dimanche, 30 octobre 2011
Les varègues sont à Fleury ce que les algues vertes sont au littoral breton…
Mon village à l’heure suédoise…
Déjà attesté en 1077 sous le nom d’Alemannia, en mémoire d’une garnison d’Alamans ici présents au IVème siècle, à l’arrière du litus saxonicum (sorte de Mur de l’Atlantique de l’époque), le village d’Allemagne prit officiellement le nom de Fleury-sur-Orne pendant cette guerre qu’on a dit grande (et surtout bien massacrante), en vertu d’un décret du 12 avril 1917.
C’est donc près d’un siècle plus tard que les varègues débarquent à Fleury pour y installer un comptoir commercial, barbouillant de bleu et de jaune un territoire naguère mieux connu comme une terre rouge.
Afin de fêter dignement cet évènement imminent, et rappelant à l’occasion que l’expo « Russie viking » lèvera l’ancre lundi soir 31 octobre, j’ai cru bon de vous proposer un chant populaire venu des rives de la Baltique.
Il vous suffira de tourner le bouton (et de brancher vos haut-parleurs) pour ouïr, en suédois, « Sådan är kapitalismen », interprété par Fred Åkerström.
Les petits curieux voudront bien sûr savoir de quoi il retourne, et c’est pourquoi je leur livre bien volontiers le texte original, en danois, de Per Dich (texte de 1966, sur un air traditionnel anglais, paraît-il):
Sådan er kapitalismen
Hun var fattig, men så ærlig
hun var barndomshjemmets pryd
men en rig mand blev begærlig
og så tog han hendes dyd
Sådan er kapitalismen
utak er de armes løn
det´ de riges paradis, men
jeg syn´s fa´me det er synd
Da på ballet hun var gået
traf hun ham på pigejagt
Hun sa´: “jeg har aldrig fået noget”
det sku´ hun aldrig ha´sagt
Sådan er kapitalismen ...
Hun tog toget ind til staden
for at skjul´ sit syndefald
Nu går hun og trækker på gaden
fire kroner for et knald
Sådan er kapitalismen ...
Se det lille hus med stråtag
hvor hendes gamle moder bor
spiser kaviar med velbehag
lever fedt af datterens hor
Sådan er kapitalismen ...
Pigen trækker nu på strøget
klædt i laktaske og tyll
Hun er havnet helt i møget
det´ det rige møgsvins skyld
Sådan er kapitalismen ...
Hun har ligtorne på halen
hun har fnat - og det I ved
Så hun springer i kanalen
slut med hor - ja ded var ded
Sådan er kapitalismen ...
De trak hende op af dyndet
sjaskvåd - viklet ind i tang
“Hun er død - for hun har syndet !”
Men hun rejste sig og sang:
Sådan er kapitalismen ...
Par contre, pas question de vous traduire autre chose que le titre (ainsi va le capitalisme, par exemple), ni de vous narrer la triste histoire de cette fille pauvre (mais bien sûr honnête), qui pour son malheur croise le chemin d’un odieux séducteur (riche, évidemment), tombe par sa faute dans le ruisseau, et pour finir se jette à l’eau…
Pour trouver quelque chose d’approchant, on peut se référer à… Bourvil (« Les crayons »). La version danoise en est toute proche…
21:50 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : varègues, alemannia, ikea, fleury sur orne, russie viking, sådan är kapitalismen, fred Åkerström, per dich, bourvil, les crayons
jeudi, 20 octobre 2011
Nouvelle du jour...
La baudruche a accouché d'une souris.
Ici l'ombre: la baudruche a accouché d'une souris. Je répète: la baudruche a accouché d'une souris...
Et pendant ce temps-là, à Angers comme ailleurs, des gosses de trois ans voire moins "dorment" dans la rue:
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Melissa-3-mois-d...
13:43 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 06 octobre 2011
Liberté, le degré zéro de la presse locale…
Liberté, jeudi 6 octobre 2011 (cliquer pour agrandir)
Ceci n’est pas une information…
Non, ceci n’est pas un article ordinaire. Dans un journal normal (et même dans Liberté, parfois), on fait précéder un texte de ce type de la mention « publi-reportage ». Une mention discrète sans doute, mais le lecteur est prévenu. Il sait par là que personne n’est allé chercher les « informations » qu’on lui sert, que personne n’a vérifié leur fiabilité, que personne n’est allé voir à côté (du côté des voisins par exemple, s’agissant d’un projet immobilier)…
Ici, pas de signature, bien sûr. Le papier (une demi-page, tout de même !) vient tout droit de chez AKERYS. Brut de décoffrage. Le style en fait foi. C’est la prose d’un commercial sévissant dans l’immobilier. Celle qui s’étale sur papier glacé dans tous les prospectus des promoteurs…
Est-ce plus ou moins cher qu’une pub normale ?
...et ça, par contre, c'est une pipe.
22:53 Écrit par Bruno | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : caen, quartier des fleurs, avenue du capitaine georges guynemer, akerys, liberté, le bonhomme libre, publi-reportage