samedi, 12 février 2011
Fernando condamné à dix mois de prison ferme au Havre
Pour lire le texte plus aisément, il suffit de cliquer sur l’image.
Un cauchois anonyme (son courrier a été traité au centre de tri d’Yvetot) m’a fait parvenir cette semaine deux photocopies d’un article non signé, paru dans la presse locale (Paris Normandie sans doute), que je m’empresse de vous livrer, brut de décoffrage.
Fernando n’était donc pas, ces derniers temps, à Las Vegas ou à Miami, ni même sur la Côte d’Azur. Il était au chaud au Havre, où il purgeait une peine d’emprisonnement (avec son Amour de notaire ?), et comparaissait devant le tribunal correctionnel, pour s’y voir à nouveau condamné à dix mois de prison ferme et 15.000 euros d’amende.
C’est pourquoi, si vous ne savez pas quoi faire de votre argent, et souhaitez acquérir pour votre retraite un pied à terre dans un château (comme celui de Thoisy la Berchère, par exemple), il est inutile, d’ici quelques mois tout du moins, de tenter de joindre notre ami à son adresse en Floride (f.gomes@new-home-concepts). En cas d’urgence, il est conseillé de s’adresser à ses collègues et amis, comme M. Patrice Gudel (p.gudel@new-home-concepts) par exemple, lesquels sauront sans doute vous vendre ce « concept » révolutionnaire dont ils ont le secret (voir ma note du 30 janvier: "Chateaux en Espagne...").
14:45 Écrit par Bruno dans La saga de Fernando de Tourville | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : promoteur véreux sous les verrous, fernando de almeida gomes, michael amour, prison du havre, new home concepts corp. miami, thoisy la berchère, patrice gudel
dimanche, 30 janvier 2011
Châteaux en Espagne, sis en France, pour (riches) américains en retraite…
Fernando en Floride…
Les lecteurs attentifs de cette saga de Fernando n’auront, comme moi, sans doute pas cru que notre ami Fernando de ALMEIDA GOMES s’était retiré des affaires, après ses déboires caennais (et autres lieux), relatés sur ce blog : permis de construire annulé, sociétés en liquidation, interdiction de gérer, faillite personnelle, amende et prison avec sursis pour manquement à une interdiction de gérer antérieure, et j’en passe… Pourvu que Michaël AMOUR, l’ex-notaire de Criquetot l’Esneval qui fut son conseiller, et que la justice a pris sous sa protection, ne se montre pas trop bavard !
Sur la toile, et dans de beaux draps, de préférence…
Le hasard, ou d’opportunes insomnies, m’ont donc fait retrouver la trace de Fernando… en Floride, quand d’autres le croyaient entre Grasse, Nice et Cannes, ou du côté de Ramatuelle, bref des lieux fréquentés par des gens pas totalement désargentés, comme les aiment Fernando et ses amis. Et ceux-là aussi n’ont sans doute pas tort, car Fernando, et ceux qui font le même métier que lui, sont partout à la fois (mais pas n’importe où non plus). La modernité leur offre en effet un moyen pratique de sacrifier à cette obligation quasi professionnelle d’ubiquité. Pour qui se croit appelé à régner (ou du moins à gagner beaucoup sans trop bouger), une toile se tisse patiemment. C’est bien entendu d’internet dont je veux parler…
Avec ses amis à Miami…
C’est donc sur la toile que j’ai retrouvé Fernando, avec des associés comme Patrice GUDEL, une vieille connaissance, et d'autres comme Régis C....., architecte, ou encore un dénommé Michael ALEA (Dédé la jactance ?).
Le premier était de l’équipée costarmoricaine avec Fernando, David GOMES (le fils), Michaël AMOUR (le saint esprit), quand il s’agissait en mars 2009, à Saint Brieuc, de faire main basse sur la dépouille du promoteur breton CELEOS, pour le plus grand bénéfice d’une fantomatique société Immo Mon 2 (Directeur Général David GOMES)… dont l’actionnaire principal aurait été une société fiduciaire, basée aux Iles Vierges Britanniques, et pilotée par M. Patrice GUDEL. Mais les paradis fiscaux n’existent plus, n’est-ce pas, Nicolas ?
