coup aucun mal à se poser en démocrates infiniment respectueux de leurs mandants. Du grand guignol. La rage de convaincre est telle (ou le cinéma) qu’on en arrive au cri du coeur: l’important pour un élu, c’est de garder sa place! Comme il est triste François du conflit cornélien qui doit déchirer le coeur de ses collègues caennais! La sympathie n’est peut-être même pas feinte: « ...ON VOUS VIRE SI VOUS N’ÊTES PAS D’ACCORD AVEC, VOUS ÊTES VIRES LES MECS, VOUS ÊTES VIRES SI VOUS N’ÊTES PAS D’ACCORD AVEC EUX ... SI JAMAIS VOUS VOULEZ CONTINUER A SOUTENIR LE PROJET ... VOUS ÊTES VIRES... » 

Les majuscules sont dans le compte-rendu, elles indiquent sans doute la véhémence du propos. Enfin, s'il n'est question que de «mecs», c'est sans doute pour souligner qu’il s’agit d’une assemblée à composition essentiellement masculine (deux femmes sont présentes, mais elles doivent compter pour du beurre)…

 

 

 

 

samedi, 22 mars 2014

TVR alias le « tram », les nocturnes festifs de l’arrêt Copernic…

Concert-surprise de heavy métal le samedi matin très très tôt…

C’est le vendredi soir que ça se passe (ou plutôt le samedi matin de très bonne heure) à l’arrêt Copernic, après le passage du dernier « tram », enfin la chose qui en tient lieu à Caen depuis une douzaine d’années.
Un bruit métallique infernal retentit soudain vers les une heure du matin, et continue durablement à diffuser ses insupportables décibels. On sait que le tapage nocturne est chose prohibée, et que le week-end l’usage même de la tondeuse à gazon (et autres outils bruyants) est strictement réglementé… en journée.
Mais ce bruit n’est pas celui d’une tondeuse à gazon. Il est produit par une sorte de grosse meuleuse à roulettes autour de laquelle s’affairent quatre ou cinq individus. Ils m’ont vu venir, et ont parfaitement compris la raison qui me fait surgir des ténèbres, mais n’en profitent pas pour faire une petite pause. On s’explique en hurlant questions et réponses. Et je finis par comprendre que, selon eux, le préfet a donné son autorisation pour ces travaux nocturnes assourdissants, que justifierait la nécessité de ne pas interrompre en journée le trafic des « trams ».
Pas de quoi les empêcher de dormir, quand l’heure viendra. Quant aux riverains…, il est clair qu’on s’en fiche éperdument, ici comme au Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération Caennaise, SMTCAC dit aussi « Viacités », aux destinées duquel préside M. Eric VEVE, petit notable caennais se disant de gauche, qui à ce moment précis dort du sommeil du juste dans sa douillette résidence du centre-ville.
Bien sûr, on s’en contrefiche aussi chez Twisto-Kéolis, l’exploitant (privé) du réseau, et à la STVR, SA à conseil d’administration (SIREN 397857251), troisième larron et pilier de cette cathédrale juridique branlante du système TVR. Les administrateurs de Bombardier Transport France, Bombardier Transportation Belgium SA, Colas Rail etc. qui siègent au CA de la STVR se garderaient bien d’élire domicile à proximité de la voie du TVR construite par leur société. Si certains habitent la région, ce n’est pas à Caen, et le club qu’ils fréquentent, c’est le Lions Club (siège social et réunions à l’Hôtel Malherbe)… Aux gens « d’en-bas » les nuisances, à leur société les profits, et à eux les jetons de présence...

TVR Caen, Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération Caennaise, SMTCAC Viacités, M. Eric VEVE, Twisto-Kéolis, STVR (SIREN 397857251), Bombardier Transport France, Bombardier Transportation Belgium SA, Colas Rail, Lions Club, Hôtel Malherbe,

Bon, je ne suis pas obtus au point de ne pas admettre des nuisances que justifierait l’intérêt général, mais en ces temps de « communication » (bien rémunérée, sur fonds publics) à propos de tout et de rien (surtout de rien), j’incline à penser qu’il ne coûterait pas trop cher d’informer à l’avance le citoyen de base des désagréments qu’il lui faudra nuitamment supporter…
Depuis la construction de la ligne du TVR à côté de chez nous, c'est-à-dire depuis une bonne douzaine d’années, j’ai eu maintes fois l’occasion de constater le sans-gêne et le mépris des cadres de la STVR et de Twisto (clôtures démolies, travaux nocturnes sans autorisation, etc.). Je n’attends pas autre chose de ces gens-là.

