vendredi, 09 juin 2017
Dans le Calvados, la « république » en marche derrière le MEDEF et ses supplétifs...
Le (tout) petit monde de Macron et des siens...
Elisabeth MAILLOUX-JASKULKE, vous connaissez? Moi non plus, et je n'ai pas plus envie que ça de faire plus amplement connaissance. Nous ne sommes manifestement pas du même monde. Je me contenterai de ce qu'elle-même dit d'elle, sur les sites Linkedin.com et Viadeo.com (ici et là).
Mais pourquoi diable m'intéresser à la carrière, au milieu socio-professionnel, aux prétentions et ambitions d'une ingénieur-agronome, déléguée commerciale à la Lyonnaise des Eaux de 2002 à 2004, directrice-adjointe de l'environnement du groupe GDF-Suez de novembre 2006 à novembre 2009 (groupe qui la mandate pour représenter le MEDEF lors des négociations du « Grenelle de l’Environnement » de Sarközy), directrice du développement durable de 2009 à 2011 chez Sofiprotéol (holding financière de la filière des huiles et protéines végétales : Lesieur, Diester, Glon Sanders, Oléon, CA de 5,6 Md d'€, 6400 salariés), directrice du développement de la Société Forestière de la Caisse des Dépôts d'avril 2012 à janvier 2014, directrice-générale de l'ENCEM (un « bureau d'études environnementales de référence des professionnels des carrières et matériaux ... proche à la fois des besoins des industries extractives et des impératifs légitimes des riverains et de la nature », sic !) de mars 2015 à octobre 2016 ? Oui, pourquoi ?
Environnement, business, et cuisine électorale...
Pourquoi ? Pour son engagement écolo dont témoigne sa présidence de l'association B TO PLANET (2 rue du Bouloi, 75001 Paris, Journal Officiel du 29 février 2012), qu'elle définit sobrement comme une « structure associative dévolue aux relations entre environnement et business » ? Non, non... Pas pour cela. Sa carrière professionnelle brièvement relatée ci-dessus témoigne assez de son engagement inébranlable dans la protection de l'environnement...
Pourquoi donc ? Pour sa modeste contribution au renouvellement du personnel politique (prétention typiquement macronienne), quand elle accepte le rôle éminent de suppléante d'Alain TOURRET dans la 6ème circonscription du Calvados ? Sans doute. Ce vice-président d'un Parti Radical « NiNi » (ni de gauche, ni de gauche, coterie fantomatique uniquement utile depuis longtemps dans les emplois de figurants) est certainement ce qu'il y a de plus neuf, de plus ferme et stable dans ses convictions, et de plus désintéressé dans ce coin de bocage...
Bon, Mme MAILLOUX-JASKULKE est manifestement très heureuse de pouvoir figurer sur la photo à côté d'un homme assez judicieux pour savoir d'où vient le vent (comme le savait son éminent prédécesseur Olivier STIRN, aux convictions profondes éminemment variables). Peut-être pourra-t-elle bientôt rajouter une mention flatteuse à son curriculum vitae. Suppléante du député de Vire est sans doute un titre aussi flatteur que celui de directrice-adjointe d'un quelconque holding...
Mais si je me suis intéressé à cette Elisabeth MAILLOUX-JASKULKE, c'est qu'avant d'être une actrice de seconde zone dans la farce électorale qui se prépare, elle en a aussi été pour une part le metteur en scène délégué, à son niveau, celui du département, en sa qualité de « référente » (les « référents » « sont les représentants du mouvement au niveau départemental. Chaque référent(e) coordonne notamment les actions des comités locaux de son département » https://en-marche.fr/le-mouvement/notre-organisation).
