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mercredi, 29 juillet 2015

Faux, escroquerie et corruption: Fernando de Almeida Gomes et l'ex-notaire Michaël Amour condamnés respectivement à 18 mois et un an de prison ferme (+ sursis et amende)...

jugement du 21 juillet 2015 du tribunal correctionnel du Havre, Michaël Amour ex-notaire de Criquetot-l’Esneval condamné à 2 ans de prison dont un an ferme et à une interdiction définitive d’exercer l’activité de notaire, Fernando de Almeida Gomes condamné à 18 mois de prison ferme et à une amende de 30 000 €, Christian Merel condamné à deux ans de prison dont un an ferme et à une amende de 50 000 €,  Patrick Rocacher condamné à deux ans de prison dont huit mois ferme,  Christophe Mérier condamné à quinze mois de prison avec sursis, Union des banques suisses (UBS), CELEOS, La Villa de Tourville, David GOMES, Xavier LE COUTOUR, Philippe DURON, Sarl «Le Palais Victoria» à Grasse, Patrice GUDEL,

Michaël et Fernando jouent les prolongations

Epilogue provisoire dans l'affaire de la fausse attestation de propriété rédigée par l'ex-notaire Michaël AMOUR, pour permettre à des comparses de l'entourage du promoteur Fernando de ALMEIDA GOMES diverses escroqueries aux dépens de la Société Générale.
Par un jugement du 21 juillet 2015, après trois mois de mise en délibéré suite à l'audience des 20 et 21 avril, le tribunal correctionnel du Havre a condamné Michaël AMOUR, ex-notaire de Criquetot-l’Esneval, à 2 ans de prison dont un an ferme et à une interdiction définitive d’exercer l’activité de notaire.
Il a par ailleurs condamné Fernando de ALMEIDA GOMES à 18 mois de prison ferme et à une amende de 30 000 €, Christian MEREL (cadre corrompu de la Société Générale) à 2 ans de prison dont un an ferme et à une amende de 50 000 €, Patrick ROCACHER (ancien directeur « financier » de Fernando) à 2 ans de prison dont 8 mois ferme, et  Christophe MERIER (ancien bras droit de Fernando) à 15 mois de prison avec sursis.
Le  tribunal accorde enfin 554000 € d'indemnités à la Société Générale.

Pour plus de précisions, voir l'article de Matthias CHAVENTRÉ sur le site de Paris-Normandie  :
http://www.paris-normandie.fr/detail_communes/articles/3691078/actualites+faits-divers/prison-ferme-pour-le-notaire-de-criquetot-l-esneval#.VbdxS_lIPct

Mais ce n'est pas encore la fin de cette longue histoire, dont le début remonte chez nous à une bonne dizaine d'années avec les divers projets caennais du bouillonnant Fernando (voir plus loin), ou encore au mois d'octobre 2010 s'agissant de la mise en examen (et en détention préventive) de notre ami Michaël par un juge d'instruction du Havre, pour « faux en écriture publique, blanchiment et escroquerie ».
Car Michaël AMOUR et  Fernando DE ALMEIDA GOMES ont d'ores et déjà fait appel de la décision les concernant. Le parquet également...

jugement du 21 juillet 2015 du tribunal correctionnel du Havre, Michaël Amour ex-notaire de Criquetot-l’Esneval condamné à 2 ans de prison dont un an ferme et à une interdiction définitive d’exercer l’activité de notaire, Fernando de Almeida Gomes condamné à 18 mois de prison ferme et à une amende de 30 000 €, Christian Merel condamné à deux ans de prison dont un an ferme et à une amende de 50 000 €,  Patrick Rocacher condamné à deux ans de prison dont huit mois ferme,  Christophe Mérier condamné à quinze mois de prison avec sursis, Union des banques suisses (UBS), CELEOS, La Villa de Tourville, David GOMES, Xavier LE COUTOUR, Philippe DURON, Sarl «Le Palais Victoria» à Grasse, Patrice GUDEL,

Quelques informations complémentaires,
à l'intention de ceux qui prendraient le train en marche...

