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mercredi, 06 mai 2020

Jean-Baptiste HERGATS a disparu...

Clipper for san Francisco.jpg

AVIS DE RECHERCHE

dans l'intérêt des familles

Jean-Baptiste HERGATS n'a pas donné de ses nouvelles à ses proches depuis de nombreuses décennies.

Nous regrettons de ne pouvoir joindre son portrait à cet avis de recherche, ce qu'aurait permis la merveilleuse, récente et utile invention de M. Nicéphore Niépce, et l'amélioration par son disciple Louis Daguerre du procédé héliographique qu'on lui doit.

Nous ne sommes pas non plus en mesure d'indiquer quels étaient les vêtements qu'il portait lors de sa disparition, ni s'il s'était muni d'un baluchon, d'un havresac, ou d'une malle.

 

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Parti à la conquête de l'Ouest...

On peut penser que Jean-Baptiste a pris au Havre, où sa famille venue du Bessin avait migré, un aller simple en bateau pour le Nouveau-Monde.

Des nouvelles (ou des rumeurs, que nous n'avons encore pu vérifier) nous sont par ailleurs parvenues de la toute jeune République de Californie, dont la déclaration unilatérale d'indépendance ne date que du 14 juin 1846, soit un mois à peine après la déclaration de guerre des États-Unis d'Amérique à la République du Mexique (une guerre à laquelle la Californie doit de figurer définitivement sur la bannière étoilée, deux bonnes années après le traité de Guadalupe Hidalgo du 2 février 1848 qui a mis fin aux hostilités).

Ces nouvelles, plutôt inquiétantes, nous viennent des localités de Mokelumne Hill (Comté de Calaveras), d'Auburn (Comté de Placer), et de Placerville (comté d'El Dorado), cette dernière d'abord connue sous les noms de Dry Diggins ou Hangtown, noms parfaitement révélateurs de l'activité à l'origine de sa fondation (comme de celle des deux autres), c'est à dire l'orpaillage (notamment dans des « placers »), et aussi de la criminalité qui y sévit de façon endémique.

A Mokelumne Hill, par exemple, il se commet en 1851 un meurtre par semaine pendant dix-sept semaines consécutives. On y dénombre, la même année, une importante communauté de chercheurs d’or français (entre 600 et 800 personnes) qu'une confrontation armée oppose aux mineurs américains. Ces derniers ont en effet décidé d’expulser les étrangers. 250 Français font face à 500-600 Américains. Il faudra l'intervention en urgence du consul français de San Francisco, accompagné par des officiels américains, pour désamorcer le conflit, in extremis...

Jean-Baptiste aurait donc contracté la terrible fièvre « jaune », la fièvre de l'or, à l'annonce de la découverte, en janvier 1848, de particules du précieux métal dans le bief du moulin que faisait construire, sur les bords de l'American River, le suisse John (Johann) Sutter.

jean-baptiste hergats, forty-niner, Californie

A miner, forty-niner, excavating for a mine ?

Une nouvelle parvenue très vite dans nos contrées, et partout dans le monde, sans attendre bien sûr la relation qu'en fera Blaise Cendrars en 1925. Mais la Californie, ce n'est pas la porte à côté tout de même, et Jean-Baptiste n'y sera sans doute pas arrivé avant la fin de l'année 1849, comme la majorité des forty-niners venus d'Europe. Ou plus tard.

Un bon filon cette découverte dans le lit de l'American River. Mais à condition de ne pas trop tarder. Car les amateurs par l'odeur alléchés (qui a dit que l'argent n'avait pas d'odeur?) étaient déjà près de 6000 sur place à la fin de l'année 1848. Puis c'est entre 70 000 et 90 000 immigrants qui sont arrivés en 1849, Jean-Baptiste compris, peut-être. Et en 1855 on comptait au minimum, en Californie, 300 000 nouveaux venus, chercheurs d'or, marchands et autres immigrants du monde entier. Des nord-américains bien sûr, des mexicains, mais aussi des latino-américains, des hawaïens, des australiens, des néo-zélandais, des français, des allemands, des anglais, des italiens, des philippins, des basques, des turcs, etc. Une vraie Tour de Babel, la confusion des langues qui va avec, et sans doute aussi un nombre non négligeable de gens de sac et de corde, et prêts à tout.

Bref, si là-bas l'argent coule à flots (et si on y trouve l'or au fond des ruisseaux), il n'y en a peut-être pas pour tout le monde, et on n'est jamais vraiment sûr d'en ramener plusieurs lingots...