Qui a fait d'elle la « référente » dans notre département de ce « mouvement » au fonctionnement -démocratique?- incertain, le Bon Dieu lui-même (Emmanuel MACRON) qui, en février 2012, conseillait Philippe Tillous-Borde, PDG de Sofiprotéol lors de sa prise de 41% dans le capital de Lesieur-Cristal ? (source Les Echos "Aux origines du phénomène Macron"). Ou le secrétaire-général, Richard FERRAND, des Mutuelles de Bretagne ? Ou qui d'autre ?
Le charme discret de la bourgeoisie...
Quoi qu'il en soit, notre Elisabeth MAILLOUX-JASKULKE, par sa carrière et le milieu dans lequel elle évolue, montre à l'évidence ce qu'est le petit monde d'Emmanuel MACRON et des siens, un monde bien conformiste de managers, de financiers et de communicants, de vieux et de nouveaux riches, et de politiciens sur le retour...
Un dernier exemple, pour la route : les centres d'intérêt qu'elle déclare sur son profil Viadeo...
Primo, « membre de l'association Vox Femina ». Un groupe d'activistes virulentes luttant pour la libération des femmes du peuple, caissières de supermarché, « techniciennes de surface », galériennes du télédémarchage ou de l'usine, etc. ? Non, non, non: «Loin d'une posture de revendication, voxfemina propose à ses membres de développer leur propre capacité d'influence et de l'utiliser pour augmenter la visibilité collective des femmes d'expérience reconnues dans le monde des affaires, et, peut-être, susciter des vocations parmi les plus jeunes....»).
Secundo, « membre de la Demeure Historique ». Une association fondée en 1924, qui s'est fixé pour but de représenter auprès des pouvoirs publics les propriétaires de monuments historiques privés (membres titulaires les propriétaires d'environ 3000 châteaux, manoirs, abbayes, hôtels particuliers, etc. Mais on peut aussi adhérer par amour de l'art, ou par goût pour l'histoire...).
Un tout petit monde vous dis-je, aux préoccupations qui ne sont pas celles de tout le monde...
21:29 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : calvados, la « république » en marche, medef, emmanuel macron, elisabeth mailloux-jaskulke, lyonnaise des eaux, gdf-suez, sofiprotéol, lesieur, encem, b to planet, alain tourret, 6ème circonscription du calvados, olivier stirn, vire, richard ferrand, vox femina, la demeure historique
lundi, 17 mars 2014
Un maire qui a du mordant...
Dans le débat public, il y en a qui ont la dent dure. Mais pas au point, nonobstant l'âpreté des joutes électorales, de se laisser aller à des excès manifestement condamnables, comme ce Noël QUENESSON, maire radical de Sigoulès en Dordogne (616 habitants en 1936, 838 en 2010).
La proximité de Bergerac y aurait-il quelque effet sur la physionomie des autochtones, et notamment la proéminence de leur appendice nasal, véritable provocation à la rhinectomie (osons le mot) ? Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse !
Quoi qu'il en soit, le radical en question, sans doute plus virulent que ses lointains coreligionnaires caennais TOURRET, TOUZE et LE COUTOUR, n'hésita pas à jouer des maxillaire et mandibule sur la personne d'un de ses conseillers municipaux. Cela se passait le 27 juillet 1937. Et fut sobrement relaté par les rédacteurs de l'Ouest-Eclair (ancêtre de Ouest-France) dans le numéro du 5 juin 1938, consultable en ligne sur Gallica (Bibliothèque Nationale de France).
Il n'est certes pas nécessaire d'en venir à ces extrémités pour faire preuve de conviction, et l'on peut fort calmement faire avancer des propositions porteuses de réels changements dans la vie quotidienne de ses concitoyens, sans même la moindre outrance verbale. Quels changements, quelles propositions ? En voici quelques unes (lien actif), et vous en trouverez d'autres:
http://altergauche.org/texte/u8ca10tkq0h/view
http://altergauche.org/texte/f3rq88ubefk/view
http://altergauche.org/contribution/uwuik4qd5l8/view
http://altergauche.org/contribution/k4lw3wagv4q/view
18:03 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : caen, municipales 2014, noël quenesson, radical, sigoulès en dordogne, alain tourret, jean-louis touze, xavier le coutour, ouest-eclair
jeudi, 22 octobre 2009
Le cauchysme, maladie infantile du radicalisme à la mode de Caen ?
