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mardi, 15 mars 2011

Cantonales sur Caen 1, les « Tournesols » s’invitent à la fête…

  Le bienheureux Xavier,
adjoint au maire
et martyr autoproclamé

Le petit saint du jour s’appelle Xavier, LE COUTOUR de patronyme. Ce prénom serait d’origine basque, dérivé de « Etchaberri » qui signifie paraît-il "maison neuve". Cela tombe bien (d’aucuns verront là sans doute la manifestation de quelque secrète intention divine). Mais Jacques de Voragine ayant depuis plus de sept siècles mis un point final à sa Légende Dorée, il revenait à l’intéressé de rédiger lui-même, sur le mode hagiographique bien entendu, le récit de sa vie et de son œuvre. Il s’est avec bonheur attelé à la tâche par un premier écrit du 27 février 2011, adressé aux riverains de la rue Lucien Nelle à Venoix. Pour savourer le jésuitisme de cette Lettre Ouverte, on cliquera avec profit sur le lien suivant :

XLC lettre ouverte 27-02-2011.pdf

Sans oublier à l’occasion que « Saint Xavier, surnommé l’apôtre des Indes, fut un des premiers disciples de saint Ignace de Loyola. » (Voltaire, Dictionnaire philosophique).


« Semblant oublier la parole donnée »

Quelle est donc l’ignoble agression dont notre ami Xavier est l’innocente victime ? Trois lignes bien anodines parues dans l’édition de Ouest-France du 26 février.
Après avoir rappelé l’appui apporté par Xavier LE COUTOUR, alors élu d’opposition, aux occupants des résidences Roncevaux et Ségur opposés au projet « Tournesols » de la Sarl Van Gogh (voir par ailleurs sur ce blog), une résidente, Mme Noël, y souligne que « … l’actuel adjoint à l’urbanisme a, sans hésitation, signé le permis, semblant oublier la parole donnée ». Etre accusé d’inconstance, quel coup assurément injuste, et terrible !

Xavier LE COUTOUR, riverains de la rue Lucien Nelle à Venoix, résidences Roncevaux et Ségur, les Tournesols de la Sarl Van Gogh, Luc DUNCOMBE, Philippe DURON, Apsys, Bouygues, Eiffage, Nexity, Safaur, Sedelka, Daniel-Charles BADACHE

« Accusé de trahir les idées que je défendais jadis »

Pour la victime de cette gravissime mise en cause, cela méritait sans doute un démenti immédiat, et cinglant. Mais il ne faut pas toujours en faire trop. Jadis n’est en fait que naguère, c’était il y a trois ans tout au plus. Et la grandiloquence du propos a des effets bizarres quand on en fait un usage aussi décalé. Trahison, fidélité, respect du droit, légitimité du débat politique, que de grands mots !… Allons, allons, cher ami, vous ne briguez qu’une place de conseiller général, personne ne vous demande de mourir en martyr, pour des idées, quelles qu’elles soient… Et qui s’agissant des vôtres présentent d’ailleurs la particularité d’être maintenant extraordinairement proches de celles de votre principal adversaire dans cette affaire de cantonales, quand il occupait à l’hôtel de ville le poste auquel vous l’avez aujourd’hui remplacé.  Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente…


Le vrai, le faux…

Il y a quand même du vrai dans la Lettre Ouverte du citoyen LE COUTOUR aux électeurs de la rue Lucien Nelle. Il est vrai que l’équipe municipale précédente (avec Luc DUNCOMBE à l’urbanisme) a par trois fois refusé d’accorder le permis de construire sollicité par la Sarl Van Gogh de M. BLANDIN. Sans doute pas pour faire plaisir à M. LE COUTOUR. Mais tout simplement parce que ce projet était l’exemple même de l’aberration permise par le plan d’occupation des sols (POS) adopté quelques années plus tôt (en décembre 2000). Et sans pouvoir bien évidemment tirer argument de cette aberration du POS communal pour refuser d’accorder le permis.
Il est vrai aussi que ce litige sans fin, mené au fusil à tirer dans les coins, a fini par lasser les juges administratifs. Mais il est faux de prétendre que le litige ait été définitivement tranché en justice. Notre « élu en responsabilité » ignorerait-il l’existence du Conseil d’Etat ? C’est en fait la nouvelle municipalité DURON qui a décidé d’abandonner le combat, décision qu’on se gardera de critiquer, puisqu’elle permettait aux riverains de reprendre le flambeau, avec des arguments comme l’illégalité des dispositions du POS, soulevée par voie d’exception…


…et l’absence de suite dans les idées.

Ce renversement de situation mettait toutefois la commune dans l’obligation de défendre un permis et un projet dont Xavier LE COUTOUR dit lui-même qu’il l’a « toujours pensé peu adapté à son environnement ». Ce qui est assurément un euphémisme (estampillé radical, notre homme est un modéré). Mais il y a défendre et défendre. Il est inutile de faire du zèle, quand un projet fait l’unanimité contre lui (à l’exception du promoteur, bien entendu). Rien n’interdisait donc à la commune de reconnaître, dans sa défense obligée d’une décision délivrée contre son gré, le caractère inadéquat de certaines dispositions de son POS…
Par ailleurs, rien n’interdisait non plus à la municipalité de toiletter sans tarder les dispositions en cause de ce POS, à l’occasion d’un des multiples bricolages dont ce document a fait l’objet depuis l’arrivée aux affaires de Philippe DURON et Xavier LE COUTOUR. Dès mai-juin 2008, nous avions même proposé à ce dernier le texte des petites modifications à apporter aux articles litigieux pour interdire le renouvellement d’autres projets aussi aberrants que celui des « Tournesols ». Mais, l’élection passée, nous sommes très rapidement devenus persona non grata. Et les modifications du POS de ces trois dernières années se sont faites au profit des Apsys, Bouygues, Eiffage, Nexity, Safaur, Sedelka, et j’en passe.


Triste foire électorale à Caen 1…

 Voilà pourquoi Xavier LE COUTOUR  a sans doute tort de vouloir jouer au martyr.
Il est par contre à sa place dans cette farce qui se joue sur le 1er canton, candidat pour 3 ans aux pantoufles départementales de Luc DUNCOMBE, le représentant local de l’autre parti radical, celui de BORLOO, et l’écolo auquel on doit le comblement des carrières de Beaulieu avec les mâchefers de l’usine d’incinération d’ordures ménagères de Colombelles (entre autres cochonneries).
En bonne compagnie sur la ligne de départ aux côtés d’un retraité nationaliste, d’un banquier démocrate, d’un second maire-adjoint « père au foyer », d’un troisième républicain et citoyen, d’un étudiant communiste, et d’un ancien DRH de France-Télécom, candidat PS méritant pour avoir été le challenger de DUNCOMBE en 2004, et n’avoir été battu que d’une voix.
Il ne manquera que Daniel-Charles BADACHE, un temps candidat de la « Gauche moderne », le parti de Jean-Marie BOCKEL dont la « modernité » est d’être paraît-il l’aile gauche du sarkozysme. Il n’a pas voulu prendre à son ami Luc les quelques voix qui pourraient lui manquer pour faire l’appoint.
 
Pendant ce temps-là les centrales nucléaires nippones n’en finissent pas de se déglinguer, et un colonel lybien massacre son peuple…