C'est peut-être ce qui est arrivé à notre Jean-Baptiste, dont on ne sait rien de bien précis sur sa vie aventureuse jusqu'à ses 35 ans, au début de l'année 1865.

jean-baptiste hergats

Fantassin dans l'armée de l'Union...

à la fumée des cierges !

On assure chez les vétérans de Colfax (Comté de Placer, Californie) qu'un certain J-B Hergats (ou Hergatz ou encore Hergates) a servi lors de la Guerre de Sécession (« the Civil War » pour les américains), en qualité de « private » («PVT», c'est à dire soldat de 2ème classe) dans la Compagnie H du 8ème régiment californien d'infanterie (8th California Volunteer Infantry) du coté de l'Union (le camp nordiste, celui des « Tuniques bleues ») .

Le recrutement de cette compagnie eut lieu dans le Comté de Calaveras, où Jean-Baptiste aurait été enrôlé le 16 janvier 1865, à Mokelumne Hill. Après son rassemblement à San Francisco le 27 février 1865, elle fut stationnée jusqu'en octobre de la même année dans la forteresse de l'île d'Alcatraz et à Fort Point, à l'entrée de la baie de San Francisco.

Une saine décision de la part de Jean-Baptiste que cet engagement tardif dans le camp des futurs vainqueurs yankees, puisque la guerre de Sécession se termine quelques mois plus tard, par la reddition du général Lee le 9 avril 1865 à Appomatox en Virginie (de l'autre côté du continent nord-américain). Précisons que les dernières troupes sudistes qui refusaient encore de rendre les armes capitulent le 26 du même mois, suivies enfin le 23 juin de cette même année par les forces indiennes favorables aux Confédérés.

En s'engageant dans les premiers mois de 1865, Jean-Baptiste n'aura donc pas pris trop de risques, dans un pays-continent déjà ravagé, à l'Est principalement, par près de cinq années d'une guerre civile meurtrière, depuis le bombardement par les Confédérés, le 12 avril 1861, de Fort Sumter à l'entrée de la baie de Charleston en Caroline du Sud. Cinq ans d'une guerre qui, les deux camps confondus, mobilisa plus de 3 millions d'hommes, et fit au total plus de 620 000 morts et près de 500 000 blessés.

jean-baptiste hergats

Le coupe-gorge californien

Certes, ce n'est pas en Californie qu'eurent lieu les grandes batailles de la Guerre de Sécession, mais tout le monde, loin de là, n'y était pas non plus favorable à l'Union, notamment dans le Sud californien (Comtés de Los Angeles, San Diego, etc.), mais aussi, entre autres, dans la région de San Francisco. On y leva des troupes qui servirent à l'est dans le camp des Confédérés, et aussi des bandes armées irrégulières qui s'attaquaient sur place aux transports de métal précieux, afin de financer les forces sécessionnistes... ou pour des raisons bien moins respectables.

On ne peut pas non plus passer sous silence les sanglants conflits avec les tribus amérindiennes, comme la « Bald Hills War » (1858-1864) en Californie du Nord, ou la « Snakes War » (1864-1868). Des amérindiens qui avaient quelques bonnes raisons de n'apprécier que très modérément l'envahissement de leurs territoires, puisque leur nombre, estimé à 150 000 en 1845, n'était plus que d'à peine 30 000 en 1870. Morts de maladies, de famines ou massacrés par les pionniers...

Souvenons-nous en outre qu'en 1865, à la fin de la guerre de Sécession, les troupes françaises de la calamiteuse Expédition du Mexique (janvier 1861 – février 1867) sont présentes depuis quatre ans sur le territoire de cette république (indépendante depuis 1821), au sud des actuels comtés californiens de San Diego et Imperial. Sur les 38 493 soldats français qu'y a envoyés Bonaparte Charles-Louis-Napoléon (dit n° III, ou encore « le petit »), pour instaurer un empire à sa botte en mettant à sa tête l'archiduc Maximilien de Habsbourg, 6 654 n'en sont pas revenus. Les autres ont, à partir de l'automne 1866, progressivement rejoint la mère-patrie, et les derniers embarquent en février 1867.

Il faut préciser que, leur guerre civile terminée, les États-Unis du président Andrew Johnson peuvent à nouveau s'occuper des affaires de leur voisin mexicain, et reconnaissent officiellement le gouvernement de Benito Juarez, président de la république du Mexique légalement élu pour 6 ans en 1861, et à la tête de l'opposition armée des libéraux et des républicains au pouvoir de Maximilien. Le gouvernement américain soutient donc les partisans de Juárez et leur accorde des dépôts d'armes à la frontière entre les deux pays. La perspective d'une invasion américaine pour réintégrer Juárez dans ses fonctions n'est pas non plus à écarter. D'où, entre autres raisons, la sage décision des autorités impériales françaises d'abandonner Maximilien à son triste sort...

