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mercredi, 21 octobre 2009

La mascarade des conseils de quartier...


Décider, consulter, formater...

Une affichette, apposée sur la dernière cabine téléphonique publique du Calvaire St Pierre (avenue Professeur Horatio Smith), annonce la tenue ce vendredi à 19h d'une réunion publique du conseil de quartier, et, au nombre des points à l'ordre du jour, cite... la « proposition d'une formation des conseillers de quartiers » sur les questions d'urbanisme: projet de ville et PLU.
Ce conseil de quartier consultatif n° 2 a jusque là, comme les autres, tenu 2 réunions en tout et pour tout (le 28 avril et le 30 juin). On en trouve le compte-rendu sur le site internet de la mairie (lien ci-dessous). Il n'a apparemment pas abordé les questions d'urbanisme, mais d'autres l'ont fait, comme celui (n° 3) dont le territoire va de St Gilles à la Pierre-Heuzé, en passant par St Jean-Eudes, Calmette et Lébisey.


Le Clos-Joli, exemple de « consultation »...

Celui-là a même eu droit, à l'occasion de sa réunion du jeudi 25 juin place Champlain (Pierre-Heuzé), à la visite de Xavier LE COUTOUR (XLC), adjoint au maire, suivi comme son ombre par Gilles GUERIN, son éminence grise, directeur de l'urbanisme à la mairie.
XLC tenait sans doute à exposer lui-même son grand projet de démolition-reconstruction de la cité-jardin du Clos Joli (les maisons murées le long de l'avenue Clémenceau, vides pour nombre d'entre elles depuis près de 10 ans), et d'extension sur les terrains du CHR-Clémenceau.
Un exposé de cette envergure ne se conçoit pas sans la projection d'un dossier commercial soigneusement préparé sur ordinateur (le même qu'aurait présenté l'adjoint ad hoc de Brigitte LE BRETHON si elle n'avait pas perdu son siège de maire un an plus tôt).
Et après les banalités d'usage (Caen intra muros qui perd 1000 habitants par an, ce qui justifie paraît-il qu'on rende constructible le moindre bout de terrain, etc.), XLC exposa son grand oeuvre (depuis 10 ans en fait dans les cartons du service municipal de l'urbanisme, à peu de choses près): un petit « grand ensemble » bien quadrillé d'immeubles collectifs, alignés comme à la parade.
Le tout assaisonné de l'inévitable « requalification » des espaces publics (élargissement de l'avenue Georges Clemenceau et de la rue des Cultures, déplacement et revitalisation des commerces existants -avec quels moyens, juridiques et financiers ?), et du « signal fort » d'une ou de plusieurs tours supposées marquer une « entrée de ville » qui n'en est pas une, puisque l'automobiliste pénétrant par là dans Caen vient de traverser Hérouville de part en part...
Pour avoir assisté à cet exposé, au cours duquel XLC reprit également à son compte la coûteuse réhabilitation provisoire, par Caen Habitat, d'une dizaine de pavillons, au prix de 70.000 euros en moyenne (des pavillons qui ont vocation à être détruits comme le reste), je peux témoigner de l'absence d'enthousiasme avec lequel cet exposé a été accueilli par les « conseillers » du quartier concerné, et mêmes des vives critiques qu'a suscité de leur part le projet de tours face au cimetière...
On en reparlerait, leur assurait-on. Ce ne fut bien sûr pas le cas, et deux mois plus tard, ce projet était soumis tel quel à l'enquête publique, avec 4 autres « révisions simplifiées » qui ont toutes vocation à être approuvées, avant la fin de l'année, par le conseil municipal. Ce n'est là, à l'évidence, rien qu'on puisse qualifier de concertation ou de consultation. De l'information, au mieux...


Projet de ville, PLU...