M. Régis C..... n’est pas, semble-t-il, un financier de haut vol comme ses deux compères, mais un architecte (diplômé DPLG en décembre 1993, cf. le Journal Officiel n°13 du 15 janvier 1995 page 794), qui, d’après les infos figurant sur la toile, exerce (ou a exercé) son métier à Paris et à Honfleur. Il ne semble cependant pas avoir eu, en près de deux décennies, une activité professionnelle débordante, et l’un de ses principaux clients pourrait bien avoir été Fernando de ALMEIDA GOMES, pour lequel (pour sa société FGOMES, créée en mars 1999, et en liquidation judiciaire depuis le 24 octobre 2007) il a dessiné les plans des « Hauts de Venoix », 108 avenue Henry Chéron à Caen, ceux d’un immeuble à Mondeville, ainsi que ceux d’un immeuble d’habitation et de commerces, 6/8 rue de la République et 12/14 rue Gambetta à Harfleur. Il est aussi l’auteur d’un projet de maison pour Fernando (dont on ignore s’il a été réalisé)…
Ses projets et réalisations étaient naguère consultables à l'adresse suivante :
http://picasaweb.google.com/lamourade/AtelierRegisCASOLI#, mais la page s'est envolée. Mais on peut encore lui louer sa maison de Cadenet (84160) pour le prix modique de 1200 € la semaine en basse-saison, à 1900 € la semaine en juillet-août, ménage et entretien de la piscine compris. Si vous êtes intéressés, suivez le lien :
http://www.luberonweb.com/location-1943/La_Mourade/La_Mourade.php
New Home Concepts, Board of Directors…
Que vient donc faire dans cette galère quelqu’un qui est contraint de louer sa petite maison pour faire bouillir la marmite ? Bien sûr, il est architecte, et sa carte de visite est peut-être nécessaire dans une société qui déclare s’occuper d’immobilier… Mais il ne saurait cependant pas prétendre à autre chose qu’un second rôle.
Pour figurer dans l’équipe de direction, sous la direction (ou la couverture) d’un petit nouveau, le « chairman » Michael ALEA (qu’on nous vante ici, entre autres, comme une sorte de docteur Miracle, gérontologue formé dans les meilleurs hôpitaux, et les universités de Pittsburgh et Miami), il faut s’appeler GOMES, ou GUDEL.
La carte de visite de Fernando est impressionnante : 30 ans d’immobilier, à la tête d’un groupe important présent en France, en Europe et en Afrique. Il aurait ensuite créé son propre groupe, réalisant près de 2000 logements dans le cadre de 25 programmes immobiliers. Une expérience, un savoir-faire et un carnet d’adresses vraiment inestimables ! (toute une page de son curriculum vitae a dû sans doute nous échapper…)
La carte de visite de Patrice GUDEL n’est pas moins élogieuse : des années d’activité dans la finance, en relation avec des banques comme Rothschild, ou l’Union des Banques Suisses (empêtrée comme on sait dans divers scandales, dont l’escroquerie Madoff, entre autres…). Un homme qui brasse des affaires pour plus de 500 millions de dollars, et dont l’expertise est reconnue… (nous lui connaissions quant à nous un tout autre passé, en matière d’affaires, et de sociétés dissoutes ou en liquidation, comme la si bien nommée SCI CAPONE…).
Voilà pour l’équipe de direction, dont les états de service sont sans doute de nature à inciter le petit épargnant à leur confier ses économies, mais quel est le terrain sur lequel nos amis envisagent de les faire fructifier, ces capitaux à investir ?
De Las Vegas à Miami…
On a vu plus haut que la New Home Concepts Corporation (NHC), « récemment enregistrée dans l’état du Nevada » (état de l’Ouest des USA, enclavé et aride, 2 millions d’habitants sur un territoire grand comme la moitié de la France, PIB égal à 1% du PIB des USA, capitale Las Vegas, 550.000 habitants au milieu d’un désert…), dispose d’un établissement principal à Miami (Floride). C’est en Floride, c’est bien connu, qu’on observe la plus grande concentration américaine de retraités… aisés, comme chez nous sur la Côte d’Azur. Ils y ont même leurs quartiers réservés, baptisés « retirement communities », qui peuvent compter jusqu’à dix bons milliers de résidents. L’économie de casino (on crée à Las Vegas une société comme on s’y marie, avec le minimum de formalités) a donc pour terrain de chasse l’El Dorado du troisième âge, à l’autre bout du continent…
« The concept » : du château à la maison de retraite…
« Les co-fondateurs ont décidé d’associer leurs diverses expériences et leur savoir-faire pour développer des projets innovants qu’ils ont mûri depuis de nombreuses années » (voilà qui promet !). « Ils ont identifié les produits du secteur immobilier dont le marché connaît le développement le plus rapide (…) NHC a d’ores et déjà suscité l’intérêt des investisseurs privés (…) NHC… a créé une structure… qui donnera satisfaction à notre clientèle internationale ». Bigre !