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Citoyen américain en 1871

Bref, entre guerre civile, conflits armés entre États, « guerres indiennes », absence d'institutions solides et fiables pendant des années (l'adhésion de la Californie à l'Union ne date que du 9 septembre 1850), immigration massive en quelques années, et foire d'empoigne généralisée en découlant, la vie dans ces régions d'Amérique du Nord et Centrale n'était sans doute pas un long fleuve tranquille, de 1846 à 1867 tout du moins.

Il semble néanmoins que notre Jean-Baptiste ait sans encombre traversé ces années fort agitées, à défaut sans doute de faire fortune, puisqu'on apprend qu'il serait devenu citoyen américain, ayant été naturalisé, par un acte passé à Auburn (Comté de Placer) le 12 août 1871. Il apparaîtrait par ailleurs en 1880 sur les listes du recensement (US Federal Census 1880) à Placerville (comté d'El Dorado).

Dernières précisions : Jean-Baptiste Hergats est né le 5 décembre 1829 à Asnières (Calvados), dans le Bessin, à 3 kilomètres d'Omaha Beach. Il est le fils de Jean-Baptiste, décédé à Bayeux le 15 février 1841, et de Virginie Le Peton, née le 12 fructidor an X à Bricqueville. Celle-ci, rentière et non remariée, demeure en cette année 1886 rue de Fécamp au Havre. Mais pour la communication de tous renseignements concernant le disparu (copie de documents comme ceux dont il a été question ci-dessus, etc.), il sera sans doute préférable de s'adresser au rédacteur de cet avis de recherche, qui transmettra.

 

On pourra en profiter pour écouter Pete Seeger...

 

 

 

 

mercredi, 26 février 2020

Affaire « République » à Caen : quand deux adjointes de Joël Bruneau produisaient en justice des attestations grossièrement inexactes...

Caen, place de la République, Joël BRUNEAU, Malek REZGUI, Laurent CHEMLA, Mme Catherine Pradal-Chazarenc première adjointe, Mme Nathalie BOURHIS onzième adjointe (urbanisme)La mémoire qui flanche ?

Caen, place de la République, Joël BRUNEAU, Mme Catherine Pradal-Chazarenc première adjointe, Mme Nathalie BOURHIS onzième adjointe (urbanisme)

Du respect dû à la procédure

Après un recours gracieux rejeté le 12 octobre 2018 par Joël BRUNEAU, maire de Caen, nous avions demandé au Tribunal administratif d'annuler la délibération du conseil municipal du 25 juin de la même année, l'autorisant à signer la promesse de vente, puis l'acte authentique de vente aux sociétés de MM. Malek REZGUI et Laurent CHEMLA des 5272 m² de la partie arborée de notre place de la République, entre la Poste, la Préfecture, et la rue Jean Eudes.

Nous avions pour ce faire de solides arguments (ou « moyens » dans le jargon en usage devant les juridictions administratives), tant de fond (la « légalité interne ») que de forme (la « légalité externe »). Il ne sera pas question ici des premiers arguments (de fond), bien connus et déjà longuement exposés depuis plus de quatre ans.

Mais pour être « de forme », les questions de légalité externe ne sont évidemment pas accessoires. Le respect des règles de procédures, notamment, est une condition fondamentale du bon fonctionnement de la démocratie. Comme l'est aussi l'information complète et non biaisée des conseillers municipaux...

 

Rappelons que la délibération attaquée ne comptait pas moins de 8 pages, et que lui était annexé un copieux cahier des charges (18 pages), daté du 15 juin 2018, et rédigé par la SCP Barré Chuiton Lisch Violeau, notaires à Caen.

 

Le règlement intérieur du Conseil municipal

Toutes les délibérations d'un conseil municipal, sans exception, méritent d'être soumises à un examen sérieux. Les plus complexes, et les plus litigieuses, comme celle dont il est question ici, exigent qu'on y porte une attention d'autant plus soutenue. C'est même pour cette raison que l'article L.2121-22 du Code général des collectivités territoriales (texte cité à l'article 27 du Règlement intérieur du Conseil municipal de Caen) prévoit la possibilité de former « des commissions chargées d'étudier les questions soumises au conseil », en amont de la réunion dudit conseil.

Car il existe, à Caen comme ailleurs, un Règlement intérieur du Conseil municipal (adopté par délibération du Conseil à chaque début de mandat, soit le 30 juin 2014 pour celui qui se termine dans un petit mois). Un Règlement dont les dispositions contraignantes ne sauraient être considérées comme d'insignifiantes clauses de style...

