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dimanche, 08 juillet 2012

Lemonnier: l’ancien directeur Eric MOISSET fait appel de sa condamnation à rembourser les factures payées à l’architecte Jean-Marie HIVONNET

 Tribunal Correctionnel de Caen, AIPL (Association Institut Professionnel Lemonnier), Eric MOISSET, Jean-Marie HIVONNET architecte, Sites et habitats (SIREN 418885927), fausses factures, escroquerie et complicité, Luc DUNCOMBE, Brigitte LE BRETHON, Fernando de ALMEIDA GOMES, NEXITY Georges V, Villas Mathilde, Louis Michel Lecrosnier, SCI « Le Concorde », Mme Nicole MOUSSAY, François PELTIER notaire, José-Antoine PELTIER notaire, Anne Sophie PELTIER née CABROL, Sarl Holding ALGAS

Prison avec sursis…

Je reprends (tardivement, j’en conviens) le récit des aventures judiciaires de MM. Eric MOISSET (ancien directeur de l’Institut Lemonnier) et Jean-Marie HIVONNET (architecte caennais), laissé en friches à la veille de leur comparution devant le Tribunal Correctionnel de Caen, le 22 mai.
Il est vrai que vous n’aviez pas besoin de moi pour connaître les peines prononcées le 26 juin, dans le volet de cette affaire relatif aux factures réglées à M. Jean-Marie HIVONNET (Ouest-France s’en est parfaitement chargé), soit huit mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans pour escroquerie et complicité.
Par ailleurs les deux compères devront solidairement rembourser 118 400 € à l'Institut Lemonnier (montant d’une première facture litigieuse), Jean-Marie HIVONNET devant seul lui reverser 47 840 € (montant d’une seconde facture jugée aussi peu convaincante par les magistrats caennais). En outre, les prévenus devront régler 1 000 € de dommages et intérêts au comité d'entreprise de l'Institut, pour préjudice moral, et s’acquitter chacun d’une amende de 10 000 €.


M. Eric MOISSET, l’Institut Lemonnier
et le procureur font appel du jugement

Huit mois de prison avec sursis, est-ce trop ou pas assez cher payé pour ces faits pas franchement originaux de délinquance en col blanc ? Pas assez bien sûr pour les supporters de l’Institut, victime des faits jugés délictueux. On les comprend. Mais trop pour les condamnés, ou du moins pour M. Eric MOISSET, qui fait appel de ce jugement… tout comme l’AIPL (Association Institut Professionnel Lemonnier, défendue par Me Jean-Jacques SALMON), et le ministère public, dont les réquisitions avaient pourtant été suivies par le tribunal, et même un peu au-delà semble-t-il.
C’est en tout cas ce que l’actuel directeur de l’Institut Lemonnier, M. Marc JOUENNE, a expliqué ces jours derniers au personnel de l’établissement, réuni pour un repas de fin d’année.


La suite au prochain numéro…

Il sera donc à nouveau question à Caen, dans un an ou deux, de la gestion de M. MOISSET à la direction de l’Institut Lemonnier, jusqu’en septembre 2008.
Une période au cours de laquelle les terrains horticoles de l’Institut (naguère grevés, par une convention ratifiée en conseil municipal, d’une servitude non ædificandi) sont miraculeusement devenus constructibles, par la grâce d’une opportune modification du plan d’occupation des sols communal, initiée par l’adjoint au maire Luc DUNCOMBE, à l’époque délégué à l’urbanisme de Brigitte LE BRETHON.
Des terrains passés ensuite (de manière plus ou moins fictive, et en tout cas transitoire) entre les mains d’un certain Fernando de ALMEIDA GOMES, le temps d’obtenir quelques généreux permis de construire, pour finir (moyennant sans doute une honnête commission à cet intermédiaire) dans celles de NEXITY Georges V, qui put ainsi y construire ses « Villas Mathilde », dont les bâtiments D et E ne respectent toujours pas l’implantation prévue…
Une période aussi au cours de laquelle un vieil homme, M. Louis Michel Lecrosnier, avait pensé, par le legs de ses biens, améliorer l’ordinaire des élèves de l’Institut…
On a pu lire ici et là comment des bénéficiaires imprévus ont su s’approprier une part du gâteau.