Trois p'tits Tourret puis s'en vont...
Lénine n'est pas mon cousin, et pourtant, au vu des symptômes présentés ces derniers mois par la variante locale du radicalisme (Citoyens à Caen - PRG, et réciproquement), il aurait certainement, comme moi, diagnostiqué une pathologie de type dégénérative, qu'on conviendra (provisoirement) de baptiser « cauchysme » pour sa plus récente manifestation, révélée par l'hebdomadaire Liberté dans son édition du jeudi 15 octobre 2009.
(cliquer pour agrandir)
Une souris verte...
Pascale CAUCHY, conseillère régionale et par ailleurs adjointe de Philippe DURON à la mairie de Caen, y confirme en effet qu'elle rejoint Europe Ecologie, c'est à dire les Verts, et quitte donc le groupe CàC-PRG, puisque CàC, mouvement dont elle faisait partie depuis 1995, n'admet pas la double appartenance... Ou du moins ne l'admettait pas il y a plus de dix ans, époque où Jean-Luc VERET en avait proposé la solution, pour la participation à d'autres scrutins que municipaux (il avait alors quitté CàC pour les Verts, déjà...). Mais les statuts, c'est comme les principes, ça se modifie. Et n'ayant moi-même plus cotisé depuis sept ans au moins, j'ai pu louper quelques épisodes...
Brève histoire de Citoyens à Caen
Citoyens à Caen est à l'origine, autour d'André PAYSANT, une machine de guerre anti-MEXANDEAU. Bon, ce n'était pas que cela non plus (et c'est la raison pour laquelle des gens d'horizons assez divers ont pu des années travailler ensemble). Mais de ce seul point de vue, ce fut très efficace (échecs de la gauche aux municipales de 1995 et 2001). Revenons en 1995. Réunis à Asnelles à la veille des municipales pour mettre au point liste et programme, les futurs colistiers d'André PAYSANT n'apprennent qu'alors qu'il a finalement choisi de se présenter à... Cherbourg, qu'il leur faut se choisir une autre tête de liste, et qu'il propose pour le remplacer Xavier LE COUTOUR. Et voilà ce dernier en selle...
Six ans plus tard, après une fusion des petites listes (dont CàC) avec le PS, et un nouvel échec face à Brigitte LE BRETHON, Citoyens à Caen décide de s'accoupler au PRG, pour sa soi-disant « audience nationale ». Alain TOURRET est alors, pour quelques mois encore, député de Vire. Il est depuis (pour quelques mois encore ?) un des nombreux vice-présidents du Conseil Régional. Et surtout maire de Moult, ce qui est déjà beaucoup... C'est sans doute à l'occasion de cette alliance que Citoyens à Caen a perdu un peu de son âme (disons de son originalité, de ses illusions, de sa capacité à faire illusion), perdu aussi quelques militants réfractaires au radicalisme mou (voire franchement flasque), ... et gagné quelques strapontins (aux régionales de 2004, et aux municipales de 2008).
La somnolence, stade ultime du radicalisme
A l'époque de la fusion avec le PRG (qui n'était pas une fusion nous assurait-on, chaque partie devant paraît-il garder une certaine autonomie), CàC présentait au moins l'avantage (pour le PRG) d'une présence et d'un capital de sympathie sur Caen. L'apport du PRG n'était guère qu'une étiquette, une marque de fabrique, un souvenir (celui des Rad-Socs d'avant-guerre, suffisamment nombreux pour faire et défaire les ministères, mais sans religion bien précise). A Caen comme ailleurs, cela faisait belle lurette que les radicaux (du PRG) n'existaient plus que sur le papier, et faisaient l'appoint sur les listes PS (ce qui explique la présence de Jean-Louis TOUZE dans l'opposition -ô combien modérée- à Jean-Marie GIRAULT et Brigitte LE BRETHON). Belle affaire donc pour le PRG que cette OPA sur CàC. Mais les mauvaises habitudes, c'est contagieux, et l'ensemble CàC-PRG sombra rapidement dans la somnolence radicale, épisodiquement troublée par les tirades vibrantes et creuses des campagnes électorales.
