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lundi, 24 août 2009

Miel de Caen...


Les abeilles du Bourg-l'Abbesse


Sic tua Cyrneas fugiant exmina taxos...          
Oh ! puissent tes essaims éviter l'if de Corse...

(Les Bucoliques de Virgile, traduction de Paul Valéry,
Oeuvres Tome 1, Ed. de la Pléiade, p. 274-275)


Le marché du dimanche, place Courtonne, est une de ces fêtes populaires spontanées telles que ne pourraient rêver d'en organiser ceux qui ont reçu mandat de gérer, au nom de leurs concitoyens, la banalité du quotidien, et ce qui permet d'en oublier un moment la dureté. Il n'est plus sûr moyen, en effet, de s'assurer aujourd'hui une existence politique, que par l'invention d'une fête. La Fête de la Musique et la carrière de son promoteur en sont un bel exemple. La recette n'est pas nouvelle (« Du pain et des jeux »), mais l'exercice n'est pas sans risque. Rendez-vous pour en juger à la Fête du Port, rebaptisée Fête de la Presqu'île, les 12 et 13 septembre prochains...


Des ruches rue Manissier...

Mais revenons place Courtonne, sous le beau soleil de ce dimanche 23 août. On trouve de tout sur ce marché, mieux qu'à la Samaritaine, ce qui en fait aussi la grande surface commerciale la mieux achalandée de l'agglomération, la plus vivante et la plus colorée.
On y trouve de tout, vous dis-je, y compris les produits les plus inattendus, comme ce miel récolté à deux pas de là, rue Manissier, cette rue fort pentue qui mène à l'Abbaye aux Dames, et dessine la barre oblique du Z dont la rue Basse et la rue Haute forment respectivement la base et le sommet.


Proscrire Taxus cyrneus, et autres toxiques...

Un apiculteur au coeur de notre ville ? En voilà une bonne nouvelle... Les abeilles aident à la pollinisation des arbres fruitiers, de la végétation en général, et des fleurs des maisons alentours, ce dont les riverains ne peuvent (gratuitement) que tirer avantage. Car si on considère habituellement que les abeilles prélèvent leur précieux butin sur une zone de butinage de 5 km, elles n'iront pas chercher ailleurs ce qu'elles trouvent à proximité. Mais en contrepartie du travail gratuitement fourni, il faudra aussi demander au jardinier amateur (comme aux services municipaux des espaces verts) de proscrire absolument l'usage de tous produits chimiques de traitement. Car un pesticide déposé sur un rosier migre aussi sur les arbres et arbustes voisins, sur la végétation en général, et il risque alors d'empoisonner les travailleuses bénévoles de l'environnement (on en retrouvera aussi des traces dans l'eau). Il existe des produits naturels sans risque sur les abeilles, connus de longue date. On en trouve même, paraît-il, en vente dans les jardineries...


Abeilles des villes...

Les abeilles en zones urbaines ne sont pas une nouveauté: le toit de l'Opéra de Paris en accueille depuis de nombreuses années. A Longjumeau, très symboliquement, trois ruches sont depuis quelques temps installées sur le toit de l'Hôtel de Ville.
Les abeilles ne font courir aucun risque aux populations alentour. Elles ne piquent que si on vandalise leur habitat ou si elles sont en danger. Elles ne sont pas agressives et, à l'inverse des guêpes, ne sont pas non plus attirées par les odeurs sucrées des repas de plein air. On peut en outre  prendre la précaution d'installer les ruches le dos aux habitations riveraines, afin que les abeilles, qui prennent leur envol face à l'ouverture de leur ruche, se dirigent en priorité vers les arbres fruitiers et les plantes mellifères de leurs zones de butinage.
Des zones qu'il convient aussi de protéger, soit dit en passant, sans chercher systématiquement à les réduire et à les bétonner, au nom de je ne sais quelle prétendue absence d'opportunités foncières sur le territoire communal...
L'homme aussi a besoin de jardins, publics ou non. Y a-t-il meilleur indicateur de la qualité de son environnement que la présence d'abeilles en ville ? Rappelons qu'« Essaim » se dit en latin « examen » (génitif « examinis »); c'est assez dire que les abeilles se chargent du contrôle de qualité. A l'oeil.

PS : Le miel est excellent, mais il n'y en aura peut-être pas pour tout le monde...


Sur les expériences concluantes menées à Longjumeau,
voir le lien vers un document dont je me suis largement inspiré:

http://www.mairie-longjumeau.fr/Developpement-durable/20-...


Par ailleurs, pour ceux que rebute le latin, j'ai trouvé un dédommagement: la vidéo d'une petite chanson, dont la compréhension ne demande pas d'effort intellectuel surhumain, et qui fait bien rire mon petit-fils, qui n'a encore qu'un an (la belle excuse !) ...

 

 

 

 

 

dimanche, 19 avril 2009

C’était hier et c’est demain: Caron-Ozanne 1975-1976...

 

un livre + un film

Caron-Ozanne et Lip

au Lux le 30 avril

LUX soirée Caron-Lip.JPG

pour le livre,cliquer sur le lien ci-dessous

Caron-Ozanne 75-77.pdf

 

 

Caron-Ozanne,

on occupe, on imprime !

(juin 1975 - mai 1976)

Caen, le jeudi 5 juin 1975, les travailleurs de l’imprimerie Caron-Ozanne décident, par 73 voix contre 30, d’occuper les locaux de l’entreprise pour s’opposer au plan de 48 licenciements (le tiers des effectifs), qui leur a été annoncé le matin même par le directeur.

C’est le début d’une aventure qui va durer onze mois, et ne s’achève que dans la nuit du 19 au 20 mai 1976, par une intervention policière.

Onze mois pendant lesquels patronat et pouvoirs publics jouent le pourrissement de la grève. Mais d’abord onze mois traversés de débats qui traduisent bien le climat de l’époque. Débats de nature syndicale, d’abord, entre une CGT très « courroie de transmission » d’un PCF pas encore revenu d’URSS, et une CFDT régionale très à la gauche de ses propres instances nationales. Et c’est aussi onze mois traversés de débats d’une nature un peu différente, politiques et sociétaux. Questions clairement politiques, qu’on se l’avoue ou qu’on préfère le nier, avec la présence dans ou autour de ce conflit de toutes les forces présentes à l’époque dans la gauche caennaise, des autogestionnaires du PSU aux maos et aux trotskistes de toutes obédiences, des antinucléaires et des écolos aux féministes, de Témoignage Chrétien au Planning Familial...  C’est enfin la vie quotidienne dans une entreprise occupée, jour et nuit. La vie des gens, et parfois la fête aussi...

Lire la suite :

Caron-Ozanne, 350 jours d'occupation.doc

 

Interview (et images vidéo d'époque) :

http://www.dailymotion.com/video/x90ynw_caronozanne_news

 

 

 

samedi, 29 novembre 2008

Un air populaire…

 

Folk and Country Music

 

Qu’est-ce qu’elle a, mais qu’est-ce qu’elle a donc, ma p’tite chanson ?

Ce qui est sûr, c’est qu’on ne l’entend plus guère, depuis longtemps. Plus à la mode. Dommage, car elle me semble d’actualité, par les temps qui courent…

J’en ai trouvé par hasard une version qui me plaît bien, que je vous laisse découvrir…