samedi, 25 février 2012
De l’utilité des prétendues menaces terroristes en période électorale
Les belles enquêtes de MAM et Guéant
Michèle Alliot-Marie est passée à la trappe, victime de ses amitiés tunisiennes (auxquelles, au-delà des banales questions d’argent, elle devait peut-être une bonne part de ses incontestables compétences policières), mais Claude Guéant veille au grain.
Ces éminents disciples, avec Brice Hortefeux, du ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac, l’homme du Karcher et de l’état d’urgence (le bien nommé Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa), peuvent s’enorgueillir, entre autres, de deux grands faits d’armes : l’affaire du corbeau de Saint Pons de Thomières pour l’une, et celle de Tarnac, dite affaire Coupat ou des sabotages de TGV, pour l’autre.
Terrorisme et épicerie
Cela faisait des mois et des mois qu’on n’avait plus entendu parler de Tarnac, de Julien Coupat et de ses amis. Mais Guéant, premier agent électoral de son maître, tisonne avec conviction les braises menaçant de s’éteindre, raisonne bien creux et bien bas sur la valeur respective des civilisations, s’efforce de ranimer le Kulturkampf et l’islamophobie, et de terroriser le petit peuple d’extrême droite par un dénombrement qui se veut précis des bandes de jeunes voyous censées sévir sur tout le territoire…
C’est donc sans doute à l’imminence d’échéances électorales majeures qu’on doit la réactivation du dossier Coupat.
Notre police anti-terroriste (la meilleure du monde assurément) qui surveillait étroitement les épiciers de Tarnac dès les premiers mois de 2008 (écoutes, interception de courriels, microcaméras, filatures… jusque sur les lieux du crime à Dhuisy, Seine et Marne !) assiège littéralement, le 11 novembre de la même année, le village de Tarnac (Corrèze), 327 habitants…
Gardes à vue prolongées (sous l’accusation de terrorisme), incarcérations, déclarations fracassantes des autorités… Et puis plus rien pendant plus de trois ans. Plus rien de sérieux. Sinon pour démontrer l’étonnante absence de preuves matérielles dans le dossier de l’accusation. Le Monde, dans son éditorial du 17 mars 2009, soulignait qu’en l’absence de flagrant délit, d’aveux, et même d’indices, « la justice et les enquêteurs se doivent [de] répondre rapidement. Sauf à accréditer le sentiment croissant que cette affaire est artificielle, effectivement absurde, donc profondément choquante. »
Un journaliste de l’Est Républicain, Marcel Gay, a consacré un livre à cette affaire (Le Coup de Tarnac). Sa conclusion est que « Julien Coupat et ses amis sont devenus bien malgré eux les symboles de la dérive sécuritaire du pouvoir ».
photo piquée sur le site de la Fédération Anarchiste, groupe de Béthune
Dupont et Dupond sur la piste du capitaine Crochet
Heureusement, Guéant veille. Et fort opportunément, jeudi dernier, la Sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) arrête à Rouen un forgeron trentenaire, fils de forgeron, soupçonné d’avoir fabriqué les crochets utilisés lors du sabotage de la ligne TGV, en 2008 à Dhuisy.
Un site mal-pensant (Le Jura libertaire) relate l’information sous le titre suivant : « Dupont et Dupond ont attrapé un nouvel innocent suspecté d’être le fameux capitaine Crochet »
J’ai lu ou entendu quelque part qu’un de nos fins limiers, après fouille de l’atelier paternel, avait déclaré à la presse qu’il y avait là tout ce qu’il fallait pour fabriquer les fameux crochets. La moindre des choses sans doute. L’Amérique des séries télévisées nous envie notre police scientifique…
Poulets et corvidés des Hauts-Cantons du Languedoc
Mais que fait la police ? comme on l’entend dire souvent du côté de la France d’en bas. Elle arrête un forgeron, l’interroge et le relâche. Faute de mieux. Parions qu’après des années de vide, et le départ de l’histrion en chef, l’affaire Coupat finira en eau de boudin. Il suffira à M. Guéant qu’elle ait été utile au racolage de quelques voix susceptibles de manquer à son poulain.