Selon les magistrats qui ont eu à le juger, Fernando n'est sans doute pas (on vient de le voir) un très bon sujet. Mais il le serait sûrement pour un romancier, qui entreprendrait de le suivre dans toutes ses aventures, avec son fils, ses comparses, ses relations d'affaires. Plusieurs tomes seraient à prévoir, pour lesquels il m'est d'ores et déjà possible de proposer des titres évocateurs: La liquidation permanente, La cavalerie lourde, L'argent des autres, Fernando et le fisc, Fernando et les politiques, Fernando et les journalistes, Fernando et l'Union des banques suisses, Fernando se prend pour Tapie, Fernando en Amérique, Fernando aviateur, Le notaire de Fernando, La chute de la maison Gomes...
Avis aux amateurs, on trouvera dans les archives de ce blog (depuis une première note du 2 mars 2008), toute la matière utile à la rédaction de cette nouvelle Comédie humaine, mise à jour pour décrire sans anachronisme le monde des affaires au temps des paradis fiscaux, des politiques véreux, et du néolibéralisme débridé (ripoublicain ou Macron-hollandais),...
Mais laissons-là Las Vegas, Miami, Thoisy-la-Berchère et même Grasse... Et reprenons tel quel un bout de note déjà publié ici à la date du 19 août 2010, au nom du droit à la paresse...


Petite chronologie à lire attentivement

« L’affaire Gomes » commence à Caen par l’octroi, le 15 novembre 2005, d’un permis de construire à une « Société F. GOMES » (soit France Groupement Organisation Management Européen et Services, SIREN 422123786) dont le gérant est un certain Fernando de ALMEIDA GOMES. Permis accordé par M. Daniel DETEY, premier adjoint du maire d’alors Brigitte LE BRETHON, Luc DUNCOMBE, autre adjoint, étant chargé des affaires d’urbanisme réglementaire (et nécessairement au courant des affaires de M. GOMES au travers du dossier des terrains horticoles de l’Institut Lemonnier).
Un arrêté du 10 novembre 2006 autorisera le transfert du permis de la SARL FGOMES à la SARL « La Villa de Tourville » immatriculée au RCS de Caen le 3 octobre 2006.
Il convient de préciser que, la SARL FGOMES étant déclarée en cessation des paiements à la date du 18 septembre 2006, M. Fernando de ALMEIDA GOMES était frappé d’incapacité à exercer les fonctions de gérant à compter du 28 novembre 2006, par ordonnance du même jour de M. le Président du Tribunal de Commerce de Caen. Cela n’empêchera pas M. DETEY de délivrer le 9 février 2007 à la SARL « La Villa de Tourville » (dont le gérant n’est autre que... M. Fernando de ALMEIDA GOMES) un permis de construire modificatif...
Ce permis de construire est alors contesté par des voisins et l’association Hastings Saint Nicolas.


