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vendredi, 09 juillet 2010

Le Cloître du Bon sauveur aujourd’hui, l’escalier de la Chambre de Commerce en 2003, St Vincent de Paul en plein Site Inscrit… ou Bouygues, Eiffage, Rufa and Co en leurs oeuvres.


Coprophages…

Je ne suis certes pas un inconditionnel du néo-gothique, mais je suis moi aussi scandalisé par la destruction du cloître du Bon sauveur, surtout dans les conditions de sa mise en œuvre, en urgence, comme s’il convenait de faire table rase le plus rapidement possible, et ainsi de faire échec à tout aménagement, même limité, du projet d’un promoteur privé.
Pourtant, ne nous assurait-on pas dans Ouest-France (le mercredi 23 juin) que « Le cloître serait démonté et reconstitué sur une partie de son emplacement actuel aux frais d’Eiffage » ? Et que c’était là une avancée significative, pour Xavier LE COUTOUR, lequel reprenait son couplet habituel : « Il faut comprendre qu’on a aussi un devoir de répondre aux besoins de logements en centre-ville. »
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Caen-le-cloit...
Quels logements ? Et pour qui ? Il va devenir urgent de montrer que la prétendue présence de logements dits sociaux (évidemment pas très sociaux) dans les programmes privés comme celui d’Eiffage n’est qu’une farce. Une farce dont on voudrait faire une obligation dans le PLU, parce que c’est une illusion à la mode… de Paris ou de Dijon.
Mais revenons à nos avancées significatives, et à nos tas de gravats qui mettent en lumière les immenses qualités de médiateurs de Xavier LE COUTOUR et Philippe DURON… auxquels EIFFAGE montre qu’il est le maître chez lui.
De quoi faire douter aussi, comme l’assurent maire et adjoint, que « la cour d’honneur de 2 000 m2 ne sera jamais privatisée et fera l’objet d’une servitude publique.». Ne nous avait-on pas assuré naguère qu’un passage public serait aménagé entre la rue de Bayeux et la rue de Bretagne, à travers le parc de St Vincent de Paul (détruit par Eiffage et Rufa) ? Promesse non tenue. Et, bien sûr, il n’est pas possible d’instituer une servitude publique après la délivrance d’autorisations d’urbanisme qui n’en font pas état. Xavier LE COUTOUR devrait le savoir…
Tout cela est lamentable, et révélateur de l’envergure de nos élus (d’aujourd’hui comme d’hier). Et on ne peut dès lors que partager la colère des rédacteurs du « Caennais déchaîné » :
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-cloitre-v...
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-cloitre-d...
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-caennais-...


Le précédent de Bouygues à la CCI

A supposer maintenant qu’EIFFAGE ait décidé seul de démolir (sans plus tarder) le cloître du Bon Sauveur (en omettant de prévenir le petit peuple des élus, et sans leur bénédiction), l’affaire n’est pas sans rappeler la méthode similaire mise en œuvre par BOUYGUES en 2003 pour faire disparaître l’escalier de la CCI à la veille de son classement. Les curieux trouveront une relation de cet événement à l’adresse suivante :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ancienne_chambre_de_commerce...
Pour tout complément d’information sur l’œuvre de Raymond Subes, voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Subes
Pour l’escalier disparu, je vous en propose ci-dessous une image (cliché Central Photo daté du 4 novembre 1956, reproduit dans « Renaissance d’une ville, la reconstruction de Caen, 1944-1963 », Ed. Delpha 1994).  

 

escalier-de-la-CCI.jpg

Et pour finir, un grand moment d’émotion à l’écoute de Gilles DETERVILLE, qui ne rechigne pas à relayer la parole officielle, et n’abandonne pas un collègue en difficulté : « Je fais toute confiance à mon collègue en charge de ce dossier Xavier Le Coutour pour trouver la meilleure  issue à ce difficile dossier ». Joli résultat !
http://gillesdeterville.parti-socialiste.fr/?p=1161
Ajoutons-y l’amusante contribution au débat de Luc DUNCOMBE (sarko-centriste devenu depuis peu radical de droite, à ce qu’il paraît). Amusante, car l’ancien maire-adjoint de Brigitte LE BRETHON à l’urbanisme (2001-2008) feint d’oublier les fortes similitudes de son action d’alors avec celle de son successeur radical (dit de « gauche ») Xavier LE COUTOUR. N’a-t-il pas lui aussi bricolé le POS de Caen, s’agissant par exemple des terrains horticoles de l’Institut Lemonnier, pour offrir à NEXITY Georges V (et à la Sarl  GOMES, de notre ami Fernando de ALMEIDA GOMES, envoyée en avant-garde) le terrain de jeux qui lui convenait ?
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Reaction-a-la...

 

cloitre-du-BS-Canard-10-06-.jpg

Le Canard Enchaîné, 16 juin 2010





 

Commentaires

Merci pour les liens se rapportant à nos différents articles.

Il faut absolument créer dans les plus brefs délais une Association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine Caennais, avant que cette ville ne ressemble - à nos yeux - à un désert de béton, et à ceux des autres une mine d'or !!!

Germain de Colandon, Eddie Torial
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/

Écrit par : Colandon | samedi, 10 juillet 2010

Qui l'eut cru, Caen ville historique s'il en est une, n'a pas le label "Ville d'art et d'histoire" et ne dispose d'aucun secteur sauvegardé (ZPPUP) pour préserver le bâti de la convoitise des promoteurs: moins qu'ailleurs, une ville comme Caen qui a failli disparaître dans les bombardements de 1944 NE DOIT ETRE LE TERRAIN DE JEU DES PROMOTEURS.

La politique de l'urbanisme doit pouvoir utiliser les meilleurs outils possibles et si les élus ne veulent pas prendre leurs responsabilités c'est donc aux citoyens de le faire quitte à défendre une politique de l'urbanisme devant les tribunaux...