Il est grand temps de passer à l’examen de ce « concept » si prometteur et innovant (soit dit en passant, le terme de « concept », désignant naguère un outil intellectuel construit, me paraît de nos jours bien galvaudé, passé qu’il est dans le vocabulaire des baratineurs de foires-expos). Alors voilà, ses « inventeurs » sont « de vrais pionniers de la transformation des "destination properties" en "senior résidences" »… Traduction ?
Il s’agit ni plus ni moins de « transformer des châteaux en de luxueuses résidences pour personnes âgées, situées dans quelques unes des plus belles régions touristiques de France ». Mais le souci de privilégier « l’héritage architectural, historique et culturel » sera bien sûr combiné avec celui d’offrir tout le confort moderne, dont le spa semble être le parangon pour les promoteurs de notre « concept ».
Les logements proposés aux amateurs seront situées, au choix, à l’intérieur du château, ou dans des constructions neuves édifiées sur le domaine… (Voilà qui donnera du boulot aux Architectes des Bâtiments de France, pour peu que la bâtisse soit classée, ou inscrite à l’Inventaire Supplémentaire !). On pourra aussi échanger, entre acquéreurs, des périodes de séjour dans différents châteaux (l’idée n’est pas neuve, et suppose aussi que l’offre soit diversifiée, c’est-à-dire que la société NHC de nos amis GOMES et GUDEL soit d’emblée propriétaire d’un certain nombre de demeures aristocratiques… ce qui n’est peut-être pas le cas).
Les châteaux en France de MM. GOMES et GUDEL…
Le retraité américain alléché par les propositions de nos compères aurait sans doute consulté au plus vite cette page, et les 7 photos de belles demeures qu’elle propose, qu’on supposera donc la propriété de leur société.New Home Concepts Corp.
Il aura peut-être été déçu de ne pas trouver sur ce site les photos des appartements promis, car la façade n’est pas tout… Et puis, les seules images légendées étant celles des châteaux de Thoisy la Berchère, et de Descartes (La Haye-Descartes ?), il aurait sans doute souhaité connaître la localisation des cinq autres, pour d’éventuels « swaps » avec d’autres acquéreurs…
Mais laissons-le s’intéresser au château de Thoisy (Côte d’Or), des Xvème et XIXème siècles, inscrit Monument Historique par arrêté du 27 juillet 1978 (éléments classés : chapelle, bibliothèque, galerie, façades et toitures, décor intérieur).
Sera-t-il étonné d’apprendre que, d’après les meilleures sources, le comte Bernard de Vogüe, 84 ans en 2010, et toujours président du comité d’études et d’aménagement du Morvan (CEAM), en serait aujourd’hui encore le propriétaire ?
Pour voir par soi-même :
http://www.new-home-concepts.com/index.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_1.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_2.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_3.html
http://www.new-home-concepts.com/crbst_4.html
Le château de Thoisy la Berchère, sur la base Mérimée du Ministère de la Culture
Autres recherches ?
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_fr
21:07 Écrit par Bruno dans La saga de Fernando de Tourville | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fernando de almeida gomes, michaël amour, notaire de criquetot l’esneval, patrice gudel, david gomes, celeos, immo mon 2, société fgomes, les hauts de venoix à caen, les courtines à harfleur, new home concepts corp., michael alea, sci capone, château de thoisy la berchère
mercredi, 29 décembre 2010
Michael Amour, naguère notaire à Criquetot-l’Esneval, mis en examen au Havre pour manque de sérieux dans la conduite de son étude...
Amour en prison
Sous le titre "Un notaire en prison", Paris-Normandie avait fait paraître sur son site, le 20 octobre, les premiers mots d’un article signé Rémy LEBEL (http://www.paris-normandie.fr/article/faits-divers/un-notaire-en-prison).
Le contenu étant « réservé aux abonnés de Paris-Normandie », je ne pus en savoir plus aussitôt (car je n’envisageais évidemment pas de souscrire un abonnement pour cela, tout attaché que je puisse être à ne rien manquer des petits et grands évènements survenus chez nos voisins hauts-normands).
Ne doutant pas par ailleurs qu’il puisse y avoir en Seine-Maritime plusieurs notaires susceptibles de commettre quelques menues erreurs, mais désireux de savoir si l’officier ministériel en question ne pourrait pas être le conseiller juridique de M. Fernando de ALMEIDA GOMES (celui qui l’assistait à St Brieuc lors de sa brillante tentative pour prendre le contrôle du groupe CELEOS en liquidation), je fis différentes tentatives pour entrer en contact avec la rédaction de Paris-Normandie, et en savoir plus. Tentatives infructueuses…
J’eus alors recours à une vieille connaissance, qui accepta d’aller lire pour moi l’article en question à la bibliothèque municipale du Havre.