L'article 27 de ce Règlement énumère les attributions des cinq commissions permanentes qu'il entendait créer, au nombre desquelles la Commission n° 1 : Développement, Attractivité et Prospective. Le même article 27 précise que chacune de ces 5 commissions comprend au maximum 16 membres.

Son article 29 précise le « fonctionnement des commissions », auquel s'imposent des règles très proches de celles qui régissent le fonctionnement du Conseil municipal. Il est prévu au même article qu'un fonctionnaire soit chargé de la rédaction du compte-rendu, lequel « fait état de la synthèse des débats et précise les avis exprimés. Le compte-rendu est adressé ou remis aux conseillers municipaux, au plus tard avant la séance publique du conseil municipal... ».

 

Pas de synthèse des débats, ni d'avis exprimés...

Certes, « Les avis émis sont valables quel que soit le nombre des présents »...A ne se fonder que sur cette dernière disposition, on aurait pu considérer comme « valable » l'avis rendu le 12 juin 2018 (sur la vente de 5272 m² de place publique arborée) par la Commission Développement, Attractivité et Prospective (lors d'une réunion dont on ne saura pas à quelle heure elle a commencé ni combien de temps elle a pu durer), même si seulement 4 de ses membres étaient présents, et 14 autres excusés.

Mais cet avis n'était certainement pas « valable » (au regard des dispositions de l'article 29 du Règlement intérieur), dès lors que le compte-rendu se limitait à l'énumération de 18 délibérations devant être mises au vote lors du conseil municipal du 25 juin 2018, invariablement assorties d'un laconique et insuffisant « Avis : favorable ». Sans la moindre « synthèse des débats », ni aucune précision concernant « les avis exprimés » (voir copie de l'avis en annexe ci-dessous).

 

Le Cahier des charges, pièce essentielle...

...mais validée trois jours plus tard !

De surcroît cet avis « favorable » ne pouvait pas non plus être considéré comme « valable », dès lors que le Cahier des charges notarié annexé à la délibération attaquée est daté du 15 juin 2018 (soit 3 jours après l'avis, délivré le 12 juin 2018, de cette Commission Développement, Attractivité et Prospective).

Sauf à créditer les 4 élus présents d'un don peu commun de divination, on ne voit pas comment cette Commission n° 1 aurait pu se prononcer en connaissance de cause sur le projet de délibération qui lui était soumis, alors même que ce Cahier des charges, élément essentiel pour apprécier l’intérêt communal de la cession et dont toutes les dispositions ne sont pas reprises dans la note de synthèse, n’était pas encore finalisé.

Il y avait donc là un vice de procédure substantiel, fort susceptible d'entacher la délibération attaquée.

 

Défaillances mnémoniques...

La chose était ennuyeuse, et Me Michel Aaron, avocat payé par la Ville, ou plutôt par le contribuable (alors que la Ville dispose d'un service juridique, et n'a pour contradicteurs que des non-spécialistes!), entreprit de « démontrer » que la Commission Développement, Attractivité et Prospective s'était « bien prononcée au visa du cahier des charges de la cession qui était joint au projet de délibération ».

En faisaient foi selon lui deux attestations (datées du 28 mars 2019) de membres de la commission (qui, rappelons-le, n'étaient que quatre le 12 juin 2018 à prendre part à ses travaux), Mmes Catherine PRADAL-CHAZARENC, première adjointe, et Nathalie BOURHIS, onzième adjointe, et vice-présidente de la commission.

Caen, place de la République, Joël BRUNEAU, Tribunal administratif de Caen, Malek REZGUI, Laurent CHEMLA, Règlement intérieur du Conseil municipal, commissions permanentes, Commission Développement Attractivité et Prospective, Me Michel Aaron, Mme Catherine Pradal-Chazarenc première adjointe, Mme Nathalie BOURHIS onzième adjointe (urbanisme), jugement du TA de Caen du 7 novembre 2019

(un clic sur les documents permet de les agrandir)

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Ces attestations n'expliquent pas bien sûr de quelle nature pouvait être le document dont leurs signataires affirment avoir eu connaissance lors de la réunion de la Commission, quand la seule version de référence du Cahier des charges de cession n'a été signé par les parties (Ville et acquéreurs) que trois jours plus tard, devant notaire.

Le problème est aussi que ces deux attestations (strictement identiques, à l'exception de l'identité et des coordonnées des signataires) datent la réunion de la commission du 18 juin, quand celle-ci a réellement eu lieu le mardi 12 juin 2018, comme le montre le compte-rendu officiel, établi le 13, et portant la signature de Mme BOURHIS (voir en annexe).