Il faut donc créer à Caen avant qu'il ne soit trop tard, c'est à dire avant que tous les coeurs d'îlots des quartiers datant d'avant 1944 ne soient curetés par les promoteurs ou avant que l'architecture de la Reconstruction ne soit défigurée ou décrépie faute d'entretien, UNE ASSOCIATION DE DEFENSE ET DE VALORISATION DU PATRIMOINE URBAIN DE CAEN qui n'existe pas...

Pourquoi sommes nous finalement si démunis à Caen?

Parce que nous sommes victimes d'une évidence: Caen ville martyre en 1944 se pense finalement suffisamment lucide avec son histoire et son patrimoine alors qu'en fait les promoteurs, telle la mérule invisible dans les charpentes d'un beau château, détruisent petit à petit les derniers "lieux authentiques" de la mémoire caennaise à l'ombre tutélaire et évidente de nos plus célèbres clochers et monuments...

Tout le problème est là: il faut cesser de croire que l'ombre portée des flèches de l'abbaye aux Hommes continuent de préserver la ville: hier contre les bombes de la RAF (grâce aux grandes croix signalant les îlots sanitaires et aujourd'hui grâce au périmètre des 500 mètres autour des monuments historiques): faute de ZPPUP le couvent de St Vincent de Paul et maintenant l'ensemble du Bon Sauveur sont détruits ou vont l'être...

Tous les coeurs d'îlots du Vieux Caen, et les friches présentes et à venir sont désormais MENACEES!

Parmi les URGENCES, citons:

1 La CASERNE LORGE (ancien couvent de la Visitation et son cloître en pierre de Caen du XVIIe siècle) rue Caponière
2 L'immeuble de la Chambre de Commerce déjà amputé de son escalier
3 Les restes de l'HOPITAL CLEMENCEAU du XIXe siècle avec sa CHAPELLE
4 L'ensemble du PETIT LOURDES à Hérouville avec immeuble, Chapelle, jardin et grotte votive avec vue imprenable sur la ville et le port: il faut anticiper dès maintenant la possibilité d'une vente de ces lieux en proposant la protection nécessaire puisque le PETIT LOURDES EST DESORMAIS LE DERNIER ENSEMBLE RELIGIEUX XIXe siècle en place dans l'agglomération caennaise (avec le couvent de la nouvelle visitation rue du Carel)
5 La grande friche de l'ancienne CASERNE DECAENS rive droite: l'ancien pavillon de commandement est en quasi ruine...
6 La valorisation et la préservation des ANCIENS CIMETIERES DU CENTRE VILLE avec des monuments qui tombent en ruines et qui ne sont plus entretenus par les familles.
7 La sauvegarde du secteur de la rue du XXe siècle, dernier grand témoin de l'architecture civile des XIX et XXe siècles à Caen.
8 Le classement des fronts de façade de la Reconstruction sur l'île Saint Jean notamment sur les quais de l'Orne et la Prairie.

voilà donc quelques exemples d'urgences à suivre pour STOPPER LES BOMBARDEMENTS A CAEN: l'idée n'est pas de mettre la ville sous cloche mais d'encadrer l'activité des promoteurs pour les obliger à la plus grande qualité urbaine et architecturale possible et surtout POUR OBLIGER LES ELUS ET LES SERVICES TECHNIQUES DE LA VILLE A ENFIN FAIRE PLEINEMENT LEUR TRAVAIL!

Si l'on va enfin dans cette logique avec l'aide de l'Architecte des Bâtiments de France tout le monde y trouvera son compte: les promoteurs, les élus et les citoyens habitants cette ville de Caen qui par sa mémoire historique passée et récente (1944) nous oblige ici à donner le meilleur de nous mêmes...

Comme le rappelle le poète René CHAR, cette mémoire historique caennaise nous fait "héritiers sans testament"

Je me propose donc à prendre les contacts nécessaires pour créer cette association qui manque cruellement à Caen.

Philippe CLERIS
membre de la Société des Antiquaires de Normandie et animateur du Collectif citoyen et républicain "Bienvenue en Normandie"

Écrit par : Philippe CLERIS | dimanche, 11 juillet 2010

CAEN, CAENNAIS! QU'EN RESTE-T-IL?

Le référé devant le tribunal administratif demandant la suspension des travaux de démolition sur le site du Bon Sauveur a été rejeté hier soir au motif que le défaut de publicité pour l'affichage du permis de démolir n'est pas constitué: sur la forme, les Vandales d'Eiffage sont donc dans leur bon droit quand bien même que sur le fond le permis de démolir soit manifestement illégal au regard de la loi de 1913 sur les Monuments Historiques et de la jurisprudence administrative.

Triste mélopée séculaire: nul n'est sensé ignorer la loi et la bonne foi ne suffit pas à faire valoir son droit, triste mélopée accompagnée du refrain suivant:
les margoulins ont plus intérêt à bien connaître leurs droits que les honnêtes gens!

La création d'une association de défense et de valorisation du patrimoine urbain caennais est la seule conséquence décente de cette lamentable affaire: si un adjoint à l'urbanisme confond protection et valorisation du patrimoine bâti et signature de permis de démolir, c'est aux citoyens habitant la ville de prendre le relai face à cette défaillance avec le risque hélas d'avoir à défendre cette politique de protection et de valorisation devant les tribunaux...

CONSTERNANT!

Écrit par : Philippe CLERIS | mercredi, 14 juillet 2010

Oui, il est temps de créer cette association de défense du patrimoine caennais pour stopper cette extension galopante du béton dans tous les quartiers.

Écrit par : Burger | mercredi, 24 novembre 2010

Les commentaires sont fermés.