La gourmandise et ses ruses…

S’agissant du legs (et de ses bénéficiaires collatéraux), c’est en ces termes que Jean-Pierre BEUVE pose quelques intéressantes questions dans le numéro de Ouest-France du mardi 22 mai 2012 :
« L'audience d'aujourd'hui permettra-t-elle aussi de savoir si ces factures substantielles visaient à récompenser une autre tâche, aussi réelle que discrète, susceptible d'avoir été accomplie par l'architecte ? D'autant que cette tâche semblerait liée au fameux legs Lecrosnier. De même, la vente des 24 appartements caennais du legs pourrait donner lieu à de plaisantes découvertes sur les pratiques du notaire chargé de régler cette succession. »
Dans un second article (du mercredi 23 mai), le même Jean-Pierre BEUVE nous rapporte des propos tenus à l’audience par M. Marc Jouenne, successeur d’Eric MOISSET à la direction de l’Institut Lemonnier depuis septembre 2008.
Ce dernier « fait état d'une conversation avec l'architecte Hivonnet: « Il m'a dit que les 118 000 € couvraient une prise de risque de sa part. » En l'occurrence, avoir fait monter le prix de la maison du legs jusqu'à 700 000 € ».
Quand on sait que cette maison a été préemptée par une collectivité locale (et que ceux qui faisaient monter les enchères savaient ce qui allait inévitablement se passer), le risque paraît mince. Mais cela montre aussi l’art consommé des organisateurs de cette arnaque, et leur peu de souci du gaspillage des deniers publics quand il s’opère à leur profit.
Dans ce même article, Jean-Pierre BEUVE écrit encore: « En dépit des avertissements de la présidente, Claire Acharian, et des avocats de la défense, l'évocation des faits s'est traduite par des interrogations sur le sort du legs. « Les appartements ont été achetés par une société où sont associés le notaire chargé de régler le legs et M. Moisset, lui-même », s'exclame Me Salmon. »


Société civile, paravent commode…

MM. Eric MOISSET et Jean-Marie HIVONNET, seuls condamnés à ce jour, avaient manifestement besoin de s’associer d’autres compétences pour le montage d’une opération plus vaste, dans laquelle l’épisode des factures litigieuses n’est sans doute pas négligeable, mais à tout le moins secondaire.
Et puisque cette affaire doit être réexaminée en appel (c'est évidemment le droit de tout justiciable de bénéficier d'un double degré de juridiction), la justice serait sans doute bien inspirée d’aller examiner, entre autres, la chronologie et le contenu des opérations intervenues depuis le début de l’année 2008 au sein d’une SCI « Le Concorde », dont la gérante est Mme Nicole MOUSSAY, marchand de biens, et dont deux des plus importants associés portent le nom de PELTIER…
Il se dit d’ailleurs que le procureur aurait demandé à la Chambre des Notaires d’ouvrir une procédure disciplinaire. Une information dont on attendra prudemment qu’elle se confirme…


Entre autres sources :
Ouest-France des 22 mai 2012, 23 mai 2012 et 27 juin 2012

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-L-ex-directeur-de-Lemonnier-juge-aujourd-hui-_-2079248------14118-aud_actu.Htm

http://www.ouest-france.fr/2012/05/23/normandie/Institut-Lemonnier-fausses-factures-au-tribunal--62888804.html

http://www.ouest-france.fr/2012/06/27/caen/L-ex-directeur-de-l-Institut-Lemonnier-condamne--63133859.html

Tribunal Correctionnel de Caen, AIPL (Association Institut Professionnel Lemonnier), Eric MOISSET, Jean-Marie HIVONNET architecte, Sites et habitats (SIREN 418885927), fausses factures, escroquerie et complicité, Luc DUNCOMBE, Brigitte LE BRETHON, Fernando de ALMEIDA GOMES, NEXITY Georges V, Villas Mathilde, Louis Michel Lecrosnier, SCI « Le Concorde », Mme Nicole MOUSSAY, François PELTIER notaire, José-Antoine PELTIER notaire, Anne Sophie PELTIER née CABROL, Sarl Holding ALGAS





Commentaires

Mr hergas pourriez vous me dire ce que j'ai fais pour mérite autant de haine de votre part !!! Vous trouvez pas que ça devient un peut gros vos affirmations sans certitude me concernant ,,,,je vous laisse a votre conscience d'homme de lettres........sic

