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dimanche, 29 avril 2012

Une ville à habiter ?

Caen Mag, une ville à habiter, Xavier LE COUTOUR, locatif social en centre-ville, accession à la propriété

Sommaire…

Caen Mag (la voix de son maître) n’arrive pas dans ma boîte aux lettres, mais il m’arrive de le feuilleter (c’est à peu près tout ce qu’on peut en faire) au hasard de mes (rares) passages à la mairie. Voilà donc ce qui m’est apparu à la consultation de la page 2 (sommaire) du numéro d’avril 2012. Entre la photo d’un jeune couple avec enfant, et le dessin d’un visage derrière les barreaux d’une fenêtre ouverte dans la page d’un journal (image se prêtant à toutes les interprétations possibles), ce titre en gras : LOGEMENT, UNE VILLE A HABITER
Le dessin n’avait certes pas vocation à illustrer la question du logement à Caen, mais la composition même de la page lui assigne cette fonction (on devrait savoir à Caen Mag qu’une maquette fait sens), et puis, après tout, ce dessin peut parfaitement illustrer la situation des mal logés, d’ici et d’ailleurs, comme il peut aussi bien dénoncer les manipulations de la presse (municipale comprise)…
Vérifions la chose, puisqu’on nous invite à nous rendre à la page 18. Il y est question d’un personnage bien connu des caennais, un certain Xavier LE COUTOUR, maire-adjoint en charge de l’urbanisme, du logement, et du renouvellement urbain (j’ai supprimé les majuscules, pour ne pas céder à la démesure). A quoi servirait un magazine municipal s’il ne faisait pas la promotion de nos éminences ?


Xavier pas vu Mirza ?

Le refrain est connu: Caen (intra muros) perd des habitants, et il faut y remédier (pour des questions de ressources fiscales, essentiellement, et rien à voir, ou si peu,  avec la question du mal-logement, et du manque de logements accessibles à tous).
Alors, « pour créer des gisements de logements neufs », on bricole tout ce qu’il est possible de bricoler, et en tout premier lieu le plan d’occupation des sols (POS). « Et de nombreux programmes immobiliers ont fleuri. De quoi booster l’offre… ». Pardi, nos amis les promoteurs ne sont pas des ingrats. Si vous leur permettez de tirer un meilleur profit des terrains qu’il leur est permis de bétonner, ils ne se feront pas tirer l’oreille pour vendre plus de mètres carrés à la clientèle solvable existante. Résultats assurés sur le plan quantitatif.
Le commercial de ces messieurs-dames est par ailleurs un bon connaisseur du marché: « La pression foncière sur les T2 et T3 est très forte. Il y a un réel effort à produire pour les développer ». C’est bien connu, les petits logements se vendent plus cher au m². Quant aux familles, on leur promet du locatif social « (notamment en centre-ville) »… Je n’avais pas remarqué la présence massive du logement social (voire très social) en centre-ville. Mais j’ai sans doute raté un épisode. J’ignorais par ailleurs la folle dépense consentie depuis 2008 au profit des bailleurs sociaux : « la Ville leur a versé 2,1 millions d’euros afin de favoriser la construction de logements neufs ». Le prix de deux ou trois logements par an, en près de 5 ans ?
Et revoilà le prêt à taux zéro pour les primo-accédants locataires d’un logement social (c’est vaste et varié comme catégorie…), et l’exonération de taxe foncière pendant 15 ans qui va avec. Le nombre de bénéficiaires en 5 ans ? Top secret. Mais Elodie et Matthieu en ont bénéficié. Et ils sont photogéniques. C’est l’essentiel.

Caen Mag, une ville à habiter, Xavier LE COUTOUR, locatif social en centre-ville, accession à la propriété





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