Car cette histoire en rappelle furieusement une autre…
Le 3 septembre 2009 à 6 heures du matin, quelques 150 policiers investissent Saint Pons de Thomières, chef-lieu de canton de 2121 habitants. Est-ce la guerre ? Non bien sûr. Il s’agit de trouver le ou les auteurs d’une trentaine de lettres de menaces, accompagnées d'une balle de gros calibre, toutes signées d'une mystérieuse "cellule 34", postées de l'Hérault, et adressées à diverses personnalités politiques, au nombre desquelles Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa (Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, supervise lui-même l’enquête confiée à la SDAT).
Onze personnes sont placées en garde à vue, et presque autant perquisitionnées à leur domicile. Après 62 heures d'interrogatoires poussés pour certains (un architecte, un notaire, un buraliste, un chirurgien-dentiste et un plombier, aucun raton-laveur), force est de constater que le "corbeau" n'est pas parmi elles. Un suspect avouant être en partie l'auteur de ces lettres sera d'ailleurs arrêté deux semaines plus tard à Hérépian…
Mais les victimes de cette sinistre farce ne manquent pas d’humour. Pour fêter le premier anniversaire de leur mésaventure, ils ont organisé une « Fête des Poulets », avec tir matinal de pétards à… corbeaux, et défilé jusqu’à la gendarmerie avec une cage contenant trois beaux poulets fermiers.
Marcel Caron et Pierre Blondeau, deux des ex-gardés à vue ont également écrit un livre : «Garde à vue. L'affaire du corbeau à Saint-Pons-de-Thomières» (prix 12 €, La Cigale, 3 Route de Castres 34220 Saint-Pons, lacigale.stpons(at)orange.fr)
Dites-moi, ça coûte combien 150 flics en déplacement, avec les primes ? Et tout le reste, les enquêtes qui n’en finissent pas et ne servent à rien, le parquet anti-terroriste et ses juges d’instruction ? Plus cher que les cachets des figurants des virées présidentielles et ministérielles ? Plus cher que la protection des chers enfants du Prince ? Et c’est pas les Pakistanais qui payent, ni cette chère Mme Bettencourt…
Nicolas Sarközy, Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie, Claude Guéant, et j’en passe, si j’étais un flic de la base (il y en a, n’en doutons pas, beaucoup de raisonnables, de respectueux du droit, de la dignité humaine et de la démocratie), et bien, si j’étais flic, j’aurais honte d’avoir de pareils chefs.
Sources et compléments
A voir sur "Caennais si vous saviez"
Tarnac, Coupat, etc.
http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/tarnac-un-forgeron-en-garde-a-vue-dans-l-affaire-des-sabotages-188240.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Coupat
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/11/tarnac-retour-sur-deux-ans-d-enquete_1438023_3224.html
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/l-affaire-coupat_761302.html
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/de-la-menace-anarcho-autonome-a-l-affaire-coupat_929224.html
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/un-fiasco-et-un-scandale_830920.html
Les faux corbeaux de Saint Pons de Thomières
http://saintponsdethomieres.blogs.midilibre.com/tag/affaire%20du%20corbeau
http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/23/892919-saint-pons-de-thomieres-les-faux-corbeaux-contre-les-renards.html
http://www.liberation.fr/societe/0101589042-la-traque-au-corbeau-fait-chou-blanc
http://www.liberation.fr/societe/0101588964-les-etranges-suspects-de-la-cellule-34
19:23 Écrit par Bruno dans Les exploits du national-sarkozysme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : michèle alliot-marie, claude guéant, brice hortefeux, jacques chirac, nicolas sarközy de nagy-bocsa, saint pons de thomières, tarnac, julien coupat, kulturkampf, dhuisy, marcel gay, le coup de tarnac, sous-direction de la lutte antiterroriste (sdat), le jura libertaire, liliane bettancourt
mardi, 27 janvier 2009
Les délires sécuritaires du pouvoir sarkozyste
L’UMP, le « terrorisme »
et les extra-terrestres...
Pour faire de nos jours un homme (ou une femme) politique présentable il suffit, c’est couramment admis, de disposer de l’équipement intellectuel du maquignon, ou pour user d’un vocable moins daté, compte tenu de la moindre attractivité des foires aux bestiaux dans le monde d’aujourd’hui, du commercial performant, comme celui qui parvient aisément à vendre des encyclopédies en douze volumes à des familles victimes du surendettement, de préférence dans des zones où l’illettrisme fait des ravages.