Écrit par : Fernando gomes | dimanche, 13 juillet 2014

Bonjour M. Gomes (pour autant que je puisse être sûr que vous êtes bien celui que vous prétendez être, votre adresse de messagerie altérant votre nom),
Vous me demandez ce que vous avez fait ? Vous le savez mieux que moi, sans doute. Et ce que j'en ai dit n'est rien d'autre que ce que la presse et la justice en ont dit elles aussi. Preuve s'il en est que ma relation sur ce blog de vos aventures est parfaitement documentée.
Mais vous vous méprenez en voulant voir de la haine derrière mes petites chroniques. C'est plutôt de la fascination, et une pointe d'admiration, pour votre culot incroyable (être interdit de gérer depuis 10 ans et créer des sociétés à tour de bras, savoir embobiner les gens comme pas un, du maire d'une grande ville de province à un industriel irlandais, et je ne parle pas des gagnants du loto s'improvisant hommes d'affaires...).
J'aurais pourtant pu vous garder rancune de votre tentative de chantage lors de notre premier (et dernier) contact téléphonique, en 2005 je crois. Furieux sans doute du recours de l'association Hastings St Nicolas contre votre permis de construire avenue de Tourville, vous m'aviez appelé pour me menacer de faire saisir ma maison...
Et bien non, je ne vous en veux pas. J'aimerais même avoir quelques nouvelles de vous, de votre fils David, de M. GUDEL, et bien sûr de votre ancien notaire Michael AMOUR.
Alors à bientôt ?

Écrit par : Bruno HERGAS | jeudi, 07 août 2014

Bonjour
Serais-ce de Mr Hivonnet l architecte du bâtiment commercialisé face à la clinique du parc dont vous parlez ?
En tout cas c est ce même nom qui est indiqué en tout petit en bas de la publicité en toute dernière page de tendance 0uest .
C'est joli ce qu'il fait , non ?

Amicalement

Écrit par : JP | lundi, 02 mars 2015

Bonjour JP, commentateur masqué d'une note mise en ligne depuis maintenant plus de 2 ans 1/2...
Et d'abord bravo aussi pour votre lecture très attentive de la presse gratuite (c'est à dire financée par les annonceurs). Aller fouiner dans les petites lignes en bas d'une page entière de publicité (Tendance Ouest n° 266 du 26 février 2015), c'est pas commun, voire héroïque...
Et vous avez raison, ces petites lignes (dont l'objet est pour l'essentiel de définir bien précisément les conditions d'octroi -très encadrées- de la mirobolante remise d'environ 3% consentie par Nexity aux 10 premiers acquéreurs du béton de ces 25 petits logements: 3000€ de remise pour un 2 pièces de 96000€), ces toutes petites lignes donc font bien mention (de façon très marginale) d'un architecte : "Crédits architecte: Hivonnet Jean-Marie". L'architecte attitré de l'Institut Lemonnier, Une vieille connaissance du regretté Eric MOISSET...
Mais cette mention minuscule du concepteur technique de la résidence en question montre bien aussi la place assignée à l'architecte dans l'acte de construire aujourd'hui, et le sens de cet acte. Il n'y est bien évidemment pas question d'espaces à habiter, conçus par un professionnel sur la base de principes au moins en partie étrangers aux contraintes d'un marché. Tout au contraire, il s'agit exclusivement d'un produit, dont la qualité essentielle se réduit au prix, et aux avantages financiers -et fiscaux- qu'on (et d'abord « l'investisseur ») est supposé pouvoir en tirer. C'est donc un projet « éligible au dispositif Pinel » (une réduction d'impôt égale à 12%, 18% ou 21% du prix d'achat du logement moyennant l'engagement de le louer -y compris à des ascendants ou descendants- pendant 6, 9 ou 12 ans)...
Il est vrai que si Nexity (groupe Caisse d'Epargne) construisait des logements, ça se saurait... Comme d'autres, cette société se contente de vendre, et ça n'a pas l'air de marcher si bien que ça (sur son site Nexity propose encore, pour le « 57 Guynemer », 10 T2 de 40 à 43 m2, et 11 T3 de 59 à 65 m2 ; Nexity n'a donc pour le moment réussi qu'à en fourguer 4).
Dans ces conditions, la question de l'esthétique du projet ne se pose pas. C'est le gros parallélépipède rectangle qu'on voit partout, à Caen comme ailleurs. L'important, c'est d'épuiser les droits à construire permis sur le terrain d'assiette. Et le PLU de Caen est généreux...
A Philippe DURON et Xavier LE COUTOUR, les bétonneurs reconnaissants.

Écrit par : Bruno HERGAS | mardi, 03 mars 2015

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