Ce long préambule n’avait d’autre but que de souligner la grande fraîcheur des informations dont je vais maintenant vous abreuver (les faits relatés datent en effet du 8 octobre)...
Un juge d’instruction qui poursuit l’étude…
C’était donc bien notre ami Michael AMOUR, 45 ans et toutes ses dents, qu’un juge d’instruction du Havre avait mis en examen et poursuivait pour divers errements dans la conduite de son étude de Criquetot-l’Esneval, comme « faux en écriture publique, blanchiment et escroquerie ».
Les choses paraissent sérieuses, puisqu’après 48 h de garde à vue dans les locaux havrais du Service régional de police judiciaire, le juge a décidé le 8 octobre de garder notre ami au chaud au centre pénitentiaire du Havre.
Détention provisoire
Rappelons que la détention provisoire (articles 143 et suivants du Code de procédure pénale), mesure qui doit rester exceptionnelle (tout accusé étant présumé innocent) est soumise à diverses conditions de forme, de fond, et de durée.
Si l'infraction n’est qu’un délit (les notaires en délicatesse avec la justice comparaissaient jadis en cour d’assises), il faut qu’il soit passible de 3 ans d'emprisonnement au moins.
La détention provisoire doit être ensuite le seul moyen, au choix, de conserver les preuves ou les indices matériels, d'empêcher une pression sur les témoins ou les victimes, d'éviter une concertation frauduleuse entre le mis en examen et ses éventuels complices, ou tout simplement d’éviter… qu’il ne prenne la fuite.
C'est ensuite le juge des libertés et de la détention (JLD) qui accorde ou refuse la mise en détention provisoire, après demande du juge d'instruction auprès du JLD, et débat contradictoire avec le mis en examen et son conseil.
La détention provisoire ne peut enfin excéder 4 mois si le mis en examen encourt une peine inférieure à 5 ans, et s'il n'a pas déjà été condamné à une peine supérieure à 1 an sans sursis.
Risques de concertation avec d’éventuels complices ?
Sachant qu’un faux en écriture publique est passible de 10 à 15 ans d’emprisonnement (et de 150.000 à 225.000 € d’amende), on peut craindre que notre ami ne soit toujours en prison aujourd’hui, et pour quelques mois encore, dans la mesure où il se dirait (de source judiciaire) qu’« il n’est sans doute pas seul dans ces opérations douteuses ». Sans même parler des investigations dont est chargé le SRPJ de Rouen, et qui demanderont paraît-il beaucoup de temps, compte tenu de la complexité du dossier.
De l’indéniable utilité de l’Ordre…
Qu’apprend-on d’autre dans cet article de Paris-Normandie ? Que la société civile professionnelle (SCP) de Me Michael AMOUR, qui a d’abord fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire à la veille de noël 2008, a été mise en liquidation six mois plus tard (le 26 juin 2009), et que la Garde des Sceaux a mis fin aux fonctions de notaire de son gérant par un arrêté en date du 15 janvier 2010. Tout cela, vous le saviez déjà.
Et vous ne serez par ailleurs pas étonnés d’apprendre que Me Michael AMOUR a fait l’objet d’une procédure disciplinaire de la part de ses pairs, et qu’il n’est plus membre de l’Ordre des notaires de Seine-Maritime « depuis bientôt un an » (il était temps, il allait être radié)…
Car il paraît aussi que les ennuis de Me Michael AMOUR n’ont d’autre origine qu’un signalement à la justice par la Chambre départementale des notaires de l’Eure (pourquoi celle-ci et pas la Chambre des notaires de Seine-Maritime ?), suite à une inspection comptable de routine qui aurait relevé certaines pratiques jugées douteuses dans le fonctionnement de son étude.
Cette soudaine vigilance est tout à l’honneur de ces respectables institutions, statutairement garantes de l’application rigoureuse des règles déontologiques censées s’imposer à l’ensemble de leurs membres.
Mais, bien sûr, tant chez les notaires de Seine-Maritime que chez leurs confrères de l’Eure, on n’en dit pas plus. On n’en sait pas plus, paraît-il. Ni qui sont les victimes. Ni de quelle ampleur est le préjudice qu’elles ont subi. L’ordre est sauf.
00:02 Écrit par Bruno dans La saga de Fernando de Tourville | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : michael amour, criquetot-l’esneval, notaire en prison, faux en écriture publique, blanchiment et escroquerie, srpj de rouen, fernando de almeida gomes, celeos, rémy lebel, paris-normandie