Une gueule (la petitesse n’est pas un obstacle), un avis sur tout (modifiable à tout moment), du toupet, de la faconde, comme garantie de compétence un argumentaire schématique, discrètement émaillé de termes empruntés à des disciplines supposées ardues, un parcours familial ou sentimental dont, au besoin, on aura pris soin de faire connaître à la presse tout l’intérêt... et voilà notre homme (ou notre femme) sur orbite, ministérielle ou présidentielle.
MAM pur produit UMP
Loin de moi l’idée que notre ministre de l’Intérieur, Michèle ALLIOT-MARIE dite MAM, puisse être incapable des performances intellectuelles moyennes des adhérents de l’UMP, parti dit de rassemblement si l’on se réfère à la vulgate gaulliste, dont elle fut un temps la surveillante générale.
L’UMP, ce n’est d’ailleurs plus un rassemblement, c’est un grand bric-à-brac, soit dit en passant. Après avoir récupéré en 2007 ceux qui avaient cru à l’avenir de la maison LE PEN (et/ou leurs électeurs), comme après quarante ans d’épisodes UDR et RPR tout aussi glorieux, assimilant les adorateurs de la croix de Lorraine à autant de trafiquants de fausses reliques, ne voilà-t-il pas que l’UMP intègre BESSON l’apostat, digne successeur de Brice HORTEFEUX au ministère de la pureté nationale.
On ne demande pas il est vrai aux élus ou aux adhérents de l’UMP de penser par eux-mêmes. Un peuple, un parti, un chef, telle est la devise. On ne veut voir qu’une seule tête, vide ou brûlée de préférence. Pour le reste, mange ta soupe et tais-toi. Et De Gaulle là-dedans ?, aurait dit Jacques CHANCEL...
Michèle ALLIOT-MARIE, disais-je donc, me déçoit quelque peu ces temps-ci. Je n’en attendais certes pas des fulgurances, compte tenu de son parcours, de l’action et du discours qu’on attend d’elle en « haut » lieu, au poste qu’elle occupe en tant que clone de l’homme au Karcher, poursuivant tel Poutine l’ennemi intérieur jusque dans les chiottes. Un clone triste d’ailleurs, à la voix aigre de vieille pionne.
La campagne de Corrèze
Mais la bouffonnerie a dépassé les limites quand MAM, 90 ans jour pour jour après l’armistice de Rethondes, a fait déferler ses hordes sécuritaires encagoulées sur un paisible village de Corrèze, base arrière supposée du « terrorisme » national et international. Et déclaré illico coupables de ce crime (et d’appartenance à une « ultra-gauche autonome » extrêmement dangereuse) les interpellés du petit matin.
On connaît l’histoire, la presse était là dès le début (quel flair !), et ne s’est pas privée de détailler par le menu l’inventaire des pièces à conviction saisies à Tarnac (les oeuvres complètes de Hergé, un moulin-à-légumes-de-modèle-ancien-ayant-pu-servir-à, un rouleau de fil de fer et des tenailles, divers autres objets et imprimés, sans oublier un raton-laveur apprivoisé et sa cage).
Cette histoire, je ne vous la raconte donc pas. Car les gens de Tarnac (qui ne sont pas tous des militants patentés de l’« ultra-gauche autonome », chère à Michèle ALLIOT-BATMAN) ont ouvert sur internet un site dédié à ce spectaculaire épisode de la guerre contre les forces du Mal. C’est qu’ils aiment bien leurs épiciers, et souffrent de voir que l’un d’eux est encore embastillé deux mois plus tard, alors même que le dossier semble désespérément vide, et que des juges indépendants ont pu vouloir le libérer. Mais c’était sans compter sur le parquet, et les dents qui le rayent...