De la somnolence au coma...
Vu de l'extérieur, l'affaire est peut-être plus grave encore, et on peut se demander si Citoyens à Caen n'est pas aujourd'hui en état de mort cérébrale, comme son compère le PRG dont le coma prolongé n'augure rien de bon.
On en cherchera des signes dans les manifestations extérieures de ces deux entités. Qui a entendu parler à Caen de la diffusion du moindre tract, émanant de CàC ou du PRG, sur quelque sujet que ce soit ? Ce ne sont pourtant pas les sujets de préoccupation et de mécontentement qui manquent: licenciements, chômage, grande pauvreté, logements décents non accessibles à une part de plus en plus importante de la population, atteintes incessantes aux libertés, mainmise des copains et des coquins sur tous les rouages de la société, et j'en passe. Qui a entendu parler de la moindre réunion publique organisée par l'une ou l'autre de ces (très discrètes) organisations ? Personne...
« Caen à gauche »
Si cela avait été le cas, elles auraient assurément annoncé cette réunion, ou publié ce tract, sur leur site internet commun, crânement intitulé « Caen à gauche ». S'il arrivait que des gens « de droite », inquiets de quelque possible mouvement d'humeur populaire, viennent consulter les écrits de cette bande d'agitateurs, en quête de quelque signe annonciateur, ils seraient tout de suite rassurés. Pas un mot, pas un geste des mois durant. Le dernier billet publié date du 5 mars 2009. Des voeux tardifs de nouvelle année, et les bonnes résolutions qui vont avec...
http://www.caen-a-gauche.com/index.php?option=com_content...
http://www.caen-a-gauche.com/index.php?option=com_content...
On peut poursuivre la visite par les bas côtés: la rubrique « nos élus » est instructive. On y trouve (encore) Pascale CAUCHY, Xavier LE COUTOUR bien sûr, et Jean-Louis TOUZE. Point à la ligne. Le groupe Citoyens à Caen - PRG n'annonçait-il pas fièrement, dans le n° 91 de Caen-Magazine (septembre-octobre 2008), qu'il comptait 9 élus ? Où sont les 6 autres ? Serait-ce qu'à Citoyens à Caen l'élu de base, simple conseiller municipal, compte pour du beurre ? On mesure à cette aune quel prix on doit y accorder à l'avis du citoyen de base, malgré tous les discours sans conséquence qu'on y tient à ce sujet...
caen mag n 91 sept-oct 2008.pdf
Voilà la coquille vide que Pascale CAUCHY quitte à son tour.Est-ce seulement « pour changer d'épicerie », comme l'écrit le préposé aux potins de Liberté, trop heureux de pouvoir sans risque rapporter une vacherie ? Est-ce pour courir au secours de la victoire, comme il le laisse encore entendre ? Nul ne sait. Tendez l'oreille, le séisme est imminent. Alain TOURRET (présenté comme le « patron » de Citoyens à Caen) n'a-t-il pas déclaré que « La politique n'est pas une aventure individuelle mais un choix collectif ». Bigre!
23:55 Écrit par Bruno dans Affaires municipales | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pascale cauchy, citoyens à caen - prg, europe ecologie, les verts, jean-luc veret, andré paysant, louis mexandeau, xavier le coutour, alain tourret, jean-louis touze, conseil régional de basse-normandie, mairie de caen, philippe duron