On notera enfin que ces deux attestations sont semblablement agrémentées de la disposition habituelle en la matière : « Je suis avertie que cette attestation est destinée à être produite en justice, et qu'une fausse attestation de ma part m'exposerait à des sanctions pénales ».

 

Classement sans suites...

Pas de quoi émouvoir le rapporteur public et les autres magistrats de la 3ème chambre du Tribunal administratif de Caen, auxquels les grossières inexactitudes et l'insuffisance de ces attestations avaient été dûment signalées. Leur jugement du 7 novembre 2019 évite soigneusement toute référence aux défaillances mnémoniques de Mmes BOURHIS et PRADAL-CHAZARENC (concernant la date de la réunion à laquelle elles avaient pris part), et valide par contre les souvenirs précis qu'elles auraient eu de la présence au dossier du Cahier des charges de cession le jour de l'examen en commission du projet de délibération....

Sur ce point, voir en annexe le texte des points 2 à 5 de ce jugement (pages 3-4/10).

Mmes BOURHIS et PRADAL-CHAZARENC ne sont sans doute pas pour grand chose dans les semblables erreurs de date que comportent leurs « attestations » respectives, puisque leur seule participation personnelle à la rédaction de celles-ci semble bien s'être limitée à en compléter la date et à y apposer leur signature (ce qui n'est évidemment pas de nature à nous convaincre de la spontanéité et de l'originalité du témoignage). Mais, quoi qu'il en soit, on ne signe pas n'importe quoi, sans même relire...

 

Un toilettage du règlement s'impose

Compte tenu enfin du peu d'intérêt manifesté par les conseillers municipaux pour la participation aux réunions des commissions permanentes (cela peut se comprendre, s'agissant de réunions au modèle de celle dont il vient d'être question), comme de l'évidente inutilité des avis qu'elles rendent pour l'information des conseillers qui n'en font pas partie (cf. point 3 du jugement cité en annexe), on pourra légitimement conseiller à l'équipe arrivée en tête le 15 ou le 22 mars de faire procéder à un sérieux toilettage du Règlement du conseil municipal.

Tel que rédigé actuellement, et si l'on admet l'interprétation que donnent de son article 29 les magistrats du Tribunal administratif de Caen, il ne permet que simulacres de démocratie et perte de temps pour tout le monde. On comprend que M. Joël BRUNEAU et les siens aient trouvé la chose à leur goût. Mais on peut souhaiter que d'autres se montrent plus exigeants.

 

 

Annexes

Jugement du TA de Caen du 7 novembre 2019,

points 2 à 5 (pages 3-4/10)

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Avis du 12 juin 2018 de la Commission Développement, Attractivité et Prospective

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Quel intérêt y aurait-il à remettre un exemplaire d'un « avis » de cette nature à chacun des membres du Conseil municipal avant la réunion de celui-ci (article 29 du Règlement intérieur du Conseil), puisque cet « avis » dépourvu de toute substance n'est porteur d'aucune information susceptible d'aider le conseiller municipal à se former une opinion sur les affaires qui lui sont soumises ?

 

 

 

 

 

 

 

samedi, 22 février 2020

Caen 2014-2020, le cinéma des municipales et la place de la République...

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On rase gratis, saison 2

Demandez le programme 2014 !

Pour « Réussir Caen » au printemps 2014, il fallait selon Joël BRUNEAU « Créer une halle de produits frais et de spécialités normandes, place de la République » (pas besoin pour cela de 19300 m² de surface de vente, ni de détruire une cinquantaine de tilleuls qui y prospèrent depuis plus de soixante ans !)... Il fallait aussi régler la question de la friche du cinéma Pathé sur le boulevard Leclerc (friche toujours présente 6 ans plus tard), par « la reconstruction d'une galerie commerciale d'hyper-centre » à cet endroit (lui aussi tout désigné pour accueillir aussi une -ou plusieurs?- salle-s de cinéma d'art et essai, puisque le cinéma fut sa destination pendant une soixantaine d'année)... Il fallait encore « un centre de congrès digne d'une capitale régionale, placé dans un endroit stratégique », comme dans « l'ancien Palais de Justice place Fontette (…) le reste de l'espace étant partagé entre logements, hôtel et commerces » (un terrain de jeux promis à Investir Immobilier Normandie et Frédéric ALVES, aux sociétés luxembourgeoises d'un certain Bruno BRUCHON -comme Luminare Invest Management-, et pourquoi pas aux chinois du Louvre Hotels Group)... Il fallait enfin « un nouveau parking souterrain sous les Fossés Saint Julien »...