Il est donc recommandé de faire une petite visite à ce site, à l’adresse suivante: http://www.soutien11novembre.org/
On y trouve aussi (au format PDF) les 3 premiers numéros des Echos de la Taïga, que l’on peut ainsi imprimer facilement, et diffuser. Le second est excellent (très instructif sur ce qui nous pend au bout du nez, si nous laissons faire Sarko et les siens). En ce qui concerne le troisième, et dernier paru, le lien suivant y mène tout droit, pour ceux qui n’aiment pas chercher :
http://www.soutien11novembre.org/IMG/pdf/Taiga3-2.pdf
Sabotage du service public sur le Paris-Caen-Cherbourg
Cette histoire de prétendus saboteurs de caténaires me laisse songeur.
Une de mes filles, alors étudiante à Paris, revenait il y a peu tous les week-ends à Caen. Une fois sur deux (ou sur trois, soyons magnanimes), le train avait un sérieux retard: un quart d’heure, une demi-heure, et de temps en temps plus d’une heure. Une fois, il nous a même fallu faire le guet pendant plus de trois heures dans une gare vide, sans pouvoir obtenir la moindre information. Et à trois heures du matin, pas de TVR, pas de bus, pas de taxi. Démerdez-vous. Ces problèmes n’avaient jamais pour cause la moindre grève de cheminots (ça se sait tout de même d’avance). Non, c’était un moteur qui crame, une caténaire qui flanche, du bétail divaguant, un sanglier suicidaire, etc. Nous, on trouvait ça curieux. On avait connu dans les années 70 les turbotrains mettant Caen à deux heures de la capitale. Puis on avait à grands frais électrifié la ligne, ce qui, paraît-il... mettait Caen à nouveau à deux heures de Paris...
Alors ? Aujourd’hui le Conseil Régional se fâche, et menace de ne pas payer son écot à la SNCF, pour cause de service dégradé. Les mauvaises langues mettront sans doute cette dégradation sur le compte des réductions de moyens et d’effectifs, évoquant sournoisement le fonctionnement défectueux des chemins de fer anglais, privatisés par Mrs Thatcher. Et si la SNCF n’y était pour rien ? Et si c’était le terrorisme, la cause de tous nos maux?
AZF: Gros Loup court toujours.
Mais que fait donc Suzy ?
L’histoire des prétendus « terroristes » de Tarnac me fait surtout penser à un autre épisode du même genre, à la veille d’élections en 2004 (les 21 et 28 mars), à l’époque où le ministre de l’Intérieur s’appelait Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Un ministre de l’Intérieur, ça dirige l’action de la police, et ça s’occupe aussi des élections.
Le 21 février 2004, il y a donc bientôt cinq ans, les fins limiers de l’actuel Président trouvaient, sur la ligne Paris-Toulouse, un Tupperware rempli d’un mélange explosif concocté à base de fuel et de nitrate d’ammonium (information sans doute donnée par la presse dans un louable souci de vulgarisation). Cette trouvaille ne devait rien au hasard, puisque c’était sur les indications d’un mystérieux groupe AZF qu’on avait pu récupérer l’engin, pour aller le faire exploser ailleurs, histoire de constater qu’il pouvait faire des dégâts.
Dix jours plus tard, les autorités affirmaient tout ignorer des auteurs de cette inquiétante mascarade. Dix jours plus tard (un peu tard si l’alerte était sérieuse), le P.D.G. de la SNCF (était-ce déjà Anne-Marie IDRAC, épouse d’un ancien préfet du Calvados, et elle-même ancien ministre UMP ?) faisait inspecter 32.000 km de voies par dix bons milliers de cheminots (lesquels, comme tout le monde, avaient appris la nouvelle le 3 mars, par la radio ou la télé !).
La presse disait aussi que ces gens d’AZF écrivaient beaucoup à Chirac et à Sarko, et ce depuis la mi-décembre 2003. Qu’on se téléphonait, entre eux et les autorités. Qu’on communiquait via les petites annonces coquines de Libé. On nous donnait même les noms de code: Gros Loup, Suzy, etc... (superbe idée de scénario pour un ultime album d’Hergé, après le Congo et les Soviets: Tintin et le chantage au Tupperware).
Dupond et Dupont mènent l’enquête
Est-ce que par hasard ils n’utilisaient pas aussi un téléphone fixe, plutôt qu’un portable ? Avec l’affichage du numéro et un annuaire inversé, petites merveilles de la technologie moderne (en vente libre, comme les Tupperware), on aurait sans doute pu soulever un coin du voile. Las, on sait que la police française manque cruellement de moyens. Dupond et Dupont menèrent donc l’enquête, assistés par 600 de leurs collègues, paraît-il. Et ne trouvèrent rien.