Les exploits de la famille Gomes

Le 4 avril 2007, sous la conduite de M. David GOMES (fils et collaborateur de M. Fernando de ALMEIDA GOMES), un groupe de personnes mettait hors d’usage l’immeuble (encore habité) du 37 avenue de Tourville, en arrachant notamment portes et fenêtres. Une méthode fort contestable, mais assez couramment (et impunément) pratiquée par les voyous de l'immobilier...
Trois ans plus tard, et quelques péripéties plus loin, les ruines de l’immeuble, et de la maison voisine du 39, agrémentaient toujours le paysage urbain en bordure du canal maritime. Pour trois mois encore...
Entre-temps, le permis de construire de la villa des Dames, autre nom de « La villa de Tourville », avait été annulé par le Tribunal Administratif de Caen (juin-juillet 2008), pour divers motifs d’illégalité bien évidents qu’on trouvera détaillés dans les archives de ce blog.
Des évidences qui n’avaient pas freiné la commune dans son obstination à défendre un projet grossièrement contraire à la réglementation en vigueur (sa propre réglementation d’urbanisme, c’est à dire son POS) au point même de menacer de poursuites judiciaires l’auteur de ces lignes, pour avoir osé mettre en question la compétence des services municipaux chargés du droit des sols et des affaires juridiques, auteurs et défenseurs jusqu’au bout de ce permis de construire, sous la houlette, désormais radicale et «socialiste» des adjoints LE COUTOUR et LEVILLY.
La lettre de Philippe DURON qui en témoigne figure en bonne place sur ce blog (juin 2008). Mais les menaces du maire n’ont, bien sûr, pas été suivies d’effets. Les chiens aboient, la caravane passe...
Entre-temps, les entreprises de la famille GOMES, aux quatre coins de l’Hexagone, ont aussi connu, pour la plupart, l’épreuve de la liquidation judiciaire (après de brèves périodes d’un improbable redressement, et pour cause...). Et l’épisode caennais de « La Villa de Tourville » n’y est pour rien (liquidation judiciaire par un jugement du 1er juillet 2009). En témoigne entre autres la liquidation, à Grasse, de la Sarl « Le Palais Victoria » (voir archives). Les démêlés de M. Fernando avec les Tribunaux de Commerce dataient alors, déjà, d’une bonne dizaine d’années.
On est dès lors en droit de se demander comment il a pu être possible qu’on ignore jusqu’au bout (ou qu’on ait feint d’ignorer), à l’hôtel de ville de Caen, les antécédents de M. Fernando de ALMEIDA GOMES...
Entre-temps pourtant, M. Fernando de ALMEIDA GOMES et son fils David, associés à quelques vieux compagnons comme un certain Patrice GUDEL, et l’ex-notaire Michaël AMOUR (dont l’étude de Criquetot l’Esneval fut mise en liquidation judiciaire par un jugement du TGI du Havre en date du 26 juin 2009), ont tenté de se voir confier, par le Tribunal de Commerce de Saint-Brieuc, la reprise des activités encore rentables du groupe breton CELEOS. Au nom d’une société offshore baptisée Immo Mon 2, basée aux Iles Vierges Britanniques... Il y en a qui ne doutent de rien !
Entre-temps enfin, M. Fernando de ALMEIDA GOMES, en faillite personnelle, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à une peine d’amende par le TGI de Caen, pour infraction à une interdiction de gérer déjà prononcée en région parisienne en 1996...
Passons sur ses démêlés déjà anciens avec les services fiscaux hauts-normands (Le Havre), dont on trouve trace sur internet...
Voilà, brièvement résumée, une partie de la carrière d’un promoteur qui avait ses entrées à la mairie de Caen (et à Ouest-France), déclarait admirer Brigitte LE BRETHON pour sa poigne, et n’aura pas eu trop à se plaindre de Philippe DURON...

 

 

 

 

jeudi, 02 juillet 2015

Fondation de la Miséricorde rue Gémare, encore un permis de construire grossièrement non conforme aux règles du Plan local d'urbanisme...

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(pour agrandir les images, cliquer dessus)