 

Comment la souris accoucha d'une montagne

Je n'invente rien, le programme ci-dessus résumé figure dans un document électoral du candidat BRUNEAU daté de 2014 (voir ci-dessous), que Me Michel AARON, avocat de la Ville de Caen, communiqua au Tribunal administratif de Caen le 15 juillet 2019.

Réussir Caen, Continuons Caen ensemble, Joël BRUNEAU, place de la République, Investir Immobilier Normandie, Frédéric ALVES, Bruno BRUCHON, Luminare Invest Management, Louvre Hotels Group, SCI Leclerc-Caen, groupe immobilier Bennaroch-Oussadon, Laurent CHEMLA (Le Printemps), Malek REZGUI (Sedelka), Nicolas GOSSELIN, AEP Cinéma Lux

(cliquer sur l'image pour agrandir)

On n'aura pas besoin de moi pour noter l'état d'avancement de ces promesses (qui n'engagent surtout que les finances municipales, ceux qui y ont cru restant libres de persévérer dans leur foi, aveugle comme de coutume en semblable matière).

Mais s'il ne fut plus jamais question, de 2014 à 2020, de défoncer les Fossés Saint Julien pour y enterrer des bagnoles, ni d'imposer la construction d'une galerie commerciale à l'emplacement de l'ancien cinéma Pathé (là, c'est la SCI Leclerc-Caen du groupe immobilier strasbourgeois Bennaroch-Oussadon qui mène la danse... pas le maire de Caen), c'est au site de l'ancien parking aux tilleuls de la place de la République qu'échut le recyclage des promesses non tenues parce que non tenables, à la satisfaction de M. Laurent CHEMLA (Le Printemps) et de M. Malek REZGUI (Sedelka), peut-être bien pressentis dès avant tout ce cirque pour poser leur béton sur ce beau morceau de propriété publique.

C'est ainsi que la « halle de produits frais et de spécialités normandes » se métamorphosa (se décupla!) dès 2016 en un fort classique centre commercial de 19300 m² de surface au dessus d'un parking souterrain en zone potentiellement inondable... Et pour la réalisation de ce projet intégralement privé, les conseillers de la majorité municipale de M. BRUNEAU consentirent comme un seul homme, le 25 juin 2018, à vendre aux susnommés un demi-hectare de place publique dans l'hypercentre, pour la modique somme de 5,5 millions d'euros, le tout assaisonné de diverses gâteries d'importance non négligeable...

 

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L'apparition des frères Lumière

au maire de Caen

A l'approche des élections municipales de 2020, frère BRUNEAU reprit son bâton de pèlerin, et après avoir converti à ses vues les adeptes du gourou Nicolas GOSSELIN, chef spirituel des macroniens du Calvados au siège de Mondeville, il en accueillit un lot de 10 pour figurer au nombre de ses 55 disciples.

C'est alors que les frères Lumière lui apparurent, et lui ordonnèrent de créer, dans le centre commercial privé de ses amis CHEMLA et REZGUI, « un cinéma Art et Essai en centre-ville, place de la République, avec le Lux » (l'évangile selon Liberté) ou encore « une salle de cinéma, que nous confierons à une association d’arts et essais, pour ne pas la nommer, le Lux » (l'évangile selon Ouest-France). C'est du moins ce qu'il annonça à ses fidèles lors de son meeting de campagne du 23 janvier dernier.

 

C'est pas du Lux... ni du Sedelka ?

Soucieux de savoir si c'était du lard ou du cochon (variante à saveur locale du bon grain et de l'ivraie) j'interrogeai sans tarder le Lux, en adressant dès le 27 le message reproduit ci-après à MM. Serge DAVID (Président du Conseil d'Administration de l'AEP Cinéma Lux), Didier ANNE, Gautier LABRUSSE et Romuald PORETTI... Et en laissant à d'autres le soin d'interroger les promoteurs du centre commercial, dont on ne peut douter qu'ils puissent être intéressés par le bricolage de leur projet (privé) tel qu'envisagé par un maire candidat à sa réélection, qu'ils y soient favorables ou non. Voilà donc le texte de mon courriel aux patrons du Lux :

« Vivement intéressé depuis plus de trois ans au devenir d'une partie de notre place de la République que M. Joël Bruneau a, par délibération du 25 juin 2018, décidé de vendre aux sociétés de MM. Malek Rezgui et Laurent Chemla, hommes d'affaires caennais, j'ai été très étonné d'apprendre par la presse locale que l'actuel maire de Caen, candidat à sa réélection, avait annoncé lors de son meeting de campagne du 23 janvier dernier la création, dans ce centre commercial privé, d' « un cinéma Art et Essai en centre-ville, place de la République, avec le Lux » (Liberté) ou encore d' « une salle de cinéma, que nous confierons à une association d’arts et essais, pour ne pas la nommer, le Lux » (Ouest-France). »