Après une tentative ratée de remise de rançon, AZF annonçait par communiqué une trêve unilatérale: « conscient de ses faiblesses technologiques, logistiques et autres, AZF suspend son action durant le temps nécessaire pour y remédier… Sans rancune et à bientôt ! ».
De pâles imitateurs tentèrent bien par la suite de reprendre l’affaire à leur compte (octobre 2004, mars 2005, avril 2006, mars 2007), mais le coeur n’y était plus. C’est amusant de crier au loup, mais ça finit par lasser. Ni les autorités judiciaires ni la police ne prirent paraît-il l'affaire de 2007 au sérieux, mais elle fut néanmoins confiée au parquet antiterroriste de Paris. Faut rien perdre...
La Planète UMP et les extra-terrestres...
Si la police de Nicolas Sarközy, si efficace dans la remise en ordre des banlieues à grand renfort de procédures d’exception (l’état d’urgence de 2005), n’est pas venue à bout du mystère AZF, et semble aujourd’hui patauger lamentablement dans l’affaire des épiciers de Tarnac, c’est peut-être que l’affaire est d’une tout autre dimension... la quatrième.
Un certain Jean-Charles DUBOC de Fécamp, inconditionnel soutien de Sarko pour les présidentielles de 2007, très islamophobe et par ailleurs ancien pilote professionnel ayant aux commandes de son avion croisé des OVNI (ce qui n’est sans doute pas incompatible), l’explique longuement sur le site Planète UMP.
On peut d’abord y prendre connaissance des messages adressés par Gros Loup à Suzy en mars 2004 (c’est beau comme les Centuries de Michel de Notredame, dit Nostradamus). On a droit aussi à leur traduction, et à une longue exégèse de ces textes et autres productions du groupe AZF.
Notre homme y formule plusieurs hypothèses dont MAM pourrait avec profit confier l’exploitation à ses services.
La première de ces hypothèses est que le groupe AZF serait la couverture d’un groupe de militaires (d’un service de renseignement, la DGSE si j’ai bien compris), révoltés par d’odieuses malversations de Mitterrand, lequel aurait détourné des sommes importantes versées à la France pour prix de sa participation après la première guerre du Golfe. Le mobile est farfelu certes, mais l’hypothèse de base (que son auteur écarte, parce que contraire à la légendaire fidélité des militaires à leur devoir) l’est moins. Un militaire, c’est fait pour obéir aux ordres, précisément.
C’est pourtant à une seconde hypothèse que va la préférence du sieur DUBOC, celle des extra-terrestres de la planète Ummo, qui depuis 40 ans envoient des lettres à des citoyens espagnols et français pour les avertir de la déplorable moralité des grands de ce monde...
Il convient donc de vérifier que Julien COUPAT, épicier à Tarnac, ne vient pas de la planète Ummo, et de le libérer sans tarder, s’il peut justifier sans doute aucun de son ascendance terrienne.
Quant à la planète UMP et à ses satellites, on est heureux de les voir peuplés d’esprits aussi éclairés que le Chef, sa fondée de pouvoir à l’Intérieur, et M. Jean-Charles DUBOC de Fécamp.
Sources:
- Un débat surréaliste sur Planète UMP (à voir absolument, on n’a pas tous les jours l’occasion de rigoler): http://www.planete-ump.fr/t1045-Reapparition-du-groupe-AZF.htm
- Sur l’affaire AZF (de 2004 à 2007), quelques adresses à consulter
http://www.apprendre-en-ligne.net/crypto/stegano/suzy.html
http://www.ladepeche.fr/Dossiers-Chantage-Groupe-AZF-c487...
http://www.ladepeche.fr/article/2004/03/09/283271-AZF-jeu...
http://www.europe1.fr/Info/Archives/2007/Alerte-a-la-bomb...
- Sur l’affaire de Tarnac, on trouve des infos partout. Pour un début, on peut voir :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/23/plusieur...
23:34 Écrit par Bruno dans Les exploits du national-sarkozysme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michèle alliot-marie, tarnac, azf, planete ump, jean-charles duboc