Signé Sonia

En un an de présence à l'Hôtel de ville de Joël BRUNEAU et de sa première adjointe Sonia de la PROVOTE, déléguée à l'urbanisme, je n'ai prêté un peu d'attention qu'à 3 permis de construire délivrés, sous la signature de la seconde, par le service de l'urbanisme de la mairie, dirigé jusqu'en décembre dernier par M. Gilles GUERIN (qui ne semble pas vraiment pressé de jouir pleinement de sa retraite, et d'aller enfin cultiver son jardin).
Quant à moi, je m'étais pourtant bien juré de ne plus m'intéresser aux bricolages des promoteurs, de leurs architectes, de nos élus de tous bords (et du même marigot), et des services municipaux qui leur préparent la soupe. C'est en effet lassant de faire bénévolement le boulot des autres, qui eux sont payés pour...
Dans les 2 premiers cas (premier permis Millet-Chilou pour le cabinet Billet-Giraud au 160 rue de la Délivrande et permis d'immeuble-écran sur rue au 18 rue Savorgnan de Brazza), ces permis ont fait l'objet d'un arrêté de retrait de Mme Sonia de la PROVOTE, à la suite de recours gracieux des proches voisins, énumérant entre autres diverses grossières entorses aux règles du PLU (voir mes précédentes notes sur ce blog).
Le troisième permis (du 4 juin 2015) est celui à nouveau accordé par Mme Sonia de la PROVOTE au cabinet Billet-Giraud pour la construction au 160 rue de la Délivrande des « Balcons de l'université », un immeuble massif de 4 étages sur rez-de-chaussée commercial, sur un étroit terrain entre 2 maisons basses. Ce permis n'est pas plus conforme que le premier aux règles d'urbanisme en vigueur, mais nous n'en dirons pas plus ici pour le moment, afin de laisser à Mme Sonia de la PROVOTE la possibilité de signer, de sa propre initiative, un nouvel arrêté de retrait. Bien sûr, si tel n'était pas le cas à la fin du mois de juillet, nous lui adresserions le recours gracieux qui s'impose...


Béton banché à l'entrée du Site Inscrit

Tout cela fait déjà désordre... Et voilà qu'un nouveau permis, délivré à la Fondation de la Miséricorde, met en émoi les habitants de la rue des Cordeliers. Quatre d'entre eux ont déjà formé un recours gracieux contre ce projet (Ouest-France du 22 juin dernier), un projet signé du cabinet des architectes caennais Thomas BERNARD et Céline LEPOURRY-BERNARD.
Ces gens-là n'ont évidemment pas tort, cet immeuble massif d'architecture médiocre défigure une des entrées dans le Site Inscrit de Caen par la rue des Cordeliers, à deux pas de l'hôtel de Colomby (XVIIème siècle, classé Monument Historique en 1927), et porte évidemment une grave atteinte à l'intérêt des lieux. Les images qui suivent le montrent suffisamment.

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« […] beau, […] comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie ! »


Criante méconnaissance des règles du PLU

Mais ce que montrent également ces images, au premier coup d'oeil, c'est la non-conformité de la construction projetée à une des règles du PLU dans cette zone UA, l'article UA 7.1.2 dernier alinéa, page 31 du règlement, en ligne sur http://caen.fr/sites/default/files/page/14/01/4-1-reglement-approbation.pdf

« Dans le cas où les constructions sont édifiées en adossement à une construction existante*, située sur le terrain limitrophe et implantée sur la limite séparative latérale*, elles doivent s’inscrire dans la limite des héberges* de cette dernière, sauf si elle s’avère être [hors d’échelle]*...»
Une dernière précision pour ceux qui ne sauraient pas trop ce qu'héberges désigne  :

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Les quelques lignes de cette définition « à valeur réglementaire » (et le croquis qui les illustre) figurent au Titre 1 du règlement du PLU.
Tout le monde suit  ? Alors examinons les images de l'immeuble projeté, adossé sur la rue des Cordeliers à une construction traditionnelle dotée d'une toiture à 2 pentes: c'est une construction à toiture-terrasse, laissant dépasser la majeure partie du pignon de l'immeuble sur laquelle elle s'adosse, et une superbe souche de cheminée de briques rouges, comme un signal...