Quant au projet de ville, vague resucée d'un document banal et prétentieux tout à la fois (plein de « liaisons douces », de « signaux forts », de ville bleue, blanche et verte), commis il y a plus de dix ans par les trois mousquetaires alors « pilotes » du POS (dont Luc DUNCOMBE est politiquement le seul survivant)... il a été adopté par le conseil municipal le lundi 14 septembre dernier, après un exposé particulièrement soporifique du « visionnaire » Xavier LE COUTOUR (agrémenté des illustrations d'usage sur les écrans plats servant de paravents aux conseillers). Des conseillers municipaux (avec voix délibérative en ce qui les concerne) qui ne sont pas plus formés aux questions d'urbanisme que le commun des mortels, mais qui savent de façon innée ce qui est bon et ce qui ne l'est pas, selon qu'ils appartiennent à la majorité ou à l'opposition...
Le PLU ? A quoi servira donc un PLU qui reprendra nécessairement dans 2 ans (en 2012) toutes les modifications (souvent importantes) qu'on aura fait subir à l'avance au POS qu'il doit remplacer (et dont il sera dès lors, dans l'ensemble, une copie conforme, défauts compris). L'avalanche de modifications et de « révisions simplifiées » qu'on a subies ces derniers mois vide de tout sens cet exercice qui, par principe, se devait d'être global et prévisionnel.
Les « visions de Caen en 2030 » (ou en 2050) de MM. LE COUTOUR, DURON et GEINDRE, ou celles des architectes chic (et surtout célèbres) que ce dernier rameute dans notre bonne ville, ne sauraient tenir lieu du travail concret, sérieux, modeste et ingrat qu'il faut faire pour aboutir à un document d'urbanisme solide et durable. Un travail qu'il faut faire avec les habitants, pas contre eux.      


Objectif: ignorer toute critique ?

Les décisions sont donc prises (projet de ville, modifications et révisions du POS) quand on daigne en parler aux conseillers de quartier. Les objections de ces derniers ne sont bien entendu pas prises en compte (exemple du Clos Joli). Et maintenant, après avoir d'abord tout  décidé, puis « consulté » après coup (pour la forme ?), on proposerait auxdits conseillers des « formations » ? Formations ou formatage ?
Ne tenant aucun compte de leur avis, veut-on encore obtenir d'eux qu'ils avouent leur insondable ignorance, et adoptent le credo de leurs géniaux « formateurs », qu'on choisira n'en doutons pas parmi les meilleurs disciples de M. Gilles GUERIN, discret inspirateur de ce qui se fait à Caen en matière d'urbanisme depuis plus de 20 ans ?

La « démocratie participative », ce n'est pas qu'un sujet de discours... Il y faut de l'esprit de suite (les promesses de campagne ne peuvent pas être que du vent), de la volonté, de la patience... et du respect pour ses administrés.

 


http://www.ville-caen.fr/infos_mairie/democratieProximite...

Curieusement, on ne dispose pas du compte-rendu de la réunion du 25 juin du conseil de quartier n° 3:

http://www.ville-caen.fr/infos_mairie/democratieProximite/nouveauxconseilsconsultatifs/conseil3/CRreunions/index.asp

Pour le dossier des révisions simplifiées, voir:

http://www.ville-caen.fr/infos_mairie/servicesMunicipaux/Urbanisme/Actualites/index.asp#revision

 

 


lundi, 11 mai 2009

Pour la promotion de "Caen, ma ville préférée" à la dignité d'hymne municipal...

Un tango consensuel...

Il y a déjà un an, je vous proposais ici même de soutenir mon action, pour la promotion au rang d'hymne officiel de notre ville de l'inoubliable "Caen, ma ville préférée", authentique petit chef d'oeuvre datant des sixties (entre 1960 et 1965 ?).

En effet, je venais enfin de retrouver sur internet la trace de son auteur Michel Gardyl (pseudonyme), et un enregistrement dont la qualité n'est malheureusement pas excellente (le 45 tours original fut à l'époque édité par Tivoli Record, grosse récompense à celui ou celle qui m'en dénichera un exemplaire).

En ces temps de rupture dans la continuité (ou de continuité dans la rupture) entre Brigitte et Philippe, le caractère consensuel de l'œuvre n'échappera à personne. Toute référence partisane en est en effet absente. Mais tout y est, la ville complètement rénovée, les étudiants du monde entier qui y vivent en quiétude et en gaîté, les joyeux vacanciers qui s'amusent au bord de l'Orne. Caen, c'est vraiment un petit paradis ! On croirait lire le bulletin d'informations municipales...

Voilà la raison de cette piqûre de rappel. Il y a urgence. Que serait la République sans la Marseillaise ?