« Cette annonce, peu conforme au projet de juin 2016 des acquéreurs du terrain, comme au dispositif de la délibération du conseil municipal du 25 juin 2018, et à celui du Cahier des charges notarié annexé à celle-ci, m'a paru au moins fort prématurée, et peut-être aussi peu crédible, faute de toute déclaration à ce propos des principaux intéressés, les promoteurs du centre commercial d'une part, et les instances dirigeantes de l'AEP Cinéma Lux de l'autre. »

« Je vous serais donc reconnaissant de me faire savoir si cette annonce est autre chose qu'une promesse électorale, si le Conseil d'administration ou l'Assemblée générale de l'AEP Cinéma Lux ont pris position sur cette question, et, si oui, dans quelle partie des constructions envisagées et sur quelle surface de plancher serai(en)t réalisée(s) la (ou les) salle(s), sachant que leur réalisation en sous-sol ne serait possible que par dérogation exceptionnelle aux règles du plan de prévention des risques d'inondation (zone d'aléa faible à moyen). »

Bien cordialement, Bruno HERGAS.

 

Le projectionniste n'était pas...

au courant de la programmation

Dès le 30, j'avais ma réponse, longue et circonstanciée (voir en intégralité ci-après, la mise en relief de divers passages étant de mon fait). En gros, le Lux est aussi une entreprise qui doit tirer son épingle du jeu dans un environnement concurrentiel (paragraphes 1 et 2). Le Lux est donc « en quête d’un projet de développement (…) a sollicité la collectivité pour qu’elle l’accompagne dans la recherche d’un emplacement en ville afin d’y développer ses activités (…) Mais, toutes les pistes suivies ont conduit à une impasse » (paragraphe 3). « Une étude de faisabilité pour l’installation d’un petit complexe art et essai en centre-ville (...) laisse apparaître un réel potentiel d’exploitation » (paragraphe 4).

Le cinquième et dernier paragraphe répond plus précisément à mes questions : « Nous n’avons cependant rencontré ni promoteurs, ni non plus d’architectes. » S'agissant du LUX, « aucune décision de son Conseil d’Administration et de son Assemblée Générale n’autorise ses dirigeants et leurs équipes à l’engager dans la voie évoquée par le Maire de Caen. (…) Nous prenons donc acte de l’annonce faite par le Maire de Caen et, en l’absence d’un projet élaboré, allons sollicité un rendez auprès de lui pour vérifier ses intentions. »

 

Réussir Caen, Continuons Caen ensemble, Joël BRUNEAU, place de la République

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Joël BRUNEAU l’illusionniste

Il se confirme donc que Joël BRUNEAU a sorti cette histoire de son chapeau, en l’absence de tout projet élaboré, et sans même en toucher un mot aux premiers intéressés, les dirigeants du Lux. S'agissant des promoteurs du centre commercial, on ignore s'ils sont dans le coup, tant il est vrai que, dans cette affaire, toutes les questions sérieuses ont depuis 3 ou 4 ans été réglées à l'abri d'épais rideaux de fumée. Il est possible que l'arrivée de cette salle de cinéma les arrangerait, si les enseignes censées s'installer dans leurs murs leur ont déjà fait faux bond. Mais c'est là, avec « un espace d'exposition » qui vient de s'y ajouter (dans un récent 4 pages de propagande intitulé « Nos premières propositions »), un projet bien différent de celui soumis au conseil municipal le 25 juin 2018... avec toutes les conséquences que cela peut entraîner.

Il est donc prudent de se méfier « des promesses électorales et des instrumentalisations liées à la période », comme l'écrivent les dirigeants du Lux dans leur courriel du 30 janvier.

 

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(Joël BRUNEAU février 2020, "Nos premières propositions")

 

Réussir Caen, Continuons Caen ensemble, Joël BRUNEAU, place de la République

Réussir Caen, Continuons Caen ensemble, Joël BRUNEAU, place de la République,

 

 

Réponse du Lux du 30 janvier

« Monsieur,

« L’exploitation cinématographique de Caen la Mer présente un visage assez atypique et inédit dans les agglomérations hexagonales de taille équivalente. En effet, depuis les fermetures successives du Pathé Malherbe, du Paris/Pandora et du Pathé Lumière, les salles de cinéma ont totalement déserté le centre-ville de Caen. Par ailleurs, l’agglomération dispose de deux établissements art et essai, soutenus par la communauté urbaine et qui font référence dans ce domaine, mais ont la particularité d’être tous les deux excentrés par rapport à la ville-centre. Il n’en reste pas moins que, malgré cette configuration peu favorable, l’exploitation caennaise est très performante et affiche des indices de fréquentation très au-dessus des moyennes nationales. »