Mais il me semble que le SMTCAC « Viacités », composé d’élus (certes au suffrage indirect), aurait pu et pourrait se soucier des nuisances induites par le fonctionnement et l’entretien d’un réseau dont il est le responsable ultime, et fixer un cadre contraignant aux interventions intempestives de la STVR et de Twisto.
Un simple courrier glissé la veille dans ma boîte aux lettres (et celles de mes voisins) m’aurait convaincu de subir stoïquement, cette nuit du 21 au 22 mars 2014 (et après un autre concert surprise au cours du même mois), les hurlements ininterrompus d’une meuleuse pendant plusieurs heures…
Cela aurait témoigné d’un peu de respect des gens, et peut-être d’un minimum de savoir-vivre…
Merci pour tout, Monsieur VEVE. 

 

Petit supplément gratuit: "Totor t'as tort" de Georges Milton (1932)

Dans l´quartier d´la gare du Nord, tout le monde connaît Victor,
Ce garçon fait un métier... très particulier:
Il passe les rails de chemin d´fer, nuit et jour au papier d´verre,
Et comme il n´est pas feignant, chacun s´écrie en le plaignant:

{Refrain:}
Totor t´as tort, tu t´uses et tu te tues, pourquoi t´entêtes-tu?
Vas-y doucement, presse pas l´mouvement, c'est pas normal, tu t´feras du mal.
Totor t´as tort, tu t´uses et tu te tues, pourquoi t´entêtes-tu?
Sois moins pressé, rien n´est cassé, fais ton boulot, piano piano!
Tu perds toutes tes vitamines, regarde un peu ta bobine, t´as pas bonne mine.
Totor t´as tort, tu t´uses et tu te tues, pourquoi t´entêtes-tu?
En t'entêtant, t'entends Totor, tu te tues et t'as tort...

 

 

 

lundi, 17 mars 2014

Un maire qui a du mordant...

Dans le débat public, il y en a qui ont la dent dure. Mais pas au point, nonobstant l'âpreté des joutes électorales, de se laisser aller à des excès manifestement condamnables, comme ce Noël QUENESSON, maire radical de Sigoulès en Dordogne (616 habitants en 1936, 838 en 2010).
La proximité de Bergerac y aurait-il quelque effet sur la physionomie des autochtones, et notamment la proéminence de leur appendice nasal, véritable provocation à la rhinectomie (osons le mot) ? Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse !
Quoi qu'il en soit, le radical en question, sans doute plus virulent que ses lointains coreligionnaires caennais TOURRET, TOUZE et LE COUTOUR, n'hésita pas à jouer des maxillaire et mandibule sur la personne d'un de ses conseillers municipaux. Cela se passait le 27 juillet 1937. Et fut sobrement relaté par les rédacteurs de l'Ouest-Eclair (ancêtre de Ouest-France) dans le numéro du 5 juin 1938, consultable en ligne sur Gallica (Bibliothèque Nationale de France).

Caen, Municipales 2014, Noël QUENESSON, radical, Sigoulès en Dordogne, Alain TOURRET, Jean-Louis TOUZE, Xavier LE COUTOUR, Ouest-Eclair

Il n'est certes pas nécessaire d'en venir à ces extrémités pour faire preuve de conviction, et l'on peut fort calmement faire avancer des propositions porteuses de réels changements dans la vie quotidienne de ses concitoyens, sans même la moindre outrance verbale. Quels changements, quelles propositions ? En voici quelques unes (lien actif), et vous en trouverez d'autres: 

http://altergauche.org/texte/u8ca10tkq0h/view

http://altergauche.org/texte/f3rq88ubefk/view

http://altergauche.org/contribution/uwuik4qd5l8/view

http://altergauche.org/contribution/k4lw3wagv4q/view