On trouvera le texte complet de l'œuvre dans les archives de ce blog (mars 2008), et en cliquant sur le lien ci-dessous, on pourra, après un petit détour par Oran, en écouter la version originale, craquements compris...

http://loranais.musicblog.fr/470330/CAEN-MA-VILLE-PREFERE/

(Ce lien fonctionne très bien avec Mozilla Firefox, mais pas avec Internet Explorer)

 

A titre d'illustration la pochette d'un autre 45 tours de l'auteur...

Michel Gardyl.jpg

 




 

 

samedi, 15 mars 2008

Voter dimanche pour que ça change !


Caennais si vous saviez…

Si vous saviez comment, sous Jean-Marie GIRAULT et Brigitte LE BRETHON, on a mis le service municipal de l’urbanisme (et les affaires foncières) au service (précisément) d’un tout petit nombre de promoteurs privés, en bricolant le plus souvent à leur mesure les documents d’urbanisme (plan d’occupation des sols, plans d’aménagement de zone des ZAC), et en leur délivrant fréquemment des permis de construire contestables, et plus d’une fois annulés pour ces mêmes raisons.

Si vous saviez à quels prix d’amis on leur a vendu, pendant toutes ces années et surtout depuis 7 ou 8 ans, les droits de construire leurs immeubles (toujours de standing évidemment) sur des terrains idéalement situés, et aménagés aux frais du contribuable (c'est-à-dire vous). Je pense d’abord, évidemment, à la très belle affaire (46 % de rabais) réalisée par M. WEBRE (Roger ou Didier, au choix) dans la ZAC Gardin (déjà évoquée sur ce blog). Je pense aussi, bien sûr, aux terrains bordant l’avenue Georges Pompidou à Venoix-Beaulieu, face au stade d’Ornano (commerces en rez-de-chaussée), qui ont fait le bonheur des sociétés de M. Claude JEAN. Tous ces terrains vendus 20 % moins cher au minimum, en plein boom immobilier ! Parce que la rue, ça fait du bruit… Et que les amis promoteurs perdent de l’argent, paraît-il !

Si vous saviez quelles méthodes de voyous on tolère de ses admirateurs (Fernando de Almeida GOMES) quand on est maire UMP (allez vous renseigner avenue de Tourville, entre 37 et 43…).

Si vous saviez que, depuis Brigitte LE BRETHON tout du moins, tous les adjoints préposés à la signature des permis de construire, et au bidouillage des documents d’urbanisme, étaient RPR puis UMP (c’est la même chose, mais on ne peut pas dire gaullistes, évidemment). Jean-Jacques SALMON, Thierry MARC, Daniel DETEY. La recette GIRAULT c’était pourtant les trois tiers (RPR, UDF, centre droit non encarté). Mais l’immobilier, c’était la chasse gardée des chiraquiens.

Si vous saviez dans quelles conditions Luc DUNCOMBE, adjoint « nouveau centre » (c'est-à-dire sarko-compatible) de BLB, remercié par elle avec fracas mais rabiboché avec elle après ses prouesses du premier tour, a bricolé sur les terrains de l’Institut Lemonnier un projet à la carte pour ce lycée privé et le groupe immobilier NEXITY (sur un terrain gentiment préparé par et pour M. Fernando de Almeida GOMES)…

Si vous saviez tout ça, et pas mal d’autres choses, vous iriez voter dimanche pour que ça change, pour que les espaces encore vacants et constructibles de notre ville soient intelligemment utilisés dans l’intérêt de tous les caennais, et d’abord de ceux qui par milliers attendent un logement social.

Je n’ai jamais mis mon drapeau dans ma poche, et je vais bien sûr voter pour la liste PS-PC-PRG-Citoyens-Verts. Le choix est facile pour ce deuxième tour, même si je regrette l’absence sur cette liste de quelques militants d’une gauche alternative qui y avait pourtant toute sa place, et au moins un représentant tout désigné en la personne d’Etienne ADAM, conseiller sortant.

Je vais d’abord voter dimanche pour qu’on cesse de servir la soupe à ceux pour qui le logement n’est qu’un investissement ou un moyen de défiscaliser.

J’ai bien sûr beaucoup d’autres raisons de voter à gauche (sans rien abandonner de mes exigences, en matière de résultats à atteindre dans les six ans), mais je n’irai pas au-delà de celles que je viens de donner. C’est un sujet que je connais un peu, en effet.