« Pour toutes ces raisons, l’agglomération caennaise et le centre-ville de Caen suscitent bien des convoitises, des circuits nationaux comme des exploitants indépendants. Des tentatives d’implantation de CGR à Verson à celles d’UGC d’extension de son multiplexe de Mondeville, en passant par les sollicitations de ce même circuit auprès des responsables de la ville de Caen pour l’implantation d’un équipement en cœur de ville, nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles offensives, qui plus est si une telle implantation devient un enjeu électoral. Force est de constater cependant que, jusqu’à présent et à chaque tentative de nouvel aménagement ou d’extension, les élus de l’agglomération se sont majoritairement mobilisés aux côtés de leurs deux établissements art et essai, mesurant parfaitement les risques qu’ils encouraient si ces projets venaient à se concrétiser. »

« Par ailleurs, à chaque évolution du paysage cinématographique caennais, le LUX est parvenu à se protéger en anticipant sur les bouleversements qu’elle pouvait engendrer : construction d’une seconde salle avant l’implantation d’UGC ; construction d’une troisième salle puis réaménagement de ses espaces intérieurs avant le déménagement de Pathé. Persuadé que le paysage est encore amené à évoluer, le LUX s’est positionné depuis près de trois ans auprès de sa tutelle principale, Caen-la-Mer, en quête d’un projet de développement qui lui permette d’accroître ses capacités de résistance et de défendre ses intérêts. Ne pouvant pas le faire de façon indépendante sur son site, faute de place, il a sollicité la collectivité pour qu’elle l’accompagne dans la recherche d’un emplacement en ville afin d’y développer ses activités. Cette réflexion a, par ailleurs, été menée en concertation avec le Café des Images et plusieurs pistes ont été évoquées, de la reprise du Pathé Lumière à l’association au projet culturel de Michel Onfray sur la Presqu’île en collaboration avec le Conseil Régional de Normandie. Mais, toutes les pistes suivies ont conduit à une impasse.

Par ailleurs à la même époque, toujours avec le Café des Images et avec le soutien financier de Caen-la-Mer, nous avons commandé une étude de faisabilité pour l’installation d’un petit complexe art et essai en centre-ville conjointement à la poursuite des activités de nos deux établissements. Cette étude, très instructive, laisse apparaître un réel potentiel d’exploitation et ouvre la porte à une réflexion en termes d’aménagement culturel du territoire avec une réappropriation du centre-ville, en phase avec le Plan Action Cœur de Ville mis en œuvre par le Ministère de la Culture et le Centre National du Cinéma et de l’image animée. »

« Nous en sommes là. Nous sommes devant une velléité, une ambition, peut-être une exigence. Nous n’avons cependant rencontré ni promoteurs, ni non plus d’architectes. Si les différentes instances de l’association LUX ont exprimé à plusieurs reprises un besoin de développement, aucune décision de son Conseil d’Administration et de son Assemblée Générale n’autorise ses dirigeants et leurs équipes à l’engager dans la voie évoquée par le Maire de Caen. Nous ne pouvons cependant que constater que l’association Cinéma LUX a, avec le candidat à sa réélection, une convergence de projets et que, d’une certaine manière, elle a été entendue. Les responsables de la ville de Caen ont d’ailleurs, à toutes les époques, de tous les bords, été à son écoute et soutenu ses démarches. Nous nous méfions, bien entendu, des promesses électorales et des instrumentalisations liées à la période, mais nous sommes bien obligés d’admettre que cette idée nous intéresse. Nous l’étudierons avec le Café des Images avec lequel nous sommes maintenant engagés dans un groupement de programmation (le GAP) afin de mieux défendre sur le territoire l'accès aux films porteurs Art et Essai qui sont absolument vitaux pour l'économie des salles que nous représentons. Nos salles à Hérouville et en périphérie de Caen, malgré le soutien de nombreux spectateurs et des collectivités, restent fragiles. L’installation d’un concurrent en centre-ville ne s’embarrassant pas de considérations d’équilibre culturel nous poserait de réels problèmes et des incertitudes pour l’avenir. Nous prenons donc acte de l’annonce faite par le Maire de Caen et, en l’absence d’un projet élaboré, allons sollicité un rendez auprès de lui pour vérifier ses intentions. »

« Nous restons à votre écoute pour discuter des suites à donner à cette idée.

Bien à vous.

Pour le Cinéma LUX

Serge DAVID, Président, et Gautier LABRUSSE, Directeur. »

 

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