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dimanche, 27 novembre 2011

I like Ikea, ou la Suède en kit...

Ikea, pourquoi pas. Mais est-ce bien autre chose, au fond, que ses concurrents de la périphérie de nos villes, qui vendent eux aussi quatre bouts de bois, sagement rangés dans un carton ? Et son arrivée à Fleury méritait-elle un tel tapage, auquel se sont bien sûr prêtés les politiques et les médias ?
Et puis la Suède, c’est peut-être, aussi, autre chose que des clichés, ou qu’un buffet suédois au restau d’un hypermarché (gravad lax, sill vitlök, köttbullar, pepparkakor, glögg, et j’en passe). C’est peut-être, aussi, Strindberg, Bergman, ou ce Jean Baptiste Jules Bernadotte (1763-1844), fils d’avocat, devenu maréchal d’empire, et enfin roi de Suède et de Norvège. C’est sans doute aussi Carl Michael Bellman, son contemporain, que le hasard a fait échouer il y a une quarantaine d’année sur mon électrophone, sous la forme d’un 33 tours « His master voice » de 15 titres, interprétés par Sven Bertil Taube…

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Carl Michael Bellman

Carl Michael Bellman (1740-1795) est un auteur suédois resté très populaire dans son pays. Il y est surtout connu pour ses chansons, chansons à boire pour l’essentiel, et évidemment quelque peu paillardes aussi (Fredmans sänger och epistlar, Épîtres et Chansons de Fredman, recueils publiés en 1790 et 1791).
Les airs sont souvent empruntés aux chansons et œuvres lyriques en vogue à l’époque. On les reconnaîtra à l’occasion, comme dans l’Epître n° 48 « Solen glimmar blank och trind » (lien en annexe).
Voilà donc ce que je vous propose: 3 morceaux pour le prix de 2, l’Epître n° 2 « Nå skruva fiolen » par Fred Åkerström, pour commencer, puis l’Epître n° 21 « Skyarna tjockna » par Sven Bertil Taube, et enfin l’Epître n° 1 « Gutår båd natt och dag ».
Vous en trouverez d’autres sur la toile, si cela vous plait…






Plus d’infos sur notre ami Carl Michael (biographie, discographie, interprétations par différents artistes) sur le site de la Bellmanssällskapet :  
http://www.bellman.org/website_french/index.html

On trouvera par ailleurs les textes des chansons à l’adresse suivante :
http://sv.wikisource.org/wiki/Fredmans_epistlar

Epître n° 48 « Solen glimmar blank och trind »
http://www.youtube.com/watch?v=EwV5jIe5WDs&feature=related



Epistel 43 « Värm mer öl och bröd »
http://www.youtube.com/watch?v=HZnEluhTSiI

« Vila vid denna källa »
http://www.youtube.com/watch?v=pbp26wfjpV0

« Käraste bröder, systrar och vänner »
http://www.youtube.com/watch?v=FSZ9Zu7GeiY

« Liksom en herdinna »
http://www.youtube.com/watch?v=k6HfnLvdQUE

Epistel 67 « Till mutter på tuppen »
http://www.juzp.net/Si9m6TzPycXGq

Epistel 72
http://www.youtube.com/watch?v=EruZfCMrXqQ&NR=1

Epistel 31
http://www.youtube.com/watch?v=Qn05nb7wde8
 
Epistel 33 « Stolta stad »
http://www.youtube.com/watch?v=exGY8odzARo&feature=related

Epistel 7 « Fram med basfiolen »
http://www.youtube.com/watch?v=AJ6vOa9G_tk

 

 

 

 

dimanche, 30 octobre 2011

Les varègues sont à Fleury ce que les algues vertes sont au littoral breton…

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Mon village à l’heure suédoise…

Déjà attesté en 1077 sous le nom d’Alemannia, en mémoire d’une garnison d’Alamans ici présents au IVème siècle, à l’arrière du litus saxonicum (sorte de Mur de l’Atlantique de l’époque), le village d’Allemagne prit officiellement le nom de Fleury-sur-Orne pendant cette guerre qu’on a dit grande (et surtout bien massacrante), en vertu d’un décret du 12 avril 1917.
C’est donc près d’un siècle plus tard que les varègues débarquent à Fleury pour y installer un comptoir commercial, barbouillant de bleu et de jaune un territoire naguère mieux connu comme une terre rouge.

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Afin de fêter dignement cet évènement imminent, et rappelant à l’occasion que l’expo « Russie viking » lèvera l’ancre lundi soir 31 octobre, j’ai cru bon de vous proposer un chant populaire venu des rives de la Baltique.
Il vous suffira de tourner le bouton (et de brancher vos haut-parleurs) pour ouïr, en suédois, « Sådan är kapitalismen », interprété par Fred Åkerström.



Les petits curieux voudront bien sûr savoir de quoi il retourne, et c’est pourquoi je leur livre bien volontiers le texte original, en danois, de Per Dich (texte de 1966, sur un air traditionnel anglais, paraît-il):

Sådan er kapitalismen

Hun var fattig, men så ærlig
hun var barndomshjemmets pryd
men en rig mand blev begærlig
og så tog han hendes dyd

Sådan er kapitalismen
utak er de armes løn
det´ de riges paradis, men
jeg syn´s fa´me det er synd

Da på ballet hun var gået
traf hun ham på pigejagt
Hun sa´: “jeg har aldrig fået noget”
det sku´ hun aldrig ha´sagt

Sådan er kapitalismen ...

Hun tog toget ind til staden
for at skjul´ sit syndefald
Nu går hun og trækker på gaden
fire kroner for et knald

Sådan er kapitalismen ...

Se det lille hus med stråtag
hvor hendes gamle moder bor
spiser kaviar med velbehag
lever fedt af datterens hor

Sådan er kapitalismen ...

Pigen trækker nu på strøget
klædt i laktaske og tyll
Hun er havnet helt i møget
det´ det rige møgsvins skyld

Sådan er kapitalismen ...

Hun har ligtorne på halen
hun har fnat - og det I ved
Så hun springer i kanalen
slut med hor - ja ded var ded

Sådan er kapitalismen ...

De trak hende op af dyndet
sjaskvåd - viklet ind i tang
“Hun er død - for hun har syndet !”
Men hun rejste sig og sang:

Sådan er kapitalismen ...

Par contre, pas question de vous traduire autre chose que le titre (ainsi va le capitalisme, par exemple), ni de vous narrer la triste histoire de cette fille pauvre (mais bien sûr honnête), qui pour son malheur croise le chemin d’un odieux séducteur (riche, évidemment), tombe par sa faute dans le ruisseau, et pour finir se jette à l’eau…
Pour trouver quelque chose d’approchant, on peut se référer à… Bourvil (« Les crayons »). La version danoise en est toute proche…