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«  Fossoyeur, il est beau de contempler les ruines des cités...  »

Cette seule méconnaissance de l'article UA 7.1.2 dernier alinéa, parfaitement évidente (et qui n'a donc pas pu échapper au service instructeur, comme aux architectes du projet, si toutefois il savent lire), devait logiquement conduire au rejet de la demande de permis de construire. Mais non... Et pourquoi ? Y aurait-il deux poids et deux mesures, ici comme ailleurs ? Une vieille institution (dont l'utilité et l'action ne sont par ailleurs pas contestables) doit-elle échapper à la règle commune ? L'entregent des notables locaux qui traditionnellement la président justifie-t-il l'exception, non fondée en droit, dont elle bénéficie indûment ?


Cécité complice de l'Architecte des Bâtiments de France

Suggérons aussi aux architectes du projet (et à ceux qui, avec la compétence qu'on sait, ont eu à en vérifier la conformité aux règles d'urbanisme) la lecture des articles UA 11 (« La situation des constructions, leur architecture, leurs dimensions, leur aspect extérieur doivent être adaptés au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains, ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales ») et UA 6.3 :
« Dans l’objectif d’une meilleure intégration du projet à son environnement, une implantation différente de celle fixée au paragraphe 6.2 peut être admise ou imposée dans les cas suivants:
[…] 4. lorsque le choix d’implantation de la construction est justifié par le maintien ou la restitution de vues ou perspectives sur un bâtiment ou édifice de qualité »
Il était donc réglementairement possible d'imposer une autre implantation de ce bâtiment (le domaine de la Fondation de la Miséricorde dispose encore de vastes espaces libres derrière le long mur qui borde la rue Gémare jusqu'aux Fossés St Julien), et ce en considération de l'environnement architectural et du respect dû au patrimoine (Site Inscrit, Hôtel de Colomby).
Il est vrai que l'Architecte des Bâtiments de France ne s'est pas montré plus regardant, comme en témoigne son avis favorable, laconique et sans aucune réserve, à l'enlaidissement de notre ville...

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Plan local d'urbanisme, patrimoine en danger...

Et puisqu'il est ici avant tout question de patrimoine, auquel il ne faut manifestement pas chercher de défenseurs chez les architectes et urbanistes en chef de l'Etat, rappelons (sournoisement, bien sûr) que la Fondation de la Miséricorde en était naguère beaucoup plus soucieuse, s'agissant du sauvetage de son clocher. On a pour cela largement fait appel aux subventions et à la générosité publique  :

http://patrimoine.blog.pelerin.info/2006/12/22/il-faut-sauver-le-clocher-de-la-misericorde-a-caen-2/

Il ne faut enfin oublier personne, et surtout pas Philippe DURON et Xavier LE COUTOUR, qui nous ont légué ce Plan local d'urbanisme aux règles imbéciles dont on peut vérifier ici toute la nocivité. Dans cette zone UA ordinaire, où aucune disposition spécifique (et protectrice) ne signale l'existence d'un Site Inscrit, l'implantation à l'alignement sur rue et sur les deux limites séparatives latérales est la règle (on a quand même prévu une exception pour les terrains ayant une largeur sur rue de plus de 18m, comme celui de la Miséricorde...). Avec 100% d'emprise au sol sur une bande de constructibilité principale de 18m de profondeur, on ne pouvait pas s'attendre à autre chose qu'à des catastrophes esthétiques, et à la disparition définitive de toute verdure dans le tissu urbain...  

 


Mieux vaut en rire peut-être, et, fort heureusement, les âneries disséminées dans ce PLU (règlement et documents graphiques compris) nous en offrent parfois l'occasion. On y a ainsi prévu des « linéaires de rez-de-chaussée actifs » matérialisés sur les plans par de jolies lignes de points bleus, le long des rues déjà commerçantes (et qui bientôt ne le seront peut-être plus).
C'est ainsi que sur le plan 4.2.4 G le côté de la rue Montoir Poissonnerie face au chateau est joliment bordée de petits points bleus, entrée principale de St Pierre comprise... Envisagerait-on d'en céder une partie pour une opération de démolition-reconstruction, où d'y encourager l'installation de commerces